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Des essais nucléaires, ont été opérés par la France aux Tuamotu pendant plus de 30 ans. Entre 1966 et 1974, ces essais furent menés dans l’atmosphère avant de se poursuivre sous terre jusqu’à la fin du programme en 1996. Quelles conséquences pour la santé des populations polynésiennes ? Suite à plusieurs auditions, la commission d'enquête mise en place à l’Assemblée nationale a annoncé la date du 10 juin pour la remise de son rapport. Un amendement a été voté au Sénat pour prolonger le délai de dépôt des dossiers au Comité d'indemnisation des victimes de ces essais (CIVEN).

Deuxième journée d'auditions de la commission d'enquête réenclenchée par la députée Mereana Reid-Arbelot ce mercredi à Paris, autour d'une table ronde rassemblant des associations de victimes et des victimes des essais nucléaires. Des essais qui “étaient tout sauf propres”, ont notamment témoigné les intervenants, Michel Arakino pour le Sdiraf, dénonçant par ailleurs “l'opacité” du Comité d'indemnisation des victimes des essais nucléaires (Civen). (…) L’ancien président de l'Aven (l'association des vétérans des essais nucléaires), Jean-Luc Sans a lui aussi regretté que le Civen ne prenne pas suffisamment en considération “toutes les retombées directes sur Tahiti, certains problèmes dans les laboratoires, et les tirs sous-marins”. “J'ai le sentiment qu'il vaut mieux être Métropolitain que Polynésien pour faire valoir ses droits”, a réagi le député Jean-Paul Lecoq. La rapporteure Mereana reid-Arbelot a conclu en indiquant qu'il ne fallait pas oublier la période pré-CEP et qu'elle serait aussi abordée dans les prochaines auditions.

Les victimes des essais nucléaires ont la parole (Tahiti Infos)

Deuxième jour des auditions réalisées par la commission d'enquête relative aux conséquences des essais nucléaires en Polynésie, mise en place la semaine du 13 janvier. À l'Assemblée nationale ce mercredi 22 janvier dans l'après-midi, plusieurs témoignages directs ont été recueillis. Parmi eux, des marins ayant participé aux campagnes de tirs, dont Roland Delacour fait partie.
Roland Delacour vient participer à la table ronde organisée autour des vétérans des essais nucléaires, réalisés par la France en Polynésie française entre 1966 et 1996. Les témoignages de ces militaires sont précieux. "Comment ces personnels ont-ils participé et vécu les essais nucléaires qui, pour beaucoup d'entre eux, leur ont laissé des dommages corporels malheureusement irréversibles. Les écouter est donc, pour nous, la moindre des choses que nous puissions faire, dans le cadre de cette commission d'enquête" déclare Didier Le Gac, le président de la commission d'enquête relative aux conséquences des essais nucléaires en Polynésie française.(…)  

Nucléaire : "Faut faire éclater la vérité, il y a eu des manquements, pour ne pas dire des erreurs." Un ancien marin témoigne lors de la commission d'enquête (Polynésie 1ère)

Tandis que la commission d'enquête de la députée Merana Reid-Arbelot en était à son deuxième jour d'auditions avec les associations de victimes des essais nucléaires, ça bougeait aussi du côté du Sénat. Alors qu'il était toujours en plein “marathon budgétaire” à Paris, Teva Rofritsch a aussitôt partagé la nouvelle sur les réseaux sociaux en y associant sa collègue Lana Tetuanui “car c'est un combat depuis de nombreuses années que nous portons tous les deux”.
Permettez-moi de rappeler que ce sujet des essais nucléaires et des victimes de ces essais dépasse les simples enjeux administratifs”, a déclaré le sénateur précisant que cette question était “particulièrement sensible” en Polynésie et qu'elle “appelle à une action juste de l'État sans laquelle s'alimentent localement des tensions politiques majeures notamment en renforçant la mouvance indépendantiste”.
 L'échéance initiale du 31 décembre 2024 est désormais échue, a-t-il encore rappelé, alors que de nombreux dossiers sont encore en attente, privant ainsi de nombreuses familles de leurs droits à l'indemnisation.(...)

Trois ans de rab pour déposer sa demande d'indemnisation au Civen (Tahiti Infos)

La nouvelle commission d'enquête parlementaire relative à la politique française d'expérimentation nucléaire, à l'ensemble des conséquences de l'installation et des opérations du Centre d'expérimentation du Pacifique en Polynésie française, à la reconnaissance, à la prise en charge et à l'indemnisation des victimes des essais nucléaires français, ainsi qu'à la reconnaissance des dommages environnementaux et à leur réparation a débuté ses premières auditions mardi ŕ l'Assemblée nationale. La commission a d’ores et déjà annoncé la date du 10 juin pour la remise de son rapport. En compagnie des enquêteurs à l’origine du livre Toxique, et de l’association 193, il aura été beaucoup question mardi du seuil de 1 millisievert, barrière administrative mise en place pour éviter à l’État d’avoir à se pencher sur tous les dossiers de cancers déclarés en Polynésie française. Face à la commission, le journaliste Tomas Statius a tenu à rappeler les conclusions déjà évoquées dans le livre Toxique et développées par la plateforme d’information Disclose. “Nos travaux concluent à une sous-estimation jusqu’à 10 fois de l’exposition de la population civile polynésienne pour les six essais les plus contaminants.” Après être revenu sur l’attitude de l’État qui considérait l’immense Polynésie “comme un territoire vide où il n’était pas nécessaire d’appliquer à tous les précautions qui étaient appliquées à certains”, il a laissé s’exprimer le co-auteur du livre, Sébastien Philippe, chercheur et enseignant au Programme sur la science et la sécurité mondiale (SGS) de l'Université de Princeton et chercheur associé au programme Nuclear Knowledges du Centre des relations internationales (CERI) de Sciences Po Paris. (…)

Le millisievert déjà dans les discussions de la commission d'enquête (Tahiti Infos)

Le Sénat, en pleine étude du budget outre-mer, a adopté, tard dans la nuit ce mercredi (22/01), un amendement déposé par Teva Rohfritch et Lana Tetuanui visant à prolonger de trois ans le délai de dépôt, devant le Civen, des demandes d’indemnisation des ayants droit de victimes décédées avant 2019. Un délai qui devait arriver ŕ échéance le 31 décembre 2024. (…) L’ensemble des parlementaires polynésiens s’étaient mobilisés sur ce sujet dans le courant de l’année dernière, mais les législatives anticipées, les délais de formations des gouvernement et les échecs successifs pour faire adopter le budget 2025 de l’État les avaient empêché de faire valider ce prolongement. (…). Il est à noter que ce délai, mis en place dans la loi Morin, de dépôt ne concerne que les ayants droit des victimes décédés avant 2019. « Il n’existe aucune date limite pour déposer sa demande d’indemnisation au Comité d’indemnisation des victimes des essais nucléaires (Civen) en tant que victime » rappelait fin novembre le Haut-commissariat.(…).

Civen : trois ans de plus pour déposer les demandes des ayants droit (Radio 1)

Les ayants droits d'une personne décédée avant 2019 avaient jusqu'au 31 décembre 2024 pour déposer leur demande d'indemnisation auprès du Civen. Le Sénat a adopté ce mercredi un amendement proposé par les élus polynésiens qui rallonge ce délai de 3 années supplémentaires. (…). « En Polynésie française, la question des victimes des essais nucléaires est un sujet particulièrement sensible par essence, a souligné Teva Rohfritsch dans l’hémicycle. Elle touche à l’histoire, à la mémoire, à la dignité des populations concernées et appelle à une action juste de l’État sans laquelle s’alimentent localement des tensions politiques majeures, notamment en renforçant la mouvance indépendantiste. Aujourd’hui encore, des centaines de dossiers de familles polynésiennes restent dans l’attente.« 

Nucléaire : le délai de demande d’indemnisation prolongé de 3 ans pour les ayants droits (TNTV)

À Paris, un amendement a été voté ce mercredi 22 janvier au Sénat pour prolonger le délai de dépôt des dossiers au Comité d'indemnisation des victimes des essais nucléaires. Le texte a été déposé par les sénateurs Teva Rohfritsch et Lana Tetuanui. (…) Pour rappel, la loi 2010-2 du 5 janvier 2010 dite Loi « Morin » fixait au 31 décembre 2021 la date limite de dépôt de dossiers de demande d'indemnisation au CIVEN par les ayants droit de personnes décédées avant 2019. L'article 179 de la loi n°2021-1900 de finances pour 2022 du 30 décembre 2021 a permis de prolonger ce délai de trois ans, soit jusqu’au 31 décembre 2024, comme le président de la République s'y était engagé en juillet 2021, lors de sa visite en Polynésie. (…). En 2023, les demandes ont presque doublé mais moins de la moitié des victimes ont été reconnues en tant que telle. Le vote de cet amendement intègre le projet de budget 2025 actuellement examiné au Sénat. Il intervient également en pleine commission d'enquête sur les essais nucléaires à l'Assemblée nationale

Essais nucléaires: le délai CIVEN prolongé à 2027, l'amendement de Teva Rohfritsch et Lana Tetuanui voté à l'unanimité au Sénat (Polynésie 1ère)

 

Pour rappel:Essais nucléaires: une enquête pour réévaluer leurs impacts sur l'environnement et la population du fenua (AvA-Infos) 25 mars 2024

 

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