La biodiversité représente notre patrimoine commun et notre capital pour l’avenir. Il est urgent de la mettre au cœur de nos politiques publiques et d’agir pour la préserver dans nos territoires, avec l’ensemble des acteurs impliqués : pour la préservation de nos lagons et de nos ressources marines avec l’appel à projets “Rāhui 2025-2026” lancé par la FAPE ; En informant de l’existence d’une espèce de poisson clown endémique au fenua, info relayée par l’association locale Tama No te Tairoto ; En s'inquiétant avec la SOP Manu du sort du Monarque de Fatu Hiva, l’espèce d'oiseau la plus menacée de France avec moins de 20 individus vivants ; En se préoccupant, avec les associations Oceania et Te Mana O Te Moana , du trajet des animaux marins (tortues, baleines...) pour leur éviter des collisions mortelles avec des bateaux ; En rappelant avec Tahiti Tourisme la législation en matière de nourrissage d’espèces marines sauvages.
L’appel à projets “Rāhui 2025-2026” touche à sa fin. La date limite de soumission des candidatures est fixée au 25 août. Avec seulement 15 jours restants, les acteurs locaux désireux de contribuer à la préservation de nos lagons et de nos ressources marines doivent agir vite.
Ce 8ème appel à projets vise à financer 10 initiatives qui recevront une dotation maximale de 500 000 Fcfp. L’objectif est de soutenir des actions concrètes pour la protection des ressources marines face aux menaces de la surpêche, de la pollution et du changement climatique. Les projets éligibles, qui peuvent être soumis par des associations, des écoles, des entreprises ou des particuliers basés en Polynésie française, doivent contribuer à la promotion de la création et de la gouvernance des rāhui, aires marines protégées (AMP) et zones de pêche réglementée (ZPR). (…) Cet appel à projets (lancé par la FAPE-Te Ora Naho) est une occasion cruciale de donner vie à ces recommandations et d’apporter une contribution significative à la protection du patrimoine marin.(...)
Appel à projets Rāhui : plus que 15 jours pour candidater (TNTV)
# Nemo version polynésienne... Des scientifiques ont découvert que les poissons clown du fenua présentent des différences avec ceux observés dans d'autres zones du Pacifique. Une nouvelle espèce a été nommée : l'Amphiprion maohiensis.
Les « données indiquent la présence d’une nouvelle espèce en Polynésie française ». En juillet dernier, des chercheurs et scientifiques ont publié les résultats de leurs recherches dans la revue Zookeys. Ils y mettent en évidence l’existence d’une espèce de poisson clown endémique au fenua. Il a été baptisé Amphiprion maohiensis, en hommage au peuple maohi. (…) L’association locale Tama No te Tairoto qui relaie l’information, rappelle que ces poissons vivent en symbiose très étroite avec leur anémone. (…)
Des scientifiques mettent en évidence l’existence d’un poisson clown « maohi » (TNTV)
Le poisson-clown en Polynésie est unique, par sa morphologie et sa génétique, et il porte désormais le nom savant d’Amphiprion maohiensis. « C’est la toute première espèce officiellement décrite à porter ce nom ! » note l’association Tama no te Tairoto qui en a fait l’annonce ce matin sur sa page Facebook. Elle reprend un article publié sur le site ZooKeys où les scientifiques racontent comment ils sont arrivés à cette découverte. (..) Les poissons-clowns, c’est environ 30 espèces, réparties dans tout l’Indo-Pacifique. Et donc un qui a été trouvé en Polynésie française, où il se trouve principalement et peut-être même « exclusivement ». Les scientifiques expliquent toute leur démarche dans l’article publié sur le site ZooKeys en détaillant comment ils sont arrivés à la conclusion qu’ils avaient découvert une nouvelle espèce. (…)
Le poisson-clown ma’ohi reconnu comme une espèce à part entière (Radio 1)
# Oiseau endémique de l'île, le Monarque de Fatu Hiva est l’espèce la plus menacée de France avec moins de 20 individus vivants. Malgré tous les efforts de la SOP Manu et des chercheurs internationaux, la population diminue. Mais l'espoir n'est pas perdu.
"L'oiseau disparaît malgré tous nos efforts." reconnaît Roberto Maraetaata, membre du bureau de la SOP Manu et originaire de Fatu Hiva. Autrefois commun dans toute l’île des Marquises, le Monarque de Fatu Hiva est désormais au bord de l’extinction avec moins de 20 adultes vivant dans la vallée de Tai’u selon les spécialistes. Un jeune individu vit en captivité. (…)
Il reste moins de 20 monarques de Fatu-Hiva en vie (Polynésie 1ère)
# Le cadavre d’une tortue verte adulte a été découvert, ce samedi (09/08), dans le port de Papeete, au niveau de la gare maritime. Des membres de l’association Te Mana O Te Moana ont été dépêchés sur place, mais les causes de la mort du reptile ne pourront pas être déterminées. (…). « Elle devait être décédée depuis un moment, car on a constaté des traces de prédation, probablement faites par des requins. Il y avait aussi une lésion visible sur le ventre comme si un bateau lui était passé dessus. Mais cela s’est peut-être produit après sa mort », (explique la vétérinaire Jade Gouin). (…)
Le corps d’une tortue verte découvert dans le port de Papeete (TNTV)
L’animal, une femelle en âge de pondre, présentait une large blessure au ventre et des traces de prédation. Elle a été repérée près du quai des ferries ce samedi 9 août. Sa dépouille, "dans un état de dégradation trop important" va être ramenée au large et aucune autopsie n'est prévue. (…). L’animal portait des traces de morsures de requins, mais aussi « une lésion très franche au niveau du plastron, comme si un bateau lui était passé dessus ». Impossible cependant de vérifier l’état de sa carapace. (…). L’association rappelle qu’une campagne de sensibilisation est en cours pour inciter les bateaux à réduire leur vitesse et être plus vigilants, afin d’éviter les collisions avec les tortues et autres espèces marines.
Une tortue verte adulte retrouvée morte au quai de Papeete (Polynésie 1ère)
# Les baleines à bosse sont bien arrivées du côté de Tahiti et Moorea. Pour éviter que les ferrys n'entrent en collision avec elles, l'association Oceania place 5 observateurs sur les bateaux. En plus de ce dispositif en place depuis 7 ans, une vidéo de sensibilisation aux collisions avec les mammifères marins est diffusée sur les ferrys.
Depuis une semaine, l'association Oceania* déploie 5 observateurs formés sur les ferrys entre Tahiti et Moorea et les Raromatai afin de limiter le risque de collision entre les navires et les baleines à bosse. En 7 ans, il y a eu 902 manœuvres d’évitements qui ont été enclenchées, chaque année, entre le 1er août et le 31 octobre. (…)
Renforcement du dispositif anticollision sur les ferrys (Polynésie 1ère)
* Pour rappel: La Polynésie française lance une campagne de sensibilisation, portée par l’association Te Mana o te Moana, afin de lutter contre les collisions entre les embarcations maritimes et les espèces protégées, in Une nature sous surveillance protectrice (AvA-Infos)
# Attirer à soi des espèces sauvages n'est "pas juste une faute écologique. C'est une infraction", rappelle Tahiti tourisme dans un communiqué. (Suite à des morsures de requins, il est rappelé) qu’il « est strictement interdit d’attirer à soi, de quelque manière que ce soit, des espèces sauvages, que ce soit par des gestes, des bruits ou des promesses de nourriture ». (…). La perturbation et les pratiques faites à l’encontre des espèces protégées sont interdites et sanctionnées : 17 800 000 Fcfp d’amende et deux ans d’emprisonnement ».
Morsures de requins : Tahiti Tourisme rappelle la règlementation sur les espèces sauvages (TNTV)
Dans sa dernière newsletter, Tahiti tourisme rappelle à la population, aux touristes, mais aussi à ses prestataires, la législation en matière de nourrissage d’espèces marines sauvages. (…). Toute action menée en présence d'un spécimen sauvage doit respecter des principes stricts de sécurité et de prudence. (…)
Tahiti tourisme rappelle ses prestataires à l’ordre (Tahiti Infos)
Ces derniers mois, plusieurs accidents graves liés au nourrissage d’espèces marines sauvages ont impliqué aussi bien des résidents que des touristes de passage sur notre Fenua, alerte Tahiti Tourisme. Aussi, pour la sécurité de la population et de nos visiteurs, ainsi que pour la protection des espèces sauvages et de l’image de notre destination, un rappel à la réglementation est nécessaire. (…)
Au fenua, interdiction de nourrir les anguilles, les raies, les requins… (Tahiti News)