Exploiter le potentiel économique d'une algue envahissante ; Mortalité mystérieuse des crevettes du fenua ; La filière bio locale affiche des pertes ; Une promesse d'avenir pour limiter la transmission des maladies transmises par les moustiques ; L’appel à la concurrence pour réaliser les travaux de la future déchetterie de Tahiti a été lancé; Inondation catastrophique à Teahupoo: nécessité de curer les rivières pour éviter les drames.
# C’est une algue envahissante disgracieuse, mais qui cache des propriétés intéressantes : la Turbinaria ornata, une espèce qui prolifère dans nos eaux depuis les années 80. C’est pour freiner sa présence, en la récoltant pour la valoriser que le projet To'a Nu'uroa a vu le jour avec le soutien de l’Office français de la bidoiversité. Une initiative des associations Tamari’i Pointe des pêcheurs et de Tamarii no te Moana qui s’appuient sur l’expertise de Mayalen Zubia, maître de conférences en Écologie marine à l’université de la Polynésie. (…) Aujourd’hui, seules les Marquises sont encore préservées. Mais l’archipel n’est pas à l’abri d’une introduction, car ces algues forment de grands radeaux dérivants. Entraînées par les courants, elles se fixent également dans les cales des navires et finissent par s’installer dans les ports. (…) Mais les associations cherchent également à lui trouver une valeur économique. Un potentiel longuement étudié par Mayalen Zubia, qui a également collaboré avec les industriels qui veulent développer cette filière. Plusieurs pistes ont été identifiées : « D’abord, sur tout ce qui est bio matériaux via l’extraction d’alginate, ensuite tout ce qui est bio stimulant, et aussi des produits cosmétiques. Une fois cette algue arrachée on essaye de valoriser cette ressource. Il y a plein de choses à faire ». (…) Une entreprise locale et une entreprise de métropole ont d’ailleurs déjà montré leur intérêt pour l’algue brune.
To’a Nu’uroa : un projet sur une algue envahissante aux propriétés prometteuses (TNTV)
# Une mortalité sans précédent frappe les exploitations de crevettes du fenua. Démunis face à ce phénomène mystérieux, les producteurs s’en remettent aux scientifiques. Les équipes de la direction des Ressources marines (DRM) sont d’ailleurs sur le pont pour tenter de comprendre les raisons de cette hécatombe. (…) Pionnière dans l’élevage de la crevette bleu depuis plus de 40 ans, la filière est désormais suspendue aux travaux des scientifiques de la DRM pour espérer sortir de cette crise.
Un mal mystérieux décime les productions de crevettes (TNTV)
# Des chercheurs spécialistes du moustique sont venus du monde entier à l'institut Malardé. Un hommage à l'excellent travail réalisé par les scientifiques locaux mais aussi une promesse d'avenir : limiter la transmission des maladies par l'insecte volant. L'institut va mener des recherches en ce sens. Une première mondiale.
Nos moustiques, made in Tahiti à l'institut Malardé intéressent le monde entier. (Polynésie 1ère)
# Elle fait les frais de l’inflation : la filière bio locale affiche des pertes pouvant aller jusqu’à 40%. Le résultat d’une restriction du pouvoir d’achat, mais aussi d’habitudes prises par les consommateurs. Pourtant, la gamme de produits certifiés s’est développée ces dernières années tout comme les circuits de distribution. Et la différence de prix avec les produits maraîchers traités n’est pas toujours si importante qu’on l'imagine. Démonstration du champ à l’assiette…
Inflation : la filière bio délaissée par les consommateurs (TNTV)
# Le projet de déchetterie de la vallée de la Punaruu était prévu pour 2021. Retardé par la crise Covid, Fenua Ma vient de lancer l’appel à la concurrence pour réaliser les travaux. Ce sera la première déchetterie de Tahiti, et son ouverture est prévue pour fin 2024 ou début 2025. Située en face de l’actuelle structure de Fenua Ma dans la zone industrielle de la Punaruu, la première déchetterie de Tahiti devrait voir le jour à la fin de l’année 2024, voire début 2025. Ce projet, initié par l’ancien tavana de Punaauia Rony Tumahai, plébiscité par les habitants de la commune, accueillera 6 jours sur 7 les particuliers qui pourront y déposer tous types de déchets, y compris électriques et électroniques ou toxiques. La commune espère diviser par deux le coût des collectes, qui s’élève aujourd’hui à plus de 600 millions de Fcfp par an. Benoit Layrle, le directeur de Fenua Ma, envisage le début des travaux pour le second semestre.
La future déchetterie de la Punaruu ouvrira début 2025 au plus tard (Radio 1)
# Les brutales et soudaines inondations dont ont été victimes des dizaines de foyers de la commune de Teahupoo, (…), sont le fruit d’un « phénomène multifactoriel » : d’intenses et courtes précipitions conjuguées à un lagon saturé à cause d’une très forte houle. A cela s’ajoute le fait que la rivière n’avait pas été curée, ce qui était pourtant prévu. Explications. (…) Une autre donnée a probablement pesé dans la balance : le fait que des troncs et autres branchages obstruaient le cours d’eau, créant ainsi des « embâcles », des barrages naturels. La rivière n’avait en effet pas été curée depuis l’an dernier alors que cette opération était pourtant programmée par les autorités, comme avant chaque saison des pluies.
Teahupoo : les inondations dues à « un phénomène multifactoriel » et… à une rivière non curée (TNTV)
Une semaine après la forte houle qui a dégradé le paysage de Teahupoo, l'heure est au constat pour éviter que la rivière ne ressorte à nouveau de son lit.
Inondations à Teahupoo : le curage de la rivière pour éviter de nouveaux débordements (Polynésie 1ère)