Une pétition est actuellement en cours, portée par l’association Ia Ora Taharuu et adressée au président de la Polynésie française, pour que soit réglementés de façon plus stricte les travaux effectués par une société privée dans le lit de cette rivière, à Papara.

 

« Sous prétexte de réhabiliter la rivière on se rend compte qu'il y aura de nouveau des extractions pour servir les grands travaux du Pays », craint la présidente de l’association, Claudine Tuarau. Le curage et l’aménagement des berges de la Taharuu et l’extraction de milliers de tonnes de matériaux du lit de cette rivière de Papara suscitent beaucoup d’inquiétudes chez les riverains. Ils craignent notamment la disparition de la plage située à son embouchure, par manque d'apport en sable à cause : des 3 bassins dégraveurs qui sont un piège à matériaux (cailloux, sable) qui seront curés fréquemment ; de l'extraction de 350 000m3 de matériaux ; de l'ouverture de l'embouchure. Ils craignent également que les habitants de la vallée aient des problèmes d'alimentation en eau potable du fait de l'abaissement du lit de la rivière et que les travaux génèrent des coulées de boue pendant 6 ans (la durée des travaux), qui détruiront l'écosystème de la rivière.

 

L’association Ia Ora Taharuu a lancé une pétition, adressée au président du Pays, en demandant que soit arrêté un « massacre programmé », en dépit des textes qui protègent cette vallée. Notamment l’arrêté n°578/CM du 23 avril 2010, publié au J.O.P.F. n°15-NS du 30 avril 2010, page 76, qui stipule : "La valorisation des plages de la commune s'accompagne d'une politique d'entretien et de respect du milieu naturel. A ce titre, la rivière Taharuu fait l'objet d'une protection totale de son lit depuis son embouchure jusqu'à sa source, car c'est de l'état de santé de son lit que dépend le maintien des dunes littorales." 

Aller sur la page de la pétition

 

 

En savoir plus :

• -Voir la vidéo sur Polynésie 1^ère : Aménagement de la Taharuu : les riverains toujours inquiets 
• -Lire sur Tahiti Infos : À Papara, les aménagements de la Taharu'u font débat