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Protection, restauration et gestion durable: l’Initiative française pour les récifs coralliens (Ifrecor) a officialisé l’installation du comité local Ifrecor Polynésie ; Fête de l'orange à Punaauia: si l’agrume est célébré, l’association de protection de la vallée de Punaruu se dit inquiète pour son avenir ; À Raiatea, un parasite causerait non seulement des problèmes dans la population de cocotiers, mais aussi dans les cultures de vanille ; Inauguration officielle du chenil de la direction bio sécurité à l'aéroport de Tahiti/Faa'a, pour le contrôle des marchandises d'origine animale et végétale à leur arrivée sur le territoire ; Parution du dernier rapport du Centre de Santé Environnementale (CSE) pour le contrôle "qualité sanitaire" des eaux de baignade. 

 

 

 

# L’Initiative française pour les récifs coralliens (Ifrecor) a officialisé l’installation du comité local Ifrecor Polynésie le mardi 4 juin à la présidence de la Polynésie française. Une localité importante pour cet organisme de protection national, qui va permettre une meilleure mise en place du nouveau plan d’action 2024-2028. Validé par la vingtaine d’acteurs composant le comité local, le plan de sauvegarde se veut “ambitieux”. À l’heure où les scientifiques tirent la sonnette d’alarme, il est plus que jamais temps de réagir.
La Polynésie française, c’est 15 000 km² de récifs et lagons. Si l’Initiative française pour les récifs coralliens (Ifrecor) saluait en 2021 la “résilience” des récifs polynésiens et de Nouvelle-Calédonie face à la détérioration générale des populations de corail mondiales, les dernières années nous ont montré que nos coraux aussi sont fragiles.
  Dernier en date, l’épisode de blanchissement mondial des coraux, qui sévit depuis le début d’année 2023 et qui n’épargne pas la Polynésie.

(…) C’est précisément là qu’interviennent les structures de recherche et de protection à l’international. L’Ifrecor en est une. Si cet organisme français de protection, de restauration et de gestion durable des récifs coralliens officie depuis longtemps en Polynésie française avec plusieurs programmes d’action (2000-2005 ; 2006-2010 ; 2011-2015 ; 2016-2020), l’installation officielle d’un comité local Ifrecor Polynésie – qui a eu lieu début juin – est, sur le papier, une véritable bénédiction pour la gestion des coraux du Fenua. Car si la protection du corail nécessite une action générale et mondiale, il est de bon augure de commencer par réduire les dégâts localement. (…) Le constat est le suivant : les populations de coraux sont en péril, et celles polynésiennes n’échappent pas à la règle. S’il est important de rappeler que les coraux sont inestimables pour la biodiversité marine, véritable berceau de bien des espèces, il faut aussi rappeler l’impact monétaire qu’ils ont, notamment sur l’économie du pays. (…)

L’Ifrecor officialise son antenne polynésienne (Tahiti Infos)

 

 

# Après une semaine sur les plateaux de Tamanu, les porteurs d’oranges sont rentrés sains et saufs avec leur victuaille sur les épaules pour le traditionnel défilé de la fête de l’orange. Si l’agrume est célébré aujourd’hui, l’association de protection de la vallée de Punaruu se dit inquiète pour son avenir.

Réputées savoureuses et sucrées, les oranges de la vallée de la Punaruu, emblèmes de la commune de Punaauia, sont en souffrance. Selon Jean-Claude Tauraa, le président de l’association pour la protection de la vallée de Punaruu, les agrumes subissent les effets des plantes invasives telles que le miconia et la barbadine. « Pour l’année prochaine, il faut que les jeunes viennent pour nettoyer les plantes envahissantes (…) S’ils ne le font pas, il n’y a plus d’orangers », souffle-t-il.   Comme les orangers sains se font rares, la concurrence est d’autant plus forte. Premier arrivé, premier servi. Et la disparition de trois porteurs, l’année dernière, donne la mesure du danger de ce sentier. Qui plus est avec une charge de 50 à 70 kilos sur les épaules. (…)

Punaauia fête ses oranges, des agrumes aujourd’hui en danger (TNTV)

 

 

# Selon les constats émis par un laboratoire à Raiatea, un parasite causerait non seulement des problèmes dans la population de cocotiers, mais aussi dans les cultures de vanille.

Aspidiotus destructor aussi appelé cochenille transparente du cocotier ou encore pou du cocotier, est un parasite redoutable qui attaque donc principalement les cocotiers comme son nom l’indique, mais il s’attaque également aux plantations de vanille. Si rien n’est envisagé rapidement pour l’éradiquer, la filière vanille pourrait subir une baisse de la production locale. « C’est un polyphage, donc cela veut dire qu’il va sur de nombreuses plantes. Il va sur les cocotiers, mais aussi sur les bananiers, les avocatiers et d’autres arbres fruitiers » explique Timeri Atuahiva, ingénieure phytopathologiste à l’Établissement Vanille de Tahiti. « C’est une cochenille à carapace, à base de cire. Et la cire durcit quand l’insecte devient adulte. C’est pour ça que c’est difficile de lutter contre cet insecte ». Comme d’autres vanilliculteurs, Marie-Claude Raapoto, vanillicultrice dans la commune de Tumaraa, n’avait encore jamais entendu parler de ce pou du cocotier. L’EPIC Vanille dispense ainsi des formations où elle explique aux vanilliculteurs comment identifier les parasites et surtout comment lutter contre eux. (…)

La filière vanille menacée par le pou de cocotiers (TNTV)

 

 

# Ouvert depuis un an, le chenil de la direction bio sécurité a été inauguré officiellement ce jeudi 11 juillet à proximité de l'aéroport de Faa'a. À terme, 6 chiens dressés pour les contrôles biosécurité seront accueillis dans ces locaux financés par l'Europe et le territoire. Pour l'instant, trois chiens assurent avec leurs maîtres le contrôle des bagages sur les vols internationaux. Des agents de bio sécurité qui autorisent l'entrée ou non des marchandises d'origine animale et végétale sur le territoire.. À terme, 6 chiens dressés pour les contrôles biosécurité seront accueillis dans ces locaux financés par l'Europe et le territoire. Pour l'instant, trois chiens assurent avec leurs maîtres le contrôle des bagages sur les vols internationaux. Des agents de bio sécurité qui autorisent l'entrée ou non des marchandises d'origine animale et végétale sur le territoire.

Ils s'appellent Oreo, Odin et Owen. Tous trois ont quatre ans et sont des chiens de chasse. Rien n'échappe à leur flair aiguisé. En quelques secondes, ces beagles dressés en Nouvelle-Zélande peuvent sentir toutes sortes de nourritures : saucisson, banane, miels, sandwich ou encore fromage enfouis dans les bagages. À l'aéroport de Faa'a, dans le hall d'arrivée des vols internationaux, ils font équipe avec leur maître, des agents de bio sécurité. À chaque contrôle des voyageurs, l'objectif est clair : intercepter toutes marchandises d'origine végétale ou animale et déterminer si elles sont oui ou non autorisées à entrer en Polynésie française.

(…) Certaines maladies sont déjà arrivées sur le territoire. C'est le cas par exemple de la mouche des fruits, de la guêpe foreuse ou encore de la loque américaine. Mais, la Polynésie est encore vierge du rhinocéros de cocotier et du varroa. Pas question donc de laisser entrer de nouvelles maladies ou autres insectes sur le territoire polynésien. Le ministre de l'Agriculture a investi plus de 40 millions de Fcfp dans ces contrôles spécifiques. Des contrôles nécessaires à la protection de l'agriculture et l'élevage au fenua.

(…) Aujourd'hui, 70% des vols internationaux sont inspectés par l'équipe cynophile de bio sécurité à l'aéroport de Faa'a. D'ici à 2025, trois nouveaux chiens dressés seront accueillis pour optimiser ces contrôles

Contrôle à l'aéroport : la brigade cynophile ne laisse rien passer (Polynésie 1ère)

 

 

# Le dernier rapport du contrôle qualité sanitaire des eaux de baignade est sorti. Des contrôles effectués sur différentes îles : Bora Bora, Raiatea, Tahiti, Moorea, Nuku Hiva, Hiva Oa et Tubuai. Dans la majorité des îles, les eaux sont propres à plus de 50%. Les embouchures de rivière sont les zones les plus impactées par la pollution.

Dans le cadre de ses missions de protection et de promotion de la santé de la population, le Centre de santé environnementale (CSE), qui est rattaché à la Direction de la santé, a poursuivi en 2022 et 2023 son programme de contrôle de la qualité sanitaire des eaux de baignade en mer, aux embouchures de rivières et en eau douce, mis en place depuis 1985. (…) Les principales causes de pollution sont souvent identifiées et la mise en place de mesures correctives et préventives permettrait d’améliorer sensiblement la qualité des eaux de baignade, notamment via la collecte et le traitement de l’ensemble des eaux usées des zones urbanisées par la collectivité publique ou encore par un traitement des eaux pluviales chargées d’apports terrigènes ou autres polluants avant leur rejet.

Une zone sur deux "propre à la baignade" à Tahiti et Moorea (Polynésie 1ère)

Le Centre de santé environnementale (CSE) de la Direction de la santé présente son rapport 2022-2023 sur la qualité bactériologique des eaux de baignade à Tahiti, Moorea, Bora Bora, Raiatea, Nuku Hiva, Hiva Oa et Tubuai. Si Bora Bora fait figure d’élève modèle, le tableau se noircit dans les zones de baignade de Tahiti, Moorea et Nuku Hiva, particulièrement dans les embouchures de rivière.

Les eaux polynésiennes donnent envie de faire trempette, c’est le moins qu’on puisse dire. Mais si la notoriété de ces eaux est internationale, leur qualité ne suit pas forcément. C’est ce que révèle le dernier rapport 2022-2023 du Centre de santé environnementale (CSE) sur la qualité bactériologique des eaux de baignade à Tahiti, Moorea, Bora Bora, Raiatea, Nuku Hiva, Hiva Oa et Tubuai. Sur les 1 559 prélèvements réalisés en 2023 par le CSE, mais aussi par la commune de Bora Bora (218 prélèvements), la commune de Punaauia (61 prélèvements) et la communauté de communes Terehēamanu (154 prélèvements), qui ont permis d’établir 128 points de contrôle en mer, aux embouchures de rivières et en eau douce, sur certaines îles, les résultats ne sont pas fameux. (…)

Les causes de la pollution des zones de baignade :

- L’absence de réseau d’assainissement collectif public dans les zones fortement urbanisées, mais aussi les rejets pirates d’eaux usées domestiques et industrielles dans les rivières et réseaux d’eaux pluviales.
- Les rejets non conformes de certaines stations d’épuration autonomes.
- Les rejets de lisier des élevages de porcs et de volailles dans les rivières.
- Les déversements d’ordures ménagères ou autres déchets dans les rivières et sur les plages.
- Les travaux d’enrochement, de curage, d’extraction de sable…

Attention, baignade polluée (Tahiti Infos)

Le Centre de santé environnemental a rendu son rapport sur la qualité des eaux de baignade sur la base d’analyses réalisées en 2023. En mer, à peine plus de la moitié des zones étudiées sont propres à la baignades à Tahiti et Moorea. Les embouchures de rivières restes impropres et « très préoccupantes », à l’exception de la Vaiiha. 

Où se baigner dans des eaux propres au fenua ? Pour y répondre, le Centre de santé environnementale a poursuivi son programme de contrôle de la qualité sanitaire des eux, avec pas moins de 1559 prélèvements réalisés en 2023. Les résultats ont été publiés mardi. (…) Les embouchures de rivières toujours aussi sales (…) Pour le CSE, « la mise en place de mesures correctives et préventives permettrait d’améliorer sensiblement la qualité des eaux de baignade, notamment via la collecte et le traitement de l’ensemble des eaux usées des zones urbanisées par la collectivité publique ou encore par un traitement des eaux pluviales chargées d’apports terrigènes ou autres polluants avant leur rejet. » (...)

Où se baigner dans de l’eau de bonne qualité ? (Radio 1)

 

 

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