Samedi 13 juin, l' association 'Ia Ora Taharu'u organise son premier festival pour la sauvegarde de la rivière et du spot de surf de Taharu'u, au Pk 38 à Papara. Au programme : sport, ateliers pour les enfants, animation musicale, exposants pour articles de sport, présence d'associations de protection d'environnement... De grands noms du surf sont aussi là pour appuyer cette mobilisation citoyenne.
Le curage et l’aménagement des berges de la Taharu'u et l’extraction de milliers de tonnes de matériaux du lit de cette rivière de Papara suscitent beaucoup d’inquiétudes chez les riverains qui ne se sentent pas écoutés. Récemment donc, AvA-Infos en a parlé, l'association a mis en ligne une pétition pour stopper les extractions et retirer les bassins dégraveurs de la Taharu'u. "Si on ne se mobilise pas à Taharu'u, expliquait il y a quelques mois Claudine Tuarau, la présidente de l'association, nous aurons de l'eau boueuse avec huile et ciment en prime pendant 9 mois à 6 ans. Nous avons un droit de regard et de parole ". Le débat est en tout cas ouvert. Pour mobiliser encore plus de monde autour de cette problématique, l'association organise donc une manifestation populaire qui a le soutien de surfeurs de renom : Michel Bourez, Manoa Drollet, Hira Teriintoofa, Georges Cronsteadt. Plusieurs concerts sont prévus avec le groupe Pepena, Guy Laurens, Jam Nesian, etc…Pour ce 1er festival 'Ia Ora Taharu'u, et pour les amoureux de la nature, l'association organise aussi une randonnée découverte dans la vallée de Haumaua, à Taharu'u, dans sa partie sauvage avec ses gués, ses forêts de bambous, ses clairières, ses gros rochers... la rivière sous ses différents aspects à découvrir (inscription en ligne). Il y aura aussi de quoi se restaurer sur les deux rives de la rivière.
Plus d'infos :
- La page Facebook de l'association
- Lire sur Tahiti Infos : Un Festival pour ‘sauver la rivière et le spot de surf’ de Taharu’u à Papara
- La Dépêche de Tahiti a consacré un important dossier à cette problématique de l'extractionde matériaux rocheux en rivière. L'hydrologue Matthieu Aureau y analyse notamment les conséquences de la canalisation du lit des rivières mais pose aussi la question de la "bétonnisation" du tissu urbain, destination principale des agrégats issus de leurs lits. L'une des problématiques auxquelles réfléchir serait donc la dépendance des projets de constructions au béton ... Comment les citoyens peuvent-ils avoir un impact en ce qui concerne le tout-béton ? Y a-t-il des alternatives ? Connaissez-vous les potentiels des autres filières de construction ? Quelles en sont les limites ?
Lire sur ladepeche.pf Des carrières pour préserver les rivières (et pages 17 à 21 de l'édition papier du 7 avril 2015)