ÉNERGIE - L’Observatoire polynésien de l’énergie (OPE) a annoncé la publication du bilan énergétique de la Polynésie française 2021. Le taux de dépendance énergétique reste élevé à 93.9% avec une baisse de 2,3 points du taux de pénétration des énergies renouvelables sur un an, et... 9,5 tonnes d’équivalent carbone par habitant ; EAU - Convention de financement du « Programme européen d’appui à la gestion durable de l’eau en Polynésie française » et interrogations sur l'eau potable ; ALIMENTATION - Le marché Matete Natura est de retour : une grande variété de produits locaux, durables, bio et équitables, ainsi qu’une sélection d’artisans et de producteurs locaux
ÉNERGIE
(...) L’Observatoire polynésien de l’énergie (OPE) annonce la publication du bilan énergétique de la Polynésie française 2021. La réalisation de ce bilan est le fruit du partenariat pluriannuel établi entre l’Agence de la transition écologique (ADEME) et le Pays, qui a permis à l’OPE de voir le jour en 2017. Cette entité rattachée au Service des énergies (SDE) a pour objet de collecter l’ensemble des données relatives au secteur de l’énergie, afin de les traiter, les analyser et les diffuser au travers d’un bilan annuel. Cette nouvelle édition centralise l’ensemble des informations relatives au secteur de l’énergie pour l’année 2021 afin de donner une image la plus exhaustive et fidèle de la situation énergétique du Pays. (…) …le bilan énergétique présente, pour sa troisième année consécutive, un inventaire des émissions locales de gaz à effet de serre (GES) ainsi qu’une estimation de l’empreinte carbone de la Polynésie française. Cette dernière correspond à la somme des émissions territoriales (directes) et importées (indirectes). (…) La version numérique du bilan est téléchargeable sur le site internet du Service des énergies : https://www.service-public.pf/sde/
Publication du Bilan énergétique de la Polynésie française : édition 2021 (Tahiti News) in CR du Conseil des ministres du 12/04/23
(...) Le taux de dépendance énergétique reste élevé à 93.9%. Un chiffre qui se rapproche de celui des autres Zones non interconnectées. Avec un taux de 93,9 % en 2021, la Polynésie française présente une dépendance énergétique similaire à la plupart des zones non interconnectées (îles dont l’éloignement géographique ne permet pas une connexion au réseau électrique continental). En comparaison, la Nouvelle-Calédonie présentait un taux de 95,6 % la même année, La Réunion 88,2 % et les îles Cook 96,0 %. Le taux de dépendance énergétique indique la part de l’énergie qu’un pays doit importer. Il est défini par année comme le rapport entre les importations d’énergie primaire et la consommation intérieure brute d’énergie (sans tenir compte de la variation de stock d’hydrocarbures).
La dépendance énergétique de la Polynésie stable en 2021, à 93.9% (TNTV)
(...) Il est y notamment constaté une baisse de 2,3 points du taux de pénétration des énergies renouvelables sur un an. L'OPE révèle également qu’en 2021, 368 millions de litres d'hydrocarbures ont été importés, un chiffre en augmentation par rapport aux années précédentes. (…) Si le rapport confirme bien la reprise économique après la crise du Covid-19, il met également en lumière une baisse du taux de la pénétration des énergies renouvelables dans le mix énergétique. En effet celui-ci a été mesuré à 28,2%, soit en baisse de 2,3 points par rapport à l'année précédente, alors que les engagements pris par le Pays en 2014, avaient pour objectif de produire 50% de son électricité via des sources renouvelables en 2020. Un engagement modifié et fixé à 75% pour 2030, mais qui reste très loin de la réalité actuelle en matière de dépendance énergétique. (…) En 2021, 338 millions de litres d'hydrocarbures, soit 300,91 kilotonnes de pétrole (ktep) ont été importées au fenua, dont principalement du gazole et de l'essence sans plomb, mais également des carburéacteurs, du GPL ou encore du fioul. Ce volume a été en augmentation par rapport aux dix dernières années, reléguant le record de 2018 et ses 300 ktep d'hydrocarbures alors importés. (…) Ce bilan de l'année 2021, montre que la Polynésie a stagné dans sa quête d'augmentation de production d'énergie renouvelable, malgré l’ambitions politique affichée. Malgré tout cette année-là, des choix forts, comme le lancement du premier appel à projet portant sur des installations photovoltaïques avec stockage à Tahiti, qui pourront notamment permettre de doubler la production d'énergie solaire sur Tahiti et l'arrêt du recours au fioul lourd comme combustible pour la centrale de la Punaruu, ont été pris pour tenter d'améliorer le mix énergétique et de réduire la dépendance de la Polynésie aux hydrocarbures.
Bilan énergétique de 2021: moins de renouvelables, plus d'hydrocarbures (Tahiti Infos)
Les récentes données du bilan énergétique 2021 produit par l’Observatoire polynésien de l’énergie fait état de 9,5 tonnes d’équivalent carbone par habitant. Un chiffre supérieur à celui de France métropolitaine la même année qui avoisinait tout juste les 9 tonnes. (…)
L’empreinte carbone du fenua toujours plus élevée qu’en métropole (Radio 1)
EAU
Le 27 février 2023, le président de la Polynésie française, Edouard Fritch, a signé la convention de financement du « Programme européen d’appui à la gestion durable de l’eau en Polynésie française » pour un montant de 3,7 milliards Fcfp (31,1 millions d’euros), en présence de l’Ambassadeur de l’Union européenne pour le Pacifique, Sujiro Seam. Le Haut-Commissaire de la République en Polynésie française, Eric Spitz, y était également convié. L’objectif général du programme est de contribuer à l’atteinte des objectifs de développement durable visant à garantir l’accès universel à l’eau potable et à l’assainissement, tout en assurant une gestion intégrée des ressources en eau face aux contraintes du changement climatique. (…)
Convention de financement du « Programme européen d’appui à la gestion durable de l’eau en Polynésie française (Tahiti News) in CR du Conseil des ministres du 12/04/23
Selon un rapport de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) rendu public ce jeudi, de très nombreux Français seraient exposés à une eau potable non conforme à la réglementation. En cause ? La présence quasi généralisée sur le territoire de résidus de chlorothalonil, un pesticide commercialisé par Syngenta, interdit en 2019 en Europe, et classé « cancérigène probable » depuis 2018 par l’Autorité européenne de sécurité des aliments (Efsa), détaille Le Monde qui a pu consulter le rapport. (...)
Eau potable ?…en apparence seulement (Tahiti News)
Des résidus issus d'un fongicide, pourtant interdit depuis des années, sont omniprésents dans l'eau potable: c'est la conclusion d'un rapport des autorités sanitaires pointant du doigt la persistance dans l'environnement de traces de pesticides même longtemps après la fin de leur utilisation.
L'Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) a étudié des prélèvements d'eau dans tous les départements, y compris en Outre-mer, à la recherche notamment de 157 pesticides et de leurs métabolites, c'est-à-dire des composants issus de leur dégradation. (…) Ce métabolite est issu de la dégradation dans l'environnement du chlorothalonil, un fongicide pourtant interdit en France depuis 2020. (…)
Des résidus d'un fongicide interdit omniprésents dans l'eau du robinet (Tahiti Infos)
Nota : l’article ne précise pas la situation en Polynésie française. Quid des pesticides encore utilisés ?
ALIMENTATION
Le marché Matete Natura est de retour le deuxième samedi de chaque mois de 8h à 13h sur la promenade de Nice et le front de mer de Papeete, en association avec les commerçants du quartier. La première édition 2023 aura lieu le samedi 15 avril. L’occasion de découvrir une grande variété de produits locaux, durables, bio et équitables, ainsi qu’une sélection d’artisans et de producteurs locaux : fruits et légumes frais, huiles essentielles et produits cosmétiques naturels, confitures, miels et sirops, pains, viennoiseries, plats cuisinés, boissons artisanales, et bien plus encore ! En visitant Matete Natura, il s’agit de soutenir une vingtaine de commerçants, artisans et producteurs de nos îles, tout en découvrant des produits de qualité. Dans une démarche éco-responsable, le marché souhaite valoriser la production locale et le respect de l’environnement, tout en s’affichant comme un lieu d’échanges et de partage. Cet événement est organisé avec le soutien de Ville de Papeete et la CCISM afin de redynamiser le centre ville et permettre aux usagers de se réapproprier la ville. L’entrée est libre. (...)
Plus d’informations sur le site :
Des produits Nature au coeur de Papeete, le 15 avril (Tahiti News)
L’association Papeete centre ville a organisé son 1er Matete Natura. Un marché nature qui met en avant les produits locaux. Il aura lieu tous les deuxièmes samedis du mois. Malgré la pluie, ils étaient 14 exposants (samedi 15/04 au matin) à la promenade de Nice. (…) Un marché pour mieux consommer, en plus d’animer le centre ville. "On peut consommer différemment, on peut avoir des initiatives innovantes aujourd'hui, notamment par rapport à l'auto-suffisance et montrer qu'on peut produire à manger, de quoi ou décorer sa maison,...avec des produits locaux", explique Teraiapiti Isabelle, directeur de l'association Papeete centre ville. A travers le Matete Natura, l'’idée est surtout de montrer au grand public que la nature peut être source d’inspiration pour créer des merveilles. Il est désormais ouvert tous les 2èmes samedis du mois. (...)
Au Matete Natura, les produits locaux sont bons par nature (Polynésie 1ère)