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Il y a de multiples manières de contribuer à un développement durable (c-à-d vivable, soutenable et équitable) du fenua. D'abord, se mobiliser pour lutter contre la pollution, souvent fruit de l'inconscience et de l'égoïsme. Favoriser l'autonomie énergétique et l'habitat écologique, contribuer à la promotion d’une meilleure alimentation en sont d'autres facettes. Les news de la semaine.

 

POLLUTIONS

Les jeunes de Tautira veulent grandir dans un environnement propre ; à Punaauia, à la Pointe des pêcheurs, une centaine de bénévoles, riverains et associations dépolluent les lieux ; à Hao, le RSMA de Polynésie française  va dépolluer les sols des hydrocarbures et métaux lourds mais aussi de divers déchets et ferrailles.

Ils sont jeunes et ont décidé de se retrousser les manches pour nettoyer leur quartier : à Tautira, l’association Jeunesse de Tuatea est allée à la pêche aux déchets en tout genre. Le constat est clair pour cette jeune génération : nous sommes responsables de la pollution et les adultes doivent aussi s’impliquer pour éviter que les petites mains ne fassent le ménage. Les jeunes de Tautira veulent grandir dans un environnement propre et sans déchets dangereux abandonnés au bord des routes ou dans la rivière. Ils se mobilisent donc malgré le peu de moyens dont ils disposent pour un grand nettoyage du quartier de Papatea. (…)

La jeunesse de Tautira à la pêche aux déchets (TNTV)

L'association Tamarii no Nuuroa a organisé une opération de ramassage de déchets à la Pointe des pêcheurs, samedi 5 mars. (…) Ce n’est pas une première puisqu’elle a lieu chaque année. Une centaine de bénévoles, riverains et associations, ont prêté main forte pour dépolluer le lieu. (…) Beaucoup de bénévoles participaient à l'opération pour la première fois. L'occasion de réaliser l'ampleur des dégâts...

Action dépollution à la pointe des pêcheurs (Polynésie 1ère)

Le chantier de dépollution des terres annoncé par l'État en fin d'année a débuté à Hao. Il s'agit de dépolluer les sols des hydrocarbures et métaux lourds mais aussi de divers déchets et ferrailles encore présents sur les anciens sites des essais nucléaires. L'opération est sous-traitée par une jeune entreprise de l'atoll. (…) Il est bien question de “reprise” des travaux de dépollution car Hao a déjà connu une longue période de nettoyage appelée à l’époque “réhabilitation” qui s'est étendue d’avril 2009 à octobre 2016. (…) Le budget annoncé pour cette seconde phase de dépollution et réhabilitation de l'atoll est de 5 milliards de Fcfp.

Hao : la dépollution en route (Tahiti Infos)

 

HABITAT/ÉNERGIE

Dans le prolongement des actions de dépollution de Hao, un projet d'écolodge pour l'ancienne base arrière du CEP

# Répondant à la demande du chef de l'État suite à sa visite en Polynésie française en juillet 2021, le RSMA-Pf travaille depuis à la mise en place des chantiers pédagogiques sur l'atoll de Hao. (…) La nouvelle compagnie à Hao va participer à un programme pédagogique particulièrement adapté au territoire local. L'idée étant de favoriser une forme d'autonomie énergétique par la construction d'un hébergement de type écolodge, c'est-à-dire répondant à de nombreux critères de respect de l'environnement. (…) Un projet écologique et durable dont l'objectif est bien de créer une forme d'autonomie énergétique qui pourrait servir d'exemple pour d'autres îles et atolls. (…)

Hao : Un écolodge pour le RSMA (Tahiti Infos)

(…) Dans le cas de Hao, atoll des Tuamotu, la raison de l’implantation de cette compagnie, « c’est de créer une autonomie, grâce à des métiers qui, regroupés, peuvent faire vivre une pension de famille et faire vire ceux qui choisissent cette voie-là ». (…)

RSMA à Hao : autonomie alimentaire et énergétique (Radio 1)

 

Une initiative originale et novatrice vient de voir le jour en Polynésie, impulsée par Meri Rey, créatrice de la société Projet Coco.

# Cette cheffe d’entreprise dynamique et expérimentée imagine et conçoit une maison réalisée à base de chaux et de bourre de coco, une ressource aux nombreuses propriétés, abondante au fenua, et renouvelable. Un concept révolutionnaire parfaitement adaptable en Polynésie française, et qui permettrait de ne pas s’endetter à vie pour pouvoir vivre chez soi. (…) la majorité des constructions en Polynésie française sont réalisées avec des matériaux importés et souvent à des prix très élevés. Notre projet est donc de construire autrement : avec des matières premières locales et renouvelables et a des prix plus accessibles, explique Meri Rey.

Le Cocodôme, un habitat écologique et économique en fibre de coco (Radio 1)

 

Quatre lauréats retenus pour le premier appel à projets de fermes solaires

# Dans le cadre de sa politique de développement des énergies renouvelables, la Polynésie française a lancé, le 23 avril 2021, un appel à projets portant sur la réalisation et l’exploitation d’installations photovoltaïques avec stockage, communément appelées « fermes solaires », sur l’île de Tahiti (tranche 1). Une opération qui tombe aujourd'hui à pic en raison de la forte tension que connaissent les cours internationaux du pétrole et en prévision d’une crise énergétique qui s’annonce durable. Avec la guerre en Ukraine, le gouvernement a décidé d’accélérer la transition énergétique, c’est pourquoi, des réflexions portant sur une seconde tranche d’appel à projets sont en cours. (…)

4 projets de fermes solaires sélectionnés pour moins dépendre des énergies fossiles (Polynésie 1ere)

Le gouvernement a désigné les quatre lauréats de son premier appel à projets pour 30 MWc de fermes solaires avec stockage : Mahana O’Hiupe du groupe Siu, Manasolar du groupe Moux et deux projets d'Engie Renouvelables Polynésie. Candidat malheureux, le groupe français Akuo a déjà formé un recours.

Fermes solaires à Tahiti : Quatre lauréats et un déçu (Tahiti Infos)

De quoi générer 37 GWh d’électricité par an, soit 5,6% de la production totale d’électricité en Polynésie française (665 GWh en 2020) et l’équivalent de la production totale des installations photovoltaïques raccordées au réseau à Tahiti (34 Gwh, dont plus de 19 GWh sont autoconsommés d’après EDT). Le compteur de la pénétration du renouvelable dans le mix énergétique, bloqué depuis plusieurs années malgré les objectifs ambitieux du plan de transition énergétique, devrait donc enfin se débloquer.

Quatre fermes solaires vont sortir de terre dans le sud de Tahiti (Radio 1)

La transition énergétique est en marche, à l’instar des quatre nouvelles fermes solaires qui vont voir le jour, générant à elles seules 7% de la production totale d’électricité au fenua. (…) Cette transition énergétique accélérée permettra également à la Polynésie française de répondre plus rapidement aux exigences de la lutte contre le réchauffement climatique en réduisant la part des énergies fossiles dans le mix énergétique polynésien.

Feu vert pour quatre nouvelles fermes solaires (Tahiti News)

Dans le cadre du plan de transition écologique voulu par le Pays, des fermes solaires verront bientôt le jour à Teva I Uta et Taravao, à Tahiti. Des espaces partagés entre panneaux photovoltaïques et exploitations agricoles, un système de production d'énergie électrique appelé agrivoltaïsme. (…)Bien penser son mix énergétique, c’est savoir combiner des moyens de production adaptés qui se complètent. Placer les bonnes énergies aux bons endroits pour maximiser la production... C'est dans cet esprit que le projet agrivoltaïque Mana Solar a été développé. Il devrait voir le jour d'ici 2025 du côté de Teva I Uta - s'ils ne rencontrent pas de retard d'approvisionnement. Il s'agit de lier une activité agricole à la création d’énergie solaire. Quatre fermes solaires avec batteries vont sortir de terre. Mahana O’hiupe et Engies, quant à eux, ont choisi d’implanter leur ferme sur le plateau de Taravao.

L'agrivoltaïsme : quand panneaux solaires et agriculture partagent le même espace (Polynésie 1ère) actualisé le 15/03/22

 

Des lycéens visitent l'installation d’un dispositif autonome de rechargement de véhicules électriques dans le cadre du renouvellement du parc automobile du gouvernement

# Le gouvernement souhaite tendre davantage vers une énergie plus verte en renouvelant son parc automobile grâce à l'achat de véhicules électriques. Trente-deux élèves du lycée du Diadème de Pirae ont été reçu (...) par le ministre de l’Economie et des finances, Yvonnick Raffin et la ministre de l’Éducation, Christelle Lehartel. Ce déplacement visait à présenter aux élèves la récente installation d’un dispositif autonome de rechargement de véhicules électriques à l’énergie solaire que se partagent les (deux) ministères. (…) Cette borne solaire, non connectée au réseau, alimente désormais deux véhicules électriques de liaison de l’administration ainsi qu’un scooter à propulsion électrique. (…) Sur la base du prototype de carport bas carbone (…), un appel à projets sera bientôt lancé, visant à construire de nouvelles installations durables.

Le Pays veut tendre vers une mobilité durable (TNTV)

 

AGRICULTURE

 

Autonomie alimentaire et agriculture biologique: une tradition familiale et une reconversion professionnelle

# La culture de la pastèque est une histoire de famille pour John Haavihia. Il cultive en effet ce fruit depuis toujours, et il pousse tellement en abondance que la récolte se fait à plusieurs, notamment avec l'aide ses neveux. Pour eux, c'est une récompense, puisqu'ils sont formés à la culture biologique.

Tahaa : les pastèques bio de John, une histoire de famille (Polynésie 1ere)

 

# Initié il y a maintenant 3 ans, le projet de serre pilote pour la culture de pastèque de Atae Fouchet à Huahine, près de l'aéroport où se trouve d'ailleurs la grande majorité des cultivateurs de pastèques, arrive maintenant à maturité. (…) La clé de la réussite est également l'arrêt des pesticides et la possibilité, pour ceux qui le souhaitent, d'incorporer un engrais bio à base de poisson au lieu de la chimie dans le système d'irrigation automatique.

Huahine : la culture sous serre et à la verticale de pastèques porte ses fruits (Polynésie 1èreactualisé le 15/03/22

 

# Romanella Ehu est une ancienne artisane-bijoutière de Raiatea qui s’est reconvertie dans l’agriculture biologique. C’est aussi la première femme des îles Sous-le-Vent à avoir obtenu la certification Bio Pacifika. Mère de trois enfants, Romanella a su trouver sa place dans un métier pas toujours facile. (…) Aujourd’hui, c’est une figure incontournable dans le domaine du bio aux îles Sous-le-Vent. (…) Manguiers, citronniers, compost, on retrouve de tout sur les terres agricoles de Romanella. Avec ses produits certifiés bio, elle est fière de contribuer à la promotion d’une meilleure alimentation et surtout, d’être une femme agricultrice

Romanella, figure de l’agriculture biologique aux Raromatai (TNTV)


 

RESSOURCES MINÉRALES

 L'exploitation des ressources minières du fenua doit faire l'objet d'une étude d'impact. Notamment à Makatea.

# La réouverture d’une exploitation minière en Polynésie n’est pas à l’ordre du jour, mais le Pays se dote des outils nécessaires à ce potentiel de développement économique. Après le code de l’environnement l’année dernière, c’est notamment la fiscalité qui doit encore être adaptée pour en venir à l’application du code des mines de Polynésie. Quant à Makatea*, « il faudra absolument tenir compte de son histoire », selon la directrice des Affaires foncières. (…) Quant à l’étude de la demande de concession par le BRGM, elle précède tout traitement administratif par la Direction des affaires foncières (DAF).

Une étude d’impact a été confiée au BRGM mais les avis sont partagés. (…) Il est aujourd’hui question de relancer l’exploitation de ce minerai et une étude d’impact et de faisabilité a été confiée au BRGM, le Bureau de Recherche Géologique et Minières. Ce projet n’est pas unanimement partagé, une partie de la population de l’île préférant valoriser l’écotourisme et les activités d’escalade. Julien Mai, maire délégué de l’île fait le point sur ce dossier.

Exploitation minière en Polynésie : « se doter de tous les outils pour comprendre » (Radio 1)

* Pour rappel :

Vers une reprise de l’exploitation du phosphate de Makatea ? (Polynésie 1ère)

 Ressources: le BRGM étudie l'eau potable des ISLV et le phosphate de Makatea (AvA-Infos)

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