Une voie exclusivement réservée aux transports en commun pour régler la congestion routière de Arue à Papeete ? ; Nomination en Polynésie d’un “délégué interministériel au climat” ; La commune de Mahina, qui se veut plus verte et plus respectueuse de l’environnement, à la conquête du Pavillon Bleu ? 75% d’énergie renouvelable à l’horizon 2030 ? La volonté du gouvernement questionnée ; COP 16 Biodiversité : 16e conférence des Parties à la Convention des Nations unies sur la diversité biologique (CDB) du 21 octobre au 1er novembre 2024.
# Une voie exclusivement réservée aux transports en commun pourrait-elle régler la congestion routière de Arue à Papeete ? Alors que la commune et le Pays sont d'accords pour faire naître le projet avant 2027, de leur côté, les usagers sont sceptiques.
Des voitures à l’arrêt... comme si le temps, s’était figé. En période scolaire, c’est le quotidien des automobilistes de la côte est. Il faut emmener les enfants à l’école et surtout, aller travailler. Ces voitures viennent d’Arue, de Mahina et de toutes les autres communes de la côte est. Une voie supplémentaire pour les bus faciliterait probablement le trafic routier. Le gros souci aujourd'hui, c'est bien sûr l'espace, explique Teura Iriti, maire de Arue. Parce qu'il va sûrement s'agir d'exproprier. Déjà d'en parler aujourd'hui, ça va préparer la population à se mettre dans ce type de configuration. Mais le plus important c'est l'opération qui doit être menée avant 2027 ». (…) Le projet du ministre des Transports, n’est pas assez ambitieux selon Tepuanui Snow, membre du conseil municipal d’Arue. Pour lui, la construction d’un tunnel serait une meilleure solution. Les conducteurs de Mahina passeraient par le tunnel et ceux d’Erima, par le rond-point. (…). Mais voilà, un tunnel comme celui de la place Jacques Chirac ou de la mairie de Punaauia coute 2 milliards. Un financement trop important pour le ministère des transports. Une voie supplémentaire sur Arue, les administrés n’y croient pas vraiment. (…) 3 personnes sur 4 boudent les transports en commun. Parmi les raisons évoquées : le non-respect des horaires, le manque d’abris bus et des rotations trop espacées.
Transports : une voie réservée aux bus pour résoudre le problème de la circulation sur la côte Est ? (Polynésie 1ère)
# Léopold Biardeau, chercheur en économie de l’environnement, un temps pressenti pour le ministère de l’Économie, est depuis le 14 octobre délégué interministériel au climat sur décision de Moetai Brotherson. Il est chargé de préparer les rendez-vous internationaux, notamment la Conférence des Nations-Unies sur l’océan. (…). Sa mission : préparer la participation de la Polynésie aux grands rendez-vous internationaux, à commencer par la Conférence des Nations-Unies sur l’océan qui se tiendra à Nice en juin 2025. Revenu récemment de Nouvelle-Zélande, où il poursuivait ses travaux au sein de Manaaki Whenua, un organisme de recherche sur l’environnement, Léopold Biardeau fait actuellement le tour des ministères pour prendre la mesure de son sujet, dont les grandes lignes sont fixées par le volet « ressources naturelles » du plan climat 2030. (…). Originaire de Punaauia, Léopold Biardeau affiche un impressionnant CV : licence et master 2 en économie à Sciences Po Paris puis Master en politique publique et doctorat en économie des ressources naturelles à l’Université de Californie – Berkeley. Il est aussi attaché d’enseignement et de recherche à l’Université de la Polynésie française. Il avait été l’un des lauréats, en 2022, du prix AFD Jeunes chercheurs Outre-mer pour ses travaux sur la gestion des biens communs et les aires marines protégées.
La présidence se dote d’un délégué interministériel au climat (Radio 1)
# Vous souhaitez une commune plus verte et plus respectueuse de l’environnement. Comptez-vous vous lancer à la conquête du Pavillon Bleu ? Damas Teuira, maire de Mahina: « C’est en cours, c’est dans le plan de mandature, de la ville de Mahina entre 2020 et 2026, même 2030. (…) L’impact sur l’environnement sera à retenir et c’est le mot d’ordre aujourd’hui. On est parti dans la reconstruction de nos bâtiments scolaires. La valeur décarbonée des bâtiments aura une part importante à l’intérieur de la construction des futurs bâtiments communaux, notamment scolaires, parce qu’il va falloir faire avec tout le respect de l’environnement.
On ne peut plus se permettre aujourd’hui de construire pour construire. Aujourd’hui, il faut construire intelligemment et observer de manière beaucoup plus rigoureuse pour l’environnement qui nous entoure. J’ai entendu qu’ils manquaient d’espaces verts, qu’ils allaient favoriser des espaces verts sur Faa’a. On est dans cette dynamique sur Mahina, il faut préserver cet espace vert. (…) Ce rapprochement de l’homme à la nature manque un peu, aujourd’hui. Il faut trouver un compromis sur le développement des bâtiments administratifs ou des bâtiments, et la sauvegarde patrimoine culturel et naturel qui nous entoure. C’est sur ce socle-là qu’on devra bâtir l’avenir, on ne peut pas faire autrement que de préserver notre magnifique pays (...) ».
Damas Teuira : « On ne peut plus se permettre aujourd’hui de construire pour construire » (TNTV) (paragraphe dans l'article)
# Le gouvernement Brotherson a beau afficher de belles et grandes ambitions pour le Pays moyennant 75% d’énergie renouvelable à l’horizon 2030, il n’empêche que les actes ne suivent pas! Après les voitures électriques, les centrales photovoltaïques… Dans un pays aussi ensoleillé que le nôtre, l’énergie aussi verte qu’inépuisable produite par le soleil devrait être omniprésente dans tous les foyers! Si tant est, naturellement, que les pouvoirs publics les y encouragent. D’une manière ou d’une autre… Or, à l’évidence, le photovoltaïque ne semble pas produire la chaleur escomptée chez nos dirigeants. On l’a vu l’an dernier avec les mesures incitatives à l’achat de voitures hybrides comme électriques qui ont été sacrément rognées au prétexte qu’elles ne servaient que les nantis. Rebelotte cette fois-ci avec les panneaux solaires ! Malgré un changement de ministre – celui-ci étant doué il est vrai d’une faculté plus grande de discuter et se concerter avec les acteurs économiques, - force de constater que Warren Dexter a un « problème » avec les propriétaires-utilisateurs de centrales photovoltaïques. (…)
Panneaux solaires (bientôt ?) en manque de rentabilité (Tahiti News) Opinion
# COP de la biodiversité: La presse locale n'en a pas encore parlé. Le sujet est pourtant d'importance... Quel bilan pour le fenua ?
"Selon les scientifiques, 75 % des écosystèmes ont été significativement dégradés par l'action humaine, 85 % des zones humides ont disparu et les espèces s'éteignent à un rythme accéléré. Un million d'entre elles sont menacées, dont un grand nombre dans les décennies à venir. Selon le WWF, qui a publié le 9 octobre 1984 le rapport « Planète vivante 2024 », les populations mondiales de vertébrés sauvages ont décliné de 73 % en moyenne depuis 197013. Or les implications économiques et sociales de cette crise sont graves. La moitié du PIB de la France dépend par exemple de la bonne santé de ses écosystèmes". (Wikipedia)
La 16e conférence des Parties à la Convention des Nations unies sur la diversité biologique (CDB) se tient à Cali, en Colombie, du 21 octobre au 1er novembre 2024. Cette COP intervient deux ans après la signature de l’accord-cadre de Kunming Montréal (COP15, 2022) qui prévoit la protection de 30 % des terres et des mers de la planète à échéance 2030. La COP16 est une occasion unique de faire avancer la lutte contre l’effondrement de la biodiversité au niveau mondial.
La COP16 s’inscrit dans la continuité de la COP15, qui a permis l’adoption du cadre mondial pour la biodiversité de Kunming-Montréal. ( https://www.ecologie.gouv.fr/actualites/cop15-biodiversite-aboutit-accord ) Elle doit concrétiser les engagements pris, à travers trois enjeux majeurs : Finalisation de la mise en œuvre du cadre mondial ; Mobilisation des financements ; Mécanisme de partage des avantages liés à l’utilisation des informations de séquençage numérique (DSI).
COP16 biodiversité (écologie.gouv.fr)