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C'est un autre "feuilleton", plus ancien mais aussi aux conséquences potentiellement plus graves, qu'a évoqué la presse locale: les conséquences des essais nucléaires du CEP. Selon un jugement en date du 10 novembre du tribunal administratif de Strasbourg, les proches des victimes directes ne peuvent obtenir l’indemnisation de leurs préjudices propres pour motif... de prescription. Les experts mandatés par l’État au sein de la commission d’information auprès des anciens sites d’expérimentations nucléaires du Pacifique estiment, quant à eux, que le risque reste « extrêmement faible » tant concernant les données radiologiques que géomécaniques.

 

# Conséquences sanitaires des essais nucléaires du CEP

Veuves ou orphelins, des victimes « par ricochet » des essais nucléaires français, en Polynésie et en Algérie, espèrent être reconnues et indemnisées pour le préjudice causé par le décès de leurs proches : saisi de trois dossiers, le tribunal administratif de Strasbourg doit rendre sa décision en cette fin de semaine. La France a procédé à 17 essais nucléaires dans le Sahara algérien entre 1960 et 1966, puis 193 essais en Polynésie française pendant 30 ans, jusqu’en 1996. Si la loi du 5 janvier 2010 permet la reconnaissance et l’indemnisation des victimes directes de ces essais nucléaires, en revanche, leurs proches ne peuvent obtenir l’indemnisation de leurs préjudices propres, aussi appelés préjudices « par ricochet ».

Des victimes « par ricochet » des essais nucléaires veulent être reconnues (Radio 1)

Le tribunal administratif de Strasbourg a rejeté vendredi (10/11) pour prescription les demandes d'indemnisation de proches de personnes décédées des suites des essais nucléaires français menés dans le Sahara algérien et en Polynésie entre 1960 et 1998. (...). Dans son jugement, consulté par l'AFP, le tribunal administratif de Strasbourg juge que comme le dispositif spécifique de la loi du 5 janvier 2010 n'intègre pas les proches des victimes, les règles du droit commun de la responsabilité doivent s'appliquer, avec prescription au bout de quatre ans.
Le tribunal a calculé le point de départ de la prescription, soit la date à laquelle les plaignants étaient en mesure de déterminer l'origine de leur préjudice propre, au moment où ils avaient déposé la première demande d'indemnisation, en tant qu'ayants droit.

L'indemnisation de "victimes par ricochet" des essais nucléaires en Polynésie rejetée pour prescription (Polynésie 1ère)

 

 

# Conséquences environnementales des essais nucléaires du CEP

La commission d’information auprès des anciens sites d’expérimentations nucléaires du Pacifique a dressé le bilan de ses derniers travaux ce vendredi (10/11). Un bilan global qui « montre qu’il n’y a pas vraiment d’évolution dans le temps » et que le risque reste « extrêmement faible » tant concernant les données radiologiques que géomécaniques. Comme chaque année depuis 2015, la commission d’information auprès des anciens sites d’expérimentations nucléaires du Pacifique a restitué ces derniers travaux et ses dernières mesures… Qui ressemblent à s’y méprendre à celles de l’année dernière. Un bilan « rassurant » donc, appuient les experts mandatés par l’État, que ce soit sur les sites eux-mêmes ou dans les mesures de radioactivités effectués tout autour du fenua. (...). L’exposition de la population polynésienne aux rayonnements ionisants serait « quasi exclusivement d’origine naturelle » et la dose moyenne d’exposition « est deux fois plus faible qu’en métropole », selon les experts. (...)

Radioactivité, risque d’effondrement… Bilan « rassurant » à Moruroa et Fangataufa (Radio 1)

La surveillance des anciens sites de tir du CEP par les Forces armées en Polynésie française est constante. Ce vendredi, comme chaque année, à l'occasion d'une conférence de presse, les résultats de cette observation ont été dévoilés. Si les études radiologiques menées montrent une stagnation du niveau de la radioactivité dans la zone, les risques géomécaniques, de glissement de falaise ou de loupes sont eux de l'ordre de “zéro”.

“Risque zéro” pour les anciens sites du CEP (Tahiti Infos)

Ce vendredi 10 novembre, au Haut-commissariat, avenue Pouvana’a a O’opa à Papeete, était présenté le bilan de la surveillance de la radioactivité pour les années 2021-2022, en Polynésie française. Parmi les points abordés, la synthèse des résultats du réseau de surveillance de l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) ainsi que les bilans de surveillance des anciens sites d’expérimentations sur le territoire. (...). Les résultats obtenus montrent que les niveaux de radioactivité artificielle se situent dans la continuité de ceux obtenus les années précédentes. Aux Tuamotu de l’Est, il est constaté que la radioactivité artificielle a diminué. Il est présenté, par exemple, que le Colbalt 60 n’est plus décelable depuis une dizaine d’années dans les pahua (bénitiers) et que seul le Césium 137 reste décelable, notamment dans la chair de coco. (...). Concernant la surveillance géomécanique en 2022, soit l’étude des risques de glissements des fonds marins, les mesures effectuées ont permis d’établir que le risque au niveau zéro soit au risque normal. Il est indiqué que l’ensemble des mesures prises soient de niveau comparable ou inférieur aux valeurs de références de 1996, juste après le dernier essai.

Nucléaire – Bilan de la surveillance pour les années 2021-2022 (La Dépêche)

Depuis 1998, les fruits, les légumes et les produits marins consommés par la population sont régulièrement passés à la loupe pour en mesurer les traces en radioactivité. En 2021 et 2022, l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) a aussi effectué des prélèvements à Rapa et Moorea. Résultat : sur l’ensemble des îles étudiées, la radioactivité artificielle dans les denrées alimentaires a diminué depuis les derniers essais atmosphériques du CEP. Le Cesium 137 est le seul radionucléide encore décelable. Et il contribue faiblement à l’exposition radiologique de la population. (...). Entre 1966 et 1996, 193 expérimentations nucléaires ont été effectuées à Moruroa et Fangataufa. Dans certaines zones de Morurora, les vibrations des essais ont laissé des fractures. Dans le pire des scénarios, elles pourraient conduire à l’effondrement d’un bloc de la falaise corallienne ou d’un glissement de loup de carbonates avec un volume plus important. Mais selon les forces armées, les mesures sont rassurantes.

Nucléaire :  radioactivité en décroissance et risque zéro selon les forces armées (TNTV)

 

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