Les dernières news de l'environnement, en vrac : Projet AOA, dans la vallée de Mo’aora, à Mataiea: restaurer 250 hectares de canopée avec des plantes indigènes et endémiques ; Opération nettoyage et embellissement à la source Vaima, à Mataiea ; Exposition au CHPF des photos primées de la dernière édition du concours « Millimages des récifs » ; Quatre braconniers de tortues condamnés à payer cinq millions au titre du préjudice écologique ; Du 2 au 6 octobre, l’Adie accompagnera les entreprises qui veulent agir pour la transition écologique ; Mise en œuvre du Fonds de transition énergétique (FTE), doté de 7 milliards de Fcfp ; Protection et gestion durable des récifs coralliens et des écosystèmes associés : l’Ifrecor- Initiative française pour les récifs coralliens - lance un appel à projets à Tahiti ; Casse sur un émissaire de rejet d'eau usée à Punaauia : la baignade est à nouveau autorisée.
# Quand on pense aux forêts du fenua, on s’imagine souvent une jungle tropicale luxuriante, à la biodiversité conservée. Mais en réalité, peu d’entre elles ont été préservées de l’impact de l’Homme au travers du temps. (…) Le projet AOA est né de ce constat. Dans la vallée de Mo’aora, 80 % à 90 % de la forêt est composée d’espèces invasives. (…) Contrôler les espèces de la vallée, c’est tout un art. Il ne suffit pas d’arracher tous les plants de miconia pour s’en débarrasser. L’enjeu est de supprimer assez d’espèces invasives pour laisser de la place aux plantes endémiques, mais pas trop pour ne pas créer de puits de lumière et donc favoriser leur retour. (…) Pour AOA, l’aspect social du projet est aussi important que le volet environnemental. L’idée est de créer de l’emploi local. (…) À terme, l’entreprise aimerait ouvrir un sentier pédagogique dans la forêt. Objectif : sensibiliser les enfants, les touristes et les locaux à la biodiversité du fenua.
Une conférence (a été donnée), le jeudi 28 septembre, à l’Institut supérieur de l’enseignement privé de Polynésie française (Isepp). Deux écologues scientifiques (ont donné) les clefs pour sauver les forêts polynésiennes
AOA, un projet pour redonner un souffle aux forêts polynésiennes (TNTV)
Pour info, de manière complémentaire : La Direction de l’environnement et la direction de la Biosécurité travailleront de concert dans les semaines à venir, afin d’engager un processus de révision règlementaire visant à harmoniser l’application de nos règlementations et nos pratiques de contrôles des introductions et importations d’espèces animales et végétales en Polynésie française. La lutte contre les invasions biologiques est un défi complexe que nous devons de relever afin de protéger notre Fenua.
Amélioration de la gestion de l’introduction des espèces exogènes en Polynésie française afin de préserver notre biodiversité et notre économie Extrait du compte-rendu du CM du mercredi 20 septembre (Tahiti News)
# Chaque week-end ensoleillé, la source Vaima est un lieu de baignade plébiscité pour son eau fraîche et sa végétation luxuriante à proximité de la route. Au milieu des anguilles et des chevrettes, on retrouve malheureusement aussi des déchets plus ou moins glorieux, comme des bouteilles d’alcool, des capsules et même des sous-vêtements. D’où l’initiative du comité du tourisme de Teva i Uta, qui a organisé une matinée de nettoyage, mercredi 27 septembre 2023, dans le cadre de la Journée mondiale du tourisme. (…) Au-delà du ramassage des déchets, c’est une opération d’embellissement qui a été menée. Couteaux, débroussailleuse, brouette et râteaux étaient de sortie pour aérer le site, envahi par la végétation à certains endroits. Les pierres de la source ont également été repositionnées. Locaux ou étrangers, les visiteurs du jour ont eu la chance d’être accueillis par les membres du comité, qui ont profité de l’occasion pour partager leurs connaissances sur la source. Une intervention de la spécialiste locale des anguilles, Herehia Helme, était également au programme, ainsi qu’une collation à base de fruits frais. Le comité du tourisme de Teva i Uta envisage de reconduire ce type d’opération une fois par mois sur l’un des sites emblématiques de la commune.
Opération nettoyage et embellissement à la source Vaima (La Dépêche)
# Les photographies sous-marines primées lors de l’édition 2022 du concours « Millimages des récifs » organisé par l’Institut des Récifs coralliens du Pacifique sont actuellement exposées dans la grande nef du CHPF de Taaone. L’occasion jusqu’au 6 octobre d’admirer la beauté des récifs coralliens en Polynésie, non seulement en photo mais aussi, samedi prochain, en réalité virtuelle. Serge Planes, directeur de l’Institut des Récifs coralliens du Pacifique et également chercheur au Criobe, estime que l’un des buts de l’IRCP est d’être « un passeur de la connaissance, de la sensibilité que l’on peut avoir sur les récifs coralliens. » D’où la présence de cette exposition dans la grande nef du CHPF. ( …) Outre les photos primées de la dernière édition du concours « Millimages des récifs », les visiteurs peuvent plonger en réalité virtuelle dans une faille de la Méditerranée, mais aussi manipuler les coraux et admirer les micro-organismes qui les composent, comme l’explique Cécile Berthe, chargée de la communication à l’IRCP.
Les récifs coralliens en observation au CHPF (Radio 1)
# Le tribunal correctionnel a condamné jeudi (28/09) quatre braconniers de tortues à payer solidairement la somme de cinq millions de francs CFP au Pays au titre du préjudice écologique. Une première en matière de braconnage. (…) Une première en matière de braconnage mais en matière d'atteintes à l'environnement, c'est la seconde fois que la justice reconnaît un préjudice écologique. En décembre 2022, la cour d'appel de Papeete avait en effet condamné le capitaine et l'armateur d'un navire ayant dégazé au large de Arue, le thonier Xin Shi Ji 203, à indemniser la Fédération des associations de protection de l'environnement (FAPE) à hauteur de 3,4 millions de francs.
Quatre braconniers condamnés à payer cinq millions au titre du préjudice écologique (Tahiti Infos)
# Du 2 au 6 octobre, l’Adie* accompagnera les entreprises qui veulent agir pour la transition écologique. Divers ateliers se tiendront aux Australes, aux Tuamotu, et aux îles Sous-le-Vent. En parallèle, les 4 et 5 octobre, se tiendra à Papeete le Forum des entrepreneurs engagés dans la transition écologique inclusive. Selon une étude de l’Adie, 82% des entrepreneurs polynésiens accompagnés par l’Adie accordent de l’importance aux questions écologiques et au développement durable au sein de leur activité. Afin de donner à tous les créateurs d’entreprise les moyens de contribuer à une économie plus écologique et plus responsable, l’Adie se mobilise à travers des événements de sensibilisation gratuits, du 2 au 6 octobre 2023. (…) Pour ce faire l’Adie propose un financement qui consiste en un prêt à taux zéro, en complément au microcrédit, pour financer les surcoûts liés à la transition écologique de leur entreprise. (…) Mais l’Adie ne s’arrête pas là, elle propose aussi aux entrepreneurs de les mettre en relation avec des fournisseurs qui proposent des produits écoresponsables afin qu’ils puissent bénéficier de tarifs avantageux pour eux, tant pour des panneaux solaires, des engrais ou des véhicules hybrides ou électriques.
L’Adie accompagne la transition écologique (Radio 1)
* L’Association pour le droit à l'initiative économique (Adie) est une association française loi 1901 créée en 1988 (1935-2022). Défendant l’idée que chacun, même sans capital ou diplôme, peut devenir entrepreneur, elle a pour but de permettre à des personnes qui n'ont pas accès au système bancaire traditionnel de créer leur propre entreprise et leur propre emploi grâce au microcrédit accompagné. L'Adie est présente sur tout le territoire français métropolitain, ainsi que dans les Outre-mer. L’association est reconnue d'utilité publique depuis 2005. (Wikipedia)
# (…) Face au défi climatique qui impose de changer nos modes de consommation et de production afin de réussir la transition énergétique, le représentant de l’État a rappelé la mise en œuvre du Fonds de transition énergétique (FTE ou Fonds Macron), doté de 7 milliards de FCFP. Le premier appel à projets permettra de soutenir plusieurs projets qui seront dévoilés à la fin du mois de novembre, afin de financer la création notamment de centrales électriques hybrides portées par les communes. Aussi, le représentant de l’État a rappelé l’existence du Fonds Vert, dotée de 2 milliards de Fcfp, pour subventionner des investissements locaux favorisant la performance environnementale, l’adaptation au changement climatique et l’amélioration du cadre de vie, comme les actions mises en œuvre dans le cadre de la préfiguration du projet UNESCO des îles Marquises, « Te Henua Enata », porté par la CODIM et financé à 79% par l’État. Par ailleurs, le représentant de l’État a rappelé les défis d’adaptation des territoires aux effets du dérèglement climatique. A ce titre, il a rappelé l’existence du plan « abris de survie » qui permettra la construction de 22 nouveaux abris de survie qui font également office de mairie, d’école (comme à l’abris/école de Kaukura inaugurée par le ministre de l’Intérieur et des Outre-mer en août dernier) ou de centre d’incendie et de secours, financés par l’État, le Pays et les communes à hauteur de 50, 6 millions d’euros. Ce plan 2021-2025 permettra de protéger 96 % de la population des cyclones et de la montée des eaux aux Tuamotu. (…)
La preuve que l’Etat est aux côtés des communes… (Tahiti News)
# Créée en 1999, l’Initiative française pour les récifs coraliens (Ifrecor) a pour objectif principal de promouvoir la protection et la gestion durable des récifs coralliens et des écosystèmes associés, comme les mangroves ou les herbiers, dans les collectivités françaises abritant des récifs coralliens, dont la Polynésie française qui a son propre comité local Ifrecor. L’organisme lance un appel à projets qui s’adresse à toute entité susceptible de répondre au cahier des charges : bureau d’études, cabinet de conseil, consultant, association, etc. Le comité local d’Ifrecor en Polynésie française recherche un prestataire à qui sera confiée l’élaboration d’une proposition de sa stratégie et de son plan d’action à 5 ans. Le porteur de projet retenu recevra un soutien financier d’un montant maximal de 3,57 millions de francs résultant de la contribution de l’État (Ministère des Outre-Mer).
L’Initiative française pour les récifs coralliens lance un appel à projets à Tahiti (La Dépêche)
# Vendredi dernier, la baignade avait été interdite suite à une casse sur une canalisation de la société d’assainissement des eaux usées Vaitama. Des travaux de réparation ont été effectués et une « inspection complète » a été réalisée lundi, selon la commune. Des rapports d’essai ont été établis sur différents sites par le Centre d’analyses industrielles et de recherches appliquée pour le Pacifique (CAIRAP). Depuis (le jeudi 29/09) il est donc possible de se baigner partout à Punaauia.
Punaauia : la baignade est à nouveau autorisée (TNTV)
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