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Zooms sur l'engagement associatif local : Coral Gardeners , l'association Tamarii no Nuuroa, les associations Tamari’i no te Moana et Tamari’i Pointe des Pêcheurs, l’association Brigade Verte, l'association Manu SOP ; Crise mondiale de l'eau, la situation au fenua ; une technologie pour mesurer l'impact des activités humaines sur la vie sous-marine de nos lagons ; de l’hydrogène vert… produit grâce à un procédé d’électrolyse de l’eau et à partir d’énergies renouvelables ; production électrique solaire: création de modèles de prévision d'ensoleillement fonctionnant grâce à l'intelligence artificielle ; Alerte climatique: parution du nouveau rapport de synthèse du GIEC ; Earth Hour" 2023 (60 minutes pour la planète)

 

ENGAGEMENT ASSOCIATIF LOCAL

+ Charles Steinmyller a passé une petite partie de son enfance en Polynésie. « J’ai vécu là bas petit parce que mon papa est marin et on était toute la famille là bas. Et maintenant j’ai mon beau-frère là bas, Billy Besson », confie le jeune homme. L’année dernière, Charles s’est lancé un défi orginal : aller d’un océan à un autre par les terres… à vélo. « Je voulais me prouver que j’étais capable de faire ça, maintenant et pas trop tard. » (…) En 4 mois, après avoir traversé 21 pays et parcouru 16 000 km, Charles a réussi à récolter 11 000 euros pour Coral Gardeners soit environ 1.3 millions de Fcfp. « Ça a vraiment créé un engouement certain (…) 11000 euros c’est le montant qu’il fallait pour créer un site entier de restauration de coraux à Moorea pour Coral Gardeners. Ça comprend l’installation des lignes d’élevage de coraux, l’entretien, le nettoyage… C’était vraiment beau de voir que ça a autant parlé à ceux qui suivaient le projet. »

Il traverse 21 pays à vélo et récolte des fonds pour la sauvegarde des récifs coralliens (TNTV)

+ C'était ce samedi 25 mars à la Pointe des pêcheurs... L'association Tamarii no Nuuroa et ses adhérents ont arpenté les routes, le littoral et la mer pour venir à bout de la pollution. Un geste indispensable puisque chaque année plus de 3 tonnes de déchets sont collectés. (…) Aujourd’hui le défi est clair : l’équipe qui ramasse le plus de mégots gagne 5000 Fcfp. De quoi ajouter donc un peu de challenge aux bénévoles. Chaque année, l’opération est fructueuse. Plusieurs tonnes de déchets sont collectés. Le collectif Tamarii Nuuroa, devenu aujourd’hui une association, bénéficie donc de l’aide de la municipalité. L’opération pourrait être reconduite en fin d’année. 

Punaauia : grand ramassage annuel des déchets (Polynésie 1ère)

Le volume de déchets sauvagement abandonnés dans la zone est toujours aussi important malgré la présence d’une brigade verte au sein de la commune depuis 2016. Les petits ruisseaux font les grandes rivières. C’est en tout cas ce que pensent les 200 personnes qui ont répondu positivement à l’invitation lancée par l’association Tamarii no Nuuroa. Ce samedi, petits et grands, habitants de Punaauia ou non, ont retroussé leurs manches. Objectif : nettoyer la zone partant de l’ex Méridien jusqu’à l’embouchure de la Punaruu. Ainsi, le littoral, les routes, mais aussi les points d’eau ont été débarrassés des déchets qui se sont accumulés depuis l’an dernier.

Plus de 3 tonnes de déchets ramassées à la Pointe des pêcheurs (Radio 1)

+ Mercredi (22 mars), l'association Tamari’i no te Moana a permis à 6 élèves du collège Henri Hiro de faire leur baptême de plongée. Objectif : les sensibiliser à la cause environnementale. Six jeunes éco-délégués du collège Henri Hiro se sont jetés à l’eau mercredi. Pour la plupart d’entre eux, il s’agissait d’une première expérience de plongée sous-marine en bouteille. Objectif pédagogique de cette sortie : sensibiliser les élèves à la protection des récifs coraliens. (…) Sensibiliser le grand public mais aussi lutter pour la protection et la défense de l’environnement, ce sont les missions des associations Tamari’i no te moana et Tamari’i point des Pêcheurs. Elles travaillent ensemble depuis 2 mois dans le projet To’a Nu’uroa pour lutter contre les Turbinaria Ornata, algues invasives. (…) Des plongeurs scientifiques seront déployés sur 3 sites à Puna’auia. Le projet vise à arracher pas moins de 10 tonnes d’algues, et planter 2 680 microfragments coraliens.

Baptême de plongée pour les éco-délégués du collège Henri Hiro (TNTV)

+ Le conseil des ministres autorise la cession gratuite de cinquante arbustes à l’association Brigade Verte dans le cadre des rendez-vous écocitoyens pluriannuels, menées par l’association. Ces opérations qui feront l’objet de campagne de plantation et de sensibilisation aux gestes écocitoyens, œuvrent pour l’amélioration des conditions de vie des enfants et de la population en général, et s’inscrivent dans une démarche écocitoyenne d’ordre social.

Cession gratuite de plants pour l’association Brigade verte (Presidence.pf) Conseil de ministres du 22/03/23

+ Un sauvetage peu commun a eu lieu vendredi. Un petit 'Ao (héron strié) a été sauvé in extremis des mains de deux jeunes qui avaient "détruit son nid sous les yeux horrifiés d'une des adhérentes" de l'association Manu SOP. Sauvé in extremis, le jeune oiseau a été ramené dans les locaux de l'association, où il est vite devenu la mascotte, surnommée "Président". L'association Manu SOP estime ses effectifs à moins de 70 individus sur l'île de Tahiti uniquement. L'association rappelle qu'"Il faut protéger les arbres à l'embouchure des rivières qui sont sa maison et apprendre à respecter la nature." Pour en savoir plus sur cet oiseau et sur l'association, et comprendre quelles espèces protéger:  direction le site de l'association manu SOP

Sauvetage in extremis pour un petit 'Ao (héron strié) menacé par des jeunes! (Polynésie 1ère) 

 

 

EAU

L’ONU annonce qu’une crise mondiale de l'eau est "imminente". Si la plupart des archipels de la Polynésie sont épargnés, ils connaissent néanmoins des épisodes de sécheresses marqués. Aujourd’hui les professionnels et les autorités travaillent sur une meilleure maitrise de la consommation. « Nous drainons l’humanité de sa substance vitale par la surconsommation vampirique et l’utilisation non durable que nous faisons de l’eau, et nous provoquons son évaporation en réchauffant la planète. » C’est par cette formule choc que le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a dénoncé l’action humaine sur les ressources planétaire en eau. Un plaidoyer engagé qui en cette journée mondiale de l’eau, a une résonnance particulière jusqu’au fenua. (…) À titre de comparaison, un Polynésien consomme quasiment deux fois plus d’eau qu’un habitant métropolitain. Il est également plus gourmand qu’un habitant des Antilles ou de Nouvelle-Calédonie. (...) Avec des ressources et besoins en eau différents d’un archipel à un autre, la Polynésie pourrait, selon les autorités, devenir un laboratoire à ciel ouvert pour éviter une raréfaction de l’or bleu.

L’eau, source de préoccupations en Polynésie (TNTV)

La Polynésienne des Eaux célèbre la journée mondiale de l'eau en organisant une matinée d'information sur le thème “l'innovation au service de l'eau” ce mercredi (22 mars) dans les locaux de l'entreprise à Papeete. L’événement prévoit notamment une présentation de la télérelève, un nouveau système, actuellement en cours d’installation, de relève des compteurs à distance. (…) L'événement, qui est ouvert au public, se tient au siège de l'entreprise, dans l'immeuble Sarateva à Papeete. L’entreprise spécialisée dans la distribution de cette précieuse ressource se donne pour objectif de sensibiliser la population aux problèmes de préservation de l'eau tout en permettant aux visiteurs de découvrir les dernières innovations et avancées technologiques en matière de gestion de l'eau.

Matinée de sensibilisation sur la gestion de l'eau ce mercredi (Tahiti Infos)

La grande majorité des compteurs d’eau des administrés de la capitale sont désormais équipés d’émetteurs qui permettent de surveiller la consommation d’eau de chaque foyer en temps réel. Une petite révolution qui devrait permettre aux usagers de mieux maîtriser les coûts de l’eau mais aussi de détecter rapidement d’éventuelles fuites.  (…) À l’occasion de la Journée mondiale de l’eau, la Polynésienne des eaux a annoncé le déploiement de son système de télérelève à Papeete. Chaque compteur d’eau est doté d’un émetteur qui va donc surveiller les volumes d’eau consommés. Une solution moderne permettant aux 10 000 abonnés de Papeete de connaître leur consommation en temps réel, et même d’être alertés en cas de fuite d’eau. Une évolution bienvenue puisqu’aujourd’hui, les usagers peuvent parfois se retrouver, à cause de fuites, avec des factures importantes.

À Papeete, des compteurs d’eau connectés pour maîtriser sa consommation et détecter les fuites (Radio 1)

Pour célébrer la journée mondiale de l'eau, la Polynésienne des eaux a organisé une matinée d'information dans ses locaux mercredi. Cet événement a été l'occasion de présenter le lancement de la télérelève sur Papeete. Ce système va permettre de contrôler en temps réel le réseau d'eau de la ville et ainsi identifier plus rapidement et précisément les éventuelles fuites.

La télérelève s'implante sur le réseau d'eau de Papeete (Tahiti Infos)

 

TECH

+ Bateaux, jetski, nageurs et même avions… l’activité humaine perturbe la vie sous-marine de nos lagons. Pour mesurer notre impact, des bouées connectées vont être mises en place à Bora Bora. Le projet était présenté cette semaine dans le cadre de la journée mondiale de l’eau. Le lagon de Bora Bora sera bientôt le tout premier lagon connecté au monde. Des bouées vont être installées pour écouter le monde sous-marin et y mesurer l’impact de l’activité humaine. Le projet mené par la Polynésienne des eaux, Suez, le Criobe et l’université de Lièges, est baptisé Bor’acoustic.

Bora Bora : bientôt le premier lagon connecté au monde  (TNTV)

Depuis 2019, la Polynésienne des eaux travaille, en partenariat avec la commune de Bora Bora et le Centre de recherches insulaires et observatoire de l'environnement (Criobe), sur le projet Bor'acoustic. Ce programme a pour objectif de relever et d'analyser en temps réel le stress des poissons du lagon de l'île causé entre autres par les nuisances sonores dues à l'activité nautique. Quatre bouées connectées devraient être installées d'ici la fin de l'année, faisant de Bora Bora le “premier lagon connecté au monde”. Leur installation est prévue d'ici la fin de l'année.

Un “lagon connecté” à Bora Bora pour analyser les conséquences des nuisances sonores sur la faune (Tahiti Infos) actualisé le 31/03

 

+ La transition énergétique ou comment passer des énergies fossiles aux énergies renouvelables ? C’est une problématique abordée par deux partis politiques dans leur programme, Heiura les verts et le Tavini Huiraatira. Tous deux se sont penchés sur l’hydrogène vert…produit grâce à un procédé d’électrolyse de l’eau et à partir d’énergies renouvelables. (...) "Cet hydrogène on le stocke dans une grosse cuve. Donc on fabrique de l’hydrogène quand on a de l’énergie, solaire en particulier, et ensuite quand on n’a plus d’énergie, la nuit ou quand il y a beaucoup de nuage. On va utiliser l’hydrogène stocké, qu’on va renvoyer dans une autre machine, qui est une pile à combustible, et qui fait exactement la réaction inverse que l’électrolyseur, c’est à dire qu’elle va mélanger de l’hydrogène et de l’oxygène pour fabriquer de l’électricité. ", explique Pascal Ortega, professeur de Physique...

Territoriales 2023: l'hydrogène vert (Polynésie 1ère)

+ Produire de l’électricité de manière plus propre, c’est un des objectifs du Pays qui souhaite atteindre les 75% d’énergie renouvelable d’ici 2030. Le projet en cours d’élaboration à l’Université de la Polynésie pourrait aider à aller dans ce sens. Pour ce projet baptisé Récif, Vateanui Sansine a créé des modèles de prévision d'ensoleillement fonctionnant grâce à l'intelligence artificielle...(…) L’objet de (sa thèse) : la mise au point d’un outil de prédiction de production solaire. Ses modèles de prévision sont basés sur l’intelligence artificielle : « j’utilise plusieurs modèles d’intelligence artificielle que je vais entraîner pour qu’ils puissent me donner des prédictions sur l’ensoleillement que l’on aura dans une heure ou dans une journée. Ce qui va nous permettre d’anticiper l’énergie que l’on va avoir et d’optimiser la gestion du micro réseau ». Ce micro réseau, c’est Récif. Un projet expérimental en cours de montage à l’Université. Coordonné par Pascal Ortega, professeur des universités, il tient dans un conteneur. Alimenté par des panneaux solaires, Récif doit permettre de produire de l’électricité, de stocker de l’énergie et de faire fonctionner un système de climatisation. Le tout, indépendamment du réseau électrique…

Prédire la production solaire grâce à l’intelligence artificielle (TNTV)

 

PLANÈTE/CLIMAT

+ Le réchauffement climatique causé par l’activité humaine atteindra 1,5°C par rapport à l’ère pré-industrielle dès les années 2030-2035, préviennent lundi les experts du Giec dans leur nouveau rapport de synthèse. Si les dernières études scientifiques pointent vers des impacts plus graves que prévus de ce réchauffement le groupe d’experts international appelle à garder espoir : une volonté politique forte peut limiter la catastrophe annoncée.

Climat : le Giec publie son «guide de survie» pour l’humanité (Radio 1)

+ Le GIEC a publié ce lundi 20 mars une synthèse de son sixième rapport à l’intention des décideurs. En quoi ce document doit interpeller les décideurs des Outremer ? Le GIEC, le Groupe d’Experts intergouvernemental sur l’évolution du climat des Nations Unis, vient de publier une synthèse sur son travail mené ces huit dernières années. Un rapport qui s'adresse au gouvernement comme le mandat du GIEC l'exige. Mais tout le monde peut s'en emparer. Des rapports annexes existent même pour permettre à tous, maires, collectivités, entreprises et particuliers, de s'emparer des solutions préconisées par le GIEC. Et pour cause, il y a urgence : le dérèglement climatique a déjà des impacts, en particulier en Outremer. 

Quelles recommandations pour les Outremer dans le rapport du Giec ? (Polynésie 1ère)

 

+ Earth Hour

Pour la 17ᵉ année, ce samedi 25 mars à 20h30, c'est l'opération "Earth hour" (60 minutes pour la planète). Une initiative lancée par WWF qui consiste à éteindre les lumières non essentielles pendant une heure pour sensibiliser à la protection de la nature.

Earth Hour : une heure sans lumière pour la planète (Polynésie 1ère)

 Earth Hour Tahiti donne rendez-vous aux Polynésiens le 25 mars de 20h30 à 21h30 pour "donner une heure pour la Terre" en éteignant les lumières non essentielles, ou bien en faisant un geste pour l'environnement dans la journée comme "nettoyer la plage, planter des arbres, préparer un dîner avec des ingrédients durables…".

Earth Hour Tahiti appelle à éteindre les lumières ce samedi (Tahiti Infos)

« Éteindre ses lumières non essentielles et donner une heure pour la Terre », c’est le message de Earth Hour chaque année depuis 2007. En Polynésie, l’opération fête ses 10 ans cette année. (…) Jerry Biret, fondateur du JT Vert, a concocté pour Radio1 une heure d’émission musicale qui reprendra les titres officiels de Earth Hour depuis 10 ans...

Radio1 vous invite à Earth Hour, samedi 25 mars à 20h30 (Radio 1)

Pragmatique et informatif, “le JT Vert” c’est chaque dimanche sur TNTV

Le Jt Vert du 19 mars : Earth Hour 2023 (TNTV) replay

Il y avait du monde, samedi 25 mars, pour la soirée Earth Hour organisée par l'association La Brigade Verte au parc de Paofai. Familles, amis, petits et grands, ont participé à de multiples actions en faveur de la protection de l'environnement. 60 minutes pour la planète en éteignant les lumières. Samedi soir, vous avez été nombreux à répondre à cet appel annuel du  WWF, destiné à sensibiliser sur la fragilité de de la terre. À Tahiti, l’association La Brigade Verte du fenua a organisé une opération au parc Paofai avec comme slogan cette année "Sans nature, pas de futur".  (…) Sur place, familles, amis, petits et grands, ont participé à de multiples actions en faveur de la protection de l'environnement. Chacun était invité à prendre son peue pour passer une soirée eco citoyenne et à signer "le défi pour la terre" pour s’engager. À ce jour, l'association a récolté 70 000 signatures. 

Earth Hour à Tahiti : une soirée réussie (Polynésie 1ère)

 

 

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