Le 32ème Congrès des communes s'est tenu à Teahupoo (Presqu'île de Tahiti), du 19 au 22 septembre. Le défi de transition écologique a été le principal thème de cette session qui a réuni les élus des communes de Polynésie française confrontées à de multiples problématiques. Parmi celles-ci, la gestion des déchets n'est pas la moindre. À l'exemple de Rapa, aux Australes... Cet événement, et les conclusions qu'on peut en tirer, demanderaient un article de synthèse. Mais on retrouvera ici les différents éclairages apportés par les médias locaux qui ont couvert l'événement.
# Initialement prévu à Tumaraa aux îles Sous-le-Vent, c'est finalement à Teahupoo que se tient jusqu'à vendredi le 32ème congrès des communes. Au programme : comment aborder la transition écologique, "une obligation" pour tous les maires selon le président du Pays. Elle est amorcée dans bien des atolls. Organisé par le Syndicat pour la promotion des communes (SPCPF), ce rassemblement des tavana a pour thème la transition écologique. Durant quatre jours, les élus vont échanger et tenter de trouver des solutions aux défis qui les attendent. ( …) Moetai Brotherson ne veut pas être pessimiste mais réaliste. Pour lui, il faut "se demander si dans 50 ans il ne va pas falloir faire des déplacements de population. (…) Du côté de l'Etat, on se veut rassurant. Il se dit prêt à accompagner les communes dans le défi de transition écologique. Sur le plan financier mais aussi sur celui de la réalisation des projets. "La Polynésie a cette singularité qu'elle consomme systématiquement tous les projets, tous les crédits alloués et même au-delà. Mais beaucoup de communes n'ont pas forcément l'ingénierie qui leur permet de bâtir des projets. L'Etat est là pour les accompagner collectivement à monter et bâtir ces projets...(…)
32 ème congrès des communes : les tavana face au défi de la transition écologique (Polynésie 1ère)
Les 48 maires de Polynésie sont attendus au PK0, où est organisé le 32e Congrès des communes à partir de ce mardi. Sur place, des partenaires institutionnels et privés venus parler de transition écologique, le thème de l’année. Mais aussi le gouvernement presque au complet, qui veut tisser plus de liens avec des tavana pour la plupart attachés au Tapura. L’occasion aussi d’avancer dans certains grands projets, dont le transfert de la gestion des déchets des communes vers le Pays, une promesse de campagne du Tavini. (…) c’est aussi, probablement, parce que le Syndicat pour la promotion des communes (SPC-PF) s’est dit que ce lieu, tiraillé entre son attachement à sa nature préservée et des pressions de développement de plus en plus marquées, était parfaitement adapté pour parler de transition écologique, le thème principal du congrès cette année. Un thème plus large qu’il n’y parait : eau potable, assainissement, gestion des déchets et électricité… L’essentiel des casse-tête qui occupent les équipes municipales à l’année. (…)
Déchets, électricité, CGCT… Les tavana planchent sur la transition écologique à Teahupo’o (Radio 1)
Après la cérémonie et les discours d’ouverture du 32ème congrès des communes, l’après-midi du mardi 19 septembre 2023 a été consacré à des échanges directs entre le président du Pays, toujours accompagné de ses ministres, et les maires des cinq archipels réunis à l’école de Teahupo’o. (…) Quelles solutions pour les îles non raccordées à internet ? Comment assurer l’entretien des abris de survie aux Tuamotu sur le long terme ? Est-ce que le Pays est prêt à mettre à disposition davantage de terres aux agriculteurs pour favoriser le développement du secteur primaire ? Comment optimiser l’acquisition de citernes à eau pour les administrés des Tuamotu ? Est-il possible d’associer les maires à l’élaboration du budget du Pays ? (…) Sans transition, le débat s’est ensuite focalisé sur une présentation dédiée au projet de reprise du traitement des déchets par le Pays. Le président de la Polynésie a précisé qu’il ne s’agissait pas de la collecte, mais bien du volet du traitement, qui pâtit “d’un manque d’ingénierie, d’une production de déchets insuffisante à l’échelle individuelle des communes et de difficultés de financement”. Il a été proposé aux maires de donner un accord de principe par le biais d’un formulaire avant la fin du congrès. Les résultats de cette consultation seront annoncés vendredi 22 septembre, lors de la cérémonie de clôture. (…)
Congrès des communes : Moetai Brotherson face aux tavana (La Dépêche)
Le 32ème congrès des communes a ouvert ses portes ce matin, mardi 19 septembre 2023, à l’école Ahototeina de Teahupo’o, pour quatre jours de travail impulsés par le Syndicat pour la Promotion des Communes de la Polynésie française (SPCPF) “sur la vague de la transition écologique” jusqu’à vendredi. (…) Extraits de discours : Tetuanui Hamblin, maire de Taiarapu-Ouest ; Cyril Tetuanui, président du SPC ; Gérard Larcher, président du Sénat (par message); Moetai Brotherson, président de la Polynésie française ; Eric Requet, secrétaire général au haut-commissariat de la Républiqu
Congrès des communes : “La transition écologique n’est pas une option, mais une nécessité” (La Dépêche)
Avant les épreuves de surf des prochains Jeux olympiques, les maires de Polynésie française, réunis pour leur 32e congrès à Teahupo’o, ont décidé de surfer une nouvelle vague, celle de la transition écologique. Une épreuve qui ne s’annonce pas facile pour les 48 communes qui devront s’unir et s’entendre en parfaite cohésion pour éviter de s’échouer sur le récif.
Unité et écologie au congrès des maires (Tahiti Infos)
Quatrième et dernier jour de congrès à Teahupo’o, vendredi 22 septembre 2023. La journée a débuté par des travaux en groupe, sur la base d’une méthodologie de projet inédite à l’échelle de ce rendez-vous annuel. (…) Comme annoncé mardi, les résultats de la consultation quant au projet de reprise de la compétence du traitement des déchets par le Pays ont été dévoilés. A la question “Acceptez-vous que le Pays commence des travaux d’analyse pour évaluer ensemble les conséquences techniques, financières et juridiques d’une reprise de la compétence de traitement des déchets ?”, les 48 communes et 2 intercommunalités consultées ont répondu quasi unanimement en faveur de cette perspective, avec 38 oui et 1 non, sans identifier la commune opposée, le vote étant anonyme. Parmi les commentaires associés à cette consultation, il a notamment été souligné “d’éviter les incidences sur les dotations communales”. (…) Dans le même registre, la vice-présidente de la Polynésie française a annoncé que les maires seraient consultés “dans les prochains jours” sur le “schéma territorial de prévention et de gestion des déchets attendu depuis tant d’années”. Ce dernier a pour objectif d’organiser “la production, la valorisation et la prévention” des déchets. (…) En nous acharnant à détruire la nature comme nous le faisons, c’est en réalité nous-mêmes que nous détruisons avec le même acharnement. Je me dis que si nous pouvions éduquer note peuple et renouer avec la vision ancestrale ma’ohi de la nature, où chaque être vivant est une partie prenante et indissociable de cette même nature, le peuple ma’ohi serait plus respectueux de son propre environnement et de lui-même. (…) Éduquer, transmettre et léguer, c’est ce leitmotiv qui anime l’action du ministère de l’environnement dont j’ai la charge. Mais cela n’est plus suffisant : il y a urgence. Nous avons le devoir, vous avez le devoir d’agir en responsabilité, maintenant”. (…)
Congrès des communes : consensus pour un traitement territorial des déchets (La Dépêche)
La question des déchets a été l’un des sujets centraux évoqués, vendredi, lors de la première journée du congrès des communes qui se déroule à Teahupo’o, Comme promis lors de la campagne électorale, le nouvel exécutif a annoncé que le Pays allait reprendre la main sur leur traitement. Quelles seront les conséquences pour les municipalités et les administrés ? Il est encore difficile de le dire. Eclairage. C’était l’une des promesses de campagne du Tavini. Le transfert de la compétence du traitement des déchets des communes au Pays, laissant uniquement la collecte à la charge des municipalités. Ce qui se fera, comme l’a réaffirmé, mardi, le gouvernement. « Les communes sont très contentes de cette nouvelle, car on les sent épuisées de devoir gérer ces problématiques de déchets. Elles ont d’autres priorités sur lesquelles se consacrer. Cette annonce a fait l’effet d’un certain soulagement », se félicite Eliane Tevahitua, la vice-présidente et ministre en charge de l’Environnement. La collecte et le traitement des déchets ménagers représentent un coût d’environ 1,1 milliard de francs chaque année pour les communes affiliées au syndicat Fenua Ma. Le Pays prend en revanche totalement à sa charge le traitement des déchets toxiques. Que va changer le transfert de cette compétence pour les communes et leurs administrés ? La question reste en suspens.
Le Pays va reprendre la main sur traitement des déchets des communes (TNTV)
Le congrès des communes s’est achevé ce vendredi 22 septembre. Un bilan plus que positif pour la centaine d’acteurs communaux réunis à Teahupoo. Tous ont pu récolter idées et informations pour lancer ou améliorer la transition écologique dans leurs communes. Mais il y a une question qui reste en suspens : la compétence du traitement des ordures ménagères reprise par le pays. (…) Et si la solution miracle était que le pays reprenne la gestion du traitement des ordures ménagères ? Une proposition alléchante, mais sans fond. 1, 1 milliard de francs Pacifique, c’est le coût supporté par les douze communes affiliées à Fenua Ma. Entre l'an 2000 et 2010, le pays supportait 50% des coûts à la SEP. 25% du financement émanaient du Fonds intercommunal de péréquation, et le reste de la facture était supporté par les communes. À partir de 2010, le FIP disparaît et les charges étaient supportées à parts égales entre le pays et les communes. Lors de l'installation de Fenua Ma en 2012, l'aide publique a diminué progressivement, de 500 millions F.CFP à zéro, en 2017. (…) Ce changement devra aussi faire l’objet d’une modification de la loi organique. Le parcours législatif, s’il est entamé, pourrait durer des années. (…) Cette proposition de Moetai Brotherson est-elle simplement une opération séduction à trois ans des élections communales ? Toujours est-il qu’une politique sectorielle en matière de déchets est attendue depuis 2015. Par ailleurs, la taxe pour l’environnement, l’agriculture et la pêche mise en place en 2001 pourrait, en partie, financée le traitement des déchets. Elle rapporte 3 milliards de francs chaque année.
Prise en charge de la gestion du traitement des déchets par le pays, utopie ? (Polynésie 1ère)
# Rapa bon élève en matière de traitement des ordures. Mais pour préserver son environnement, elle fait face à une difficulté : celle du coût du rapatriement des déchets à Tahiti. Beaucoup trop lourd. Comme beaucoup de communes, elle sollicite de l’aide…et elles sont nombreuses, mais encore faut-il savoir qu’elles existent. (…) Du fait de son isolement géographique, la gestion complexe des déchets se base sur 3 grands axes à Rapa : bonne volonté de la population, pragmatisme et bon sens sont les garants d’une gestion exemplaire, mais pas seulement, développement durable également. "A Rapa, on a fait du développement durable depuis des siècles, tout simplement parce que les ressources sont rares", constate le haut-commissaire lors de son passage à Rapa. (…) Bouteilles en plastique, cannettes en aluminium et boites de conserve sont renvoyées vers Tahiti ainsi que les déchets toxiques : piles, batteries, huiles de moteur. Les autres déchets recyclables : papier, carton sont broyés sur place et valorisés en compost avec les déchets verts broyés. Ne sont enfouis en CET que les déchets ultimes produits en très faible quantité grâce à la bonne application par la population, des règles du tri.
Rapa bon élève en matière de traitement des déchets (Polynésie 1ère)