L'Association des Soignants en Pédospychiatrie de Polynésie française déplore un manque d'effectif et regrette également de ne pas disposer de lieux adaptés aux "soins psychiques" des enfants et adolescents.
À l'occasion de la journée internationale des droits de l'enfant, l'Association des Soignants en Pedospychiatrie s'était déjà exprimée, en 2013, par le biais d'une lettre ouverte adressée à la presse pour dénoncer " le niveau de déshérence dans laquelle les structures de soin se trouvent". La ministre de l'époque avait promis un certain nombre de mesures. Le Pays s’est engagé en 2015 à construire des fare sur Faa’a (Centre pour Adolescents), Moorea, Raiatea et Bora Bora, afin que l’équipe puisse assurer l’accueil des patients dans des lieux adaptés (psychothérapies, psychomotricité, médiations thérapeutiques, y rappelle l'association. Aujourd'hui, elle est à nouveau dans l'obligation de réitérer son appel - toujours dans une lettre ouverte - en s'adressant au ministre actuel de la Santé pour que soient relayés les besoins "d’une équipe à bout de souffle".
(Lire sur tntv.pf la lettre ouverte : Effectif, locaux : les pédopsychiatres de Polynésie lancent un appel au Pays
(Extrait) "Face à l’augmentation significative de la file active, à l’importance du nombre de patients suivis dans les îles (2/3 de notre file active), et à la relative urgence sanitaire de se préoccuper des adolescents de Tahiti, qui font de plus en plus parler d’eux et de leur mal être, les effectifs actuels sont insuffisants pour répondre aux missions du service de pédopsychiatrie, et les conditions d’accueil sont inadaptées". (…) À ce jour, les soignants ne sont pas suffisamment nombreux pour continuer à assurer des soins de qualité sur Tahiti en l’absence des agents en déplacement, et particulièrement sur la toute nouvelle structure provisoire de Faa’a pour adolescents".
Rappelons ici que la déclaration de Rio sur l'Environnement et le Développement affirmait en 1992 : "les êtres humains sont au centre des préoccupations relatives au développement durable. Ils ont droit à une vie saine et productive en harmonie avec la nature". Le programme d'actions Agenda 21 qui a suivi la conférence de Rio s’est fixé cinq objectifs prioritaires en matière de santé publique dont la protection des groupes vulnérables (les enfants en font partie). Dans le cadre du développement durable, la santé est un objectif, mais également un préalable indispensable. (Source : Vedura.fr, Le développement durable pour tous)
Lire : Un monde digne des enfants pour l'après-2015 (UNICEF)