La saison des baleines a commencé, ouvrant une activité touristique qui fait aussi la réputation de Tahiti et ses îles. Mais il faut respecter des règles d'approches : Ismaël Huukena, bien connu pour ses traversées à la nage entre les îles a une approche spirituelle dans l'esprit des Anciens ; Les prestataires agréés sont quant à eux invités à suivre la stricte législation ; L’association Oceania invite le grand public à observer les baleines depuis la terre, gratuitement ; Elle a aussi franchi un nouveau cap avec le lancement de son projet OceanIA, dispositif innovant, combinant caméras haute définition et intelligence artificielle, pour prévenir les collisions avec les navires ; Les dauphins, eux aussi, sur lesquels veille l'association Les Dauphins de Rangiroa, ne doivent pas subir un sur-tourisme intrusif, notamment à Rangiroa, et sa passe Tiputa ; L'organisation Mantas de Polynésie s'inquiète des blessures dont souffrent de nombreuses raies mantas du fait d’une activité humaine omniprésente et dangereuse ; Et attention aux requins agressifs, informe la Mao Mana Foundation.
Chaque année, de juillet à novembre, les baleines à bosse migrent depuis le Sud vers les eaux plus chaudes de Tahiti Et Ses Îles, pour se reproduire et mettre bas. C’est le moment idéal pour les amateurs de nature et de faune marine de vivre une expérience inoubliable près de ces géants des mers. (...)
La saison des baleines, à Tahiti et ses îles (tahititourisme.fr)
Ce spectacle grandiose vous laissera des souvenirs impérissables. Oui, mais... il y faut respecter certaines règles pour les observer !
# Une connexion particulière avec les baleines : c’est ce que revendique Ismaël Huukena, qui a ainsi attiré l'attention de National Geographic. Le magazine canadien s'apprête à tourner un documentaire sur le Polynésien.
Elles surgissent des profondeurs et viennent à sa rencontre. À Tahiti, Ismaël Huukena vit depuis toujours au plus près des baleines. Pour lui, ce ne sont pas de simples animaux, mais des êtres avec lesquels il dialogue. Un lien ancien, tissé dans le silence de l’océan, qui intrigue bien au-delà de son île. « La cérémonie d’aujourd’hui, c’est de venir demander à cette famille-là, la famille Natua, qu’avant, par rapport à leurs ancêtres, ils avaient ce don-là de communiquer avec les animaux marins, mais le plus avec la baleine » , explique-t-il. Une relation particulière avec les cétacés, qui a suscité l’intérêt d’une équipe de National Geographic. (…) Pour Ismaël, ce reportage est bien plus qu’une simple apparition à l’écran. C’est une occasion en or de sensibiliser le public à la protection des baleines en Polynésie. À travers ce documentaire, il espère transmettre un message clair. « On dit qu’on protège mais quand on voit les choses, c’est carrément autre chose (…). Beaucoup franchissent la frontière de 200, de 300 mètres. Si on aime, on doit respecter parce que c’est leur monde, c’est comme notre maison. On ne veut pas qu’on vienne dans notre maison facilement, il faut faire la demande » , conclut-il. Le tournage du documentaire débutera le 1er septembre à Makemo et s’étendra sur trois mois à travers les îles de la Polynésie. Les équipes suivront Ismaël dans son quotidien à la rencontre des baleines et des communautés locales.
National Geographic tourne avec Ismaël Huukena, « connecté avec les baleines » (TNTV)
Vendredi 15 août à Punaauia, lors d’une cérémonie traditionnelle, une équipe de National Geographic a sollicité l’autorisation de tourner, le mois prochain à Makemo, un reportage sur les baleines aux côtés d’Ismaël Huukena, président de l’association Kuhane O Hiva, « l’Âme de l’Océan ». Une première pour l’ensemble des participants.
Ils ont donné leur accord...avec leur esprit, leur parole mais aussi leur cœur. Au cours d'une cérémonie vendredi matin, les membres d’associations culturelles et environnementales ont autorisé une équipe de télévision étrangère à travailler aux Tuamotu. (…) Cette cérémonie pourrait avoir lieu chaque année, à chaque venue des baleines dans nos eaux… C’est le souhait de ces associations.
National Geographic en Polynésie : filmer les baleines, avec respect et accord des gardiens du lagon (Polynésie 1ère)
# En 20 ans, les prestataires agréés ont comptabilisé plus de 1000 observations de baleines lors de leurs sorties en mer. Les cétacés viennent en Polynésie pour se reproduire et mettre bas. Un spectacle que beaucoup attendent chaque année avec impatience. (…)
Mais aujourd’hui, par respect pour l’animal et pour des raisons de sécurité, pas de mise à l’eau. « Quand on approche une baleine, la première chose à faire c'est d'avoir une phase d'observation qui est très importante pour savoir le nombre d'individus, si la baleine est en déplacement, s'il y a un nouveau-né. On ne fera pas de mise à l'eau avec un nouveau-né trop jeune, on s'adapte aux baleines, » explique Adrianne Henry.
(…). La saison d’observation des baleines en Polynésie française se poursuit jusqu’au 20 novembre.
Saison des baleines : à la rencontre des géants des mers (Polynésie 1ère)
# L’association Oceania invite le grand public à observer les baleines depuis la terre, gratuitement, à partir du 22 août et jusqu’à fin octobre 2025. Ces rendez-vous offrent l’occasion de s’émerveiller devant les géants des mers tout en préservant leur tranquillité et en sensibilisant chacun à leur protection. (…). À partir du 22 août, l'association lance des séances d'observations des baleines depuis la terre qui s'inscrivent pleinement dans sa mission : veiller à la protection des mammifères marins du sanctuaire polynésien. Ces observations permettent de suivre le passage des baleines à bosse, de mieux comprendre leur comportement et d’encourager des pratiques d’observation respectueuses de l’environnement.
Depuis la côte, chacun peut s’émerveiller devant ces espèces emblématiques de Polynésie, enrichir ses connaissances et ainsi contribuer à leur protection. (…)
Baleines : observez-les gratuitement depuis la terre avec l'association Oceania (Polynésie 1ère)
* Pour rappel :
Préserver la biodiversité, notre patrimoine commun (AvA-Infos)
Une nature sous surveillance protectrice (AvA-Infos)
Séquence océan pour le ministre des Outre-Mer (AvA-Infos)
Observation des baleines: de nouvelles règles encadrent cette activité (AvA-Infos)
# Ce mardi (12/08), l’association Oceania a franchi un nouveau cap avec le lancement du projet OceanIA. Ce dispositif innovant, combinant caméras haute définition et intelligence artificielle, vise à détecter les baleines en temps réel pour prévenir les collisions avec les navires, notamment dans les zones les plus à risque de Polynésie : les passes de Papeete et de Vaiare.
C'est sur les hauteurs de Vaiare, à Moorea, que l’association Oceania, engagée depuis des années dans la protection des mammifères marins, a installé la première plateforme de détection du projet OceanIA. Huit bénévoles ont accompagné Anaïs Pierre, cheffe de projet, dans une ascension exigeante, chacun portant un élément du dispositif. (…). OceanIA s’inscrit dans le programme Ocean Watch, financé par le Fonds Vert, l’OFB, la Diren et des partenaires privés. L’objectif : réduire les risques de collision entre navires et cétacés dans les zones les plus sensibles, notamment les passes de Papeete et Vaiare. Depuis plus de dix ans, les Observateurs de Mammifères Marins (OMM) embarqués sur les ferries ont permis d’éviter près de 900 collisions potentielles. Mais l’association veut aller plus loin grâce à l’intelligence artificielle. (…)
Première caméra OceanIA installée à Moorea pour protéger les baleines (Tahiti Infos)
# Un requin-baleine juvénile d’environ six mètres a été observé deux fois en deux jours sur les côtes de Tahiti par des apnéistes. Une rencontre rare avec le plus grand poisson du monde, classé espèce en danger.
Double rendez-vous inattendu dans le grand bleu. Lors d’un entraînement d’apnée sur la côte ouest, l’équipe de Tahiti Freediving a croisé la route d’un requin-baleine juvénile, long de cinq à six mètres. Vingt-quatre heures plus tard, c’est le photographe sous-marin Julien Anton qui a repéré l’animal, cette fois-ci sur la côte nord de l’île.
Classé « espèce en danger » par l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), le requin-baleine (Rhincodon typus) est le plus grand poisson de la planète. (…)
Un requin-baleine juvénile observé à l’Ouest et au Nord de Tahiti (TNTV)
# La passe de Tiputa, véritable rêve pour les touristes en quête d’expériences marines inoubliables, peut devenir un cauchemar pour les dauphins et les scientifiques qui œuvrent à leur protection. Pamela Carzon, docteur en biologie marine, tire aujourd’hui la sonnette d’alarme face à un tourisme intrusif, qui fragilise l’écosystème délicat de Rangiroa et perturbe profondément la vie des grands dauphins. Un article de nos confrères d'Outremers360.
Présidente et cofondatrice de l’association Dauphins de Rangiroa (DDR), lauréate du premier appel à projets du Fonds Natura Porinetia, Pamela Carzon consacre depuis 18 ans ses recherches à l’éthologie et à l’étude du comportement de ces cétacés. Son engagement s’articule autour de trois axes majeurs : la recherche scientifique, la sensibilisation des visiteurs et le respect des communautés locales.
(…) Pamela Carzon le constate sur le terrain : « Parfois, des plongeurs certifiés pour 20 mètres descendent jusqu’à 40 ou 50 mètres pour observer les dauphins, ce qui crée un vrai chaos sous l’eau quand ces animaux sont présents ».
# Selon l’organisation pour la préservation de l’environnement, Mantas de Polynésie, 35% des raies mantas identifiées dans les lagons des îles de la Société portent aujourd’hui une blessure causée par l’activité humaine. Un chiffre qui, selon les spécialistes, augmente d’année en année.
Les différents programmes d’observation des lagons sont formels : Depuis 2015, les raies mantas observées dans les eaux des îles de la Société souffrent d’une activité humaine omniprésente et dangereuse. Et pour cause : selon le programme de suivi par photo-identification mené par l’Observatoire des requins de Polynésie et Manta Trust, “au moins 35% des raies mantas identifiées dans ces eaux portent aujourd’hui une blessure causée par l’activité humaine, soit plus d’une sur trois. Et ce chiffre augmente sensiblement d’année en année”. Un constat qui a poussé l’organisation Mantas de Polynésie à interpeller la population locale et ses pratiques via les réseaux sociaux : “Naviguer, travailler ou pêcher dans les lagons est une richesse partagée, mais cela demande aussi une attention particulière pour tous les habitants”, souligne l’organisme. (…) Et à ce titre, l’organisation Mantas de Polynésie suggère quelques recommandations pour naviguer et pêcher en toute sécurité près de ces animaux. (…)
Les raies mantas en danger (Tahiti Infos)
# Lundi 18 août, la Mao Mana Foundation a alerté sur la présence de trois parata agressifs au large du Hilton Moorea. Les opérateurs maritimes et les usagers sont appelés à faire preuve de prudence.
En présence de globicéphales et de baleines à bosse, les squales aperçus au large de Moorea ont manifesté un comportement menaçant : "charges simultanées des trois requins, éclaboussures frénétiques en surface, contacts répétés avec le guide nécessitant des manœuvres de redirection" a rapporté la Fondation sur les réseaux sociaux ce lundi.
Le 20 juillet, la Mao Mana Foundation avait fait une publication similaire pour alerter sur la présence d'un "grand mâle parata agressif" avec un groupe de globicéphales dans la région de Haapiti. En pleine saison d'observation des baleines, cette organisation de préservation de l'environnement avait déjà partagé son inquiétude par rapport aux parata, début juillet. (…) Les opérateurs maritimes et les usagers sont donc appelés à faire preuve d’une vigilance accrue à proximité des cétacés et des zones de passage de requins.
Trois requins agressifs observés à Moorea (Polynésie 1ère)
Trois requins parata « agressifs » ont été observés au large de Moorea, indique la « Mao Mana Foundation ». Elle appelle les prestataires de service qui se rendent dans la zone « à faire preuve de la plus grande vigilance ». (…) >>> lien FB ALERTE PARATA 08/18/2025
« 3 parata agressifs » repérés au large de Moorea (TNTV)