Libération de Paul Watson, militant environnemental, défenseur des baleines. L’association Mata Tohora, qui avait organisé plusieurs événements de soutien au fenua, souhaite désormais un concert en sa présence à Tahiti ; L'association Te mana o te moana vient de célébrer ses 20 ans d’engagement pour la préservation des tortues marines ; Le Centre de Recherches Insulaires et Observatoire de l’Environnement (CRIOBE) effectue une série d’observations dans les nurseries de Moorea pour mieux comprendre les jeunes requins ; Plongée à 80 mètres de fond dans le cadre de l’observation des pontes de corail en Polynésie. Scientifiques et plongeurs en recycleur se mettent au service de l'association Tama No Te Tairoto pour percer le mystère de la ponte simultanée des coraux Porites Rus.
BALEINES
Le militant environnemental, défenseur des baleines, Paul Watson a été libéré par le Danemark, qui a refusé ce mardi son extradition du Groenland vers le Japon. En détention depuis prčs de cinq mois, le fondateur de Sea Shepherd et de la Captain Paul Watson Foundation s’est dit heureux de pouvoir rentrer chez lui pour Noël. L’association Mata Tohora, qui avait organisé plusieurs événements de soutien au fenua, souhaite désormais un concert en sa présence à Tahiti.
« C’était quand même une sacrée épreuve », souligne Agnès Benet, la fondatrice de l’association polynésienne de protection des cétacés Mata Tohora. Tout autour du monde, le soulagement est de mise ce mardi pour les soutiens de Paul Watson, militant pour la protection des Océans, libéré après cinq mois de détention au Groenland. Le marin américano-canadien, 74 ans, risquait l’extradition vers le Japon, qui l’accuse d’exactions sur des navires baleiniers, mais la justice danoise en a décidé autrement. À sa sorti de prison, Paul Watson s’est déclaré « en forme » et heureux de pouvoir rentrer en France, où il réside avec sa famille, pour passer les fêtes de fin d’année. « C’est l’aboutissement de tout ce qu’on attendait. Il y a eu un travail acharné de Sea Shepherd France, de tant de personne qui l’ont soutenu dans cette épreuve », sourit Agnès Benet, dont l’association avait notamment organisé un sit-in et un concert de soutien à Papeete. (…)
Après la libération de Paul Watson, Mata Tohora veut le faire venir au fenua (Radio 1)
Le militant écologiste Paul Watson a été remis en liberté mardi après le rejet par le Danemark de la demande d'extradition du Japon, et a jugé que sa détention avait permis d'attirer l'attention sur "l'illégalité" de la chasse à la baleine. « Mon arrestation a attiré l’attention de la communauté internationale sur la poursuite des opérations illégales de chasse à la baleine par le Japon » , s’est félicité M. Watson dans un entretien vidéo à l’AFP lors duquel il s’est dit « très en forme » pour son « premier jour de liberté en cinq mois » .
« Ces cinq mois ont été une extension de la campagne » contre la chasse à la baleine, a déclaré l’Américano-canadien de 74 ans qui avait été arrêté à Nuuk le 21 juillet après la relance d’une demande émise par le Japon en 2012 via une notice rouge d’Interpol. (…). Les autorités nippones l’accusent d’être co-responsable de dommages et blessures à bord d’un navire baleinier japonais en 2010 dans le cadre d’une campagne menée par l’organisation Sea Shepherd. Elles « ont l’audace de m’accuser pour une chose mineure. Mon véritable crime a été de dénoncer leurs opérations illégales » , a insisté M. Watson qui était en route avec son navire, le John Paul DeJoria, pour intercepter un navire-usine baleinier nippon flambant neuf lorsqu’il a été arrêté. Contacté par l’AFP, la diplomatie japonaise n’a pas réagi dans l’immédiat.
Paul Watson libéré après le refus du Danemark de l’extrader vers le Japon (TNTV)
Paul Watson, militant écologiste américano-canadien opposé à la chasse aux baleines, a été arrêté au Groenland le 21 juillet 2024. Menacé d'expatriation au Japon, l'homme de 74 ans a finalement été libéré le mardi 17 décembre. L'affaire a résonné jusqu'en Polynésie.
Son emprisonnement avait suscité l'indignation des défenseurs de baleines jusqu'en Polynésie. Le militant écologiste Paul Watson a finalement été remis en liberté ce mardi après le rejet par le Danemark de la demande d'extradition du Japon, et a jugé que sa détention a permis d'attirer l'attention sur "l'illégalité" de la chasse à la baleine. Dans un entretien vidéo à l'AFP, il s'est dit "très en forme" pour son "premier jour de liberté en cinq mois". L'Américano-canadien avait été arrêté à Nuuk le 21 juillet après la relance d'une demande émise par le Japon en 2012 via une notice rouge d'Interpol. Les autorités nippones l'accusent d'être co-responsable de dommages et blessures à bord d'un navire baleinier japonais en 2010 dans le cadre d'une campagne menée par l'organisation Sea Shepherd. (...) "Mon véritable crime a été de dénoncer leurs opérations illégales", a insisté M. Watson qui était en route avec son navire, le John Paul DeJoria, pour intercepter un navire-usine baleinier nippon flambant neuf lorsqu'il a été arrêté. Contactée par l'AFP, la diplomatie japonaise n'a pas réagi pour l'instant. Le Danemark a fondé son refus sur "la durée totale de la détention de Paul Franklin Watson après son arrestation le 21 juillet 2024 et jusqu'à ce qu'une éventuelle décision d'extradition puisse être exécutée, et sur (le) fait que les actes pour lesquels l'extradition est demandée remontent à plus de 14 ans, ainsi que de la nature des actes en général", selon la décision consultée par l'AFP. Paul Watson "va pouvoir reprendre son action pour le respect de la nature, qui est aussi un combat pour l'humanité et la justice", a réagi à l'AFP un de ses avocats, Me François Zimeray. Paul Watson devrait rentrer en France où vit sa famille. (…)
Paul Watson a été libéré (Polynésie 1ère)
Pour rappel de la situation de Paul Watson in Baleines et coraux : les protéger pour protéger l'océan (AvA-Infos)
TORTUES MARINES
# Te mana o te moana célčbre, ce jeudi, ses 20 ans d’engagement pour la préservation des tortues marines. Fondée en 2004, l’association s'est imposée comme l'ange gardien de cette espèce emblématique au Fenua.
Fondée en septembre 2004, l'association Te mana o te moana célèbre ce jeudi son vingtième anniversaire. L’événement s'est déroulé dans les locaux de l’InterContinental Tahiti, où est implanté son centre de soins dédié aux tortues marines. Une espèce emblématique pour Cécile Gaspar, cofondatrice de l’association. (…). Ces deux décennies sont aussi l’occasion pour Te mana o te moana de dresser un bilan de ses activités. “Nous sommes contents et fiers du chemin parcouru. Ce n’est pas toujours facile pour une association, mais nous avons réussi, notamment grâce à notre partenariat avec Pacific Beachcomber”, confie Cécile Gaspar. Ce lien étroit avec le groupe hôtelier et son fondateur Richard Bailey, également cofondateur de l’association, a été déterminant. (…) Cette collaboration a mené à l’installation durable de l’association sur Tetiaroa, en parfaite symbiose avec les infrastructures de l’hôtel. À titre d’exemple, les villas ont été reculées de plusieurs mètres dans la végétation par rapport aux plans initiaux, suivant les conseils de Cécile Gaspar, afin de préserver les sites de ponte des tortues. “La présence de l’hôtel nous offre des installations pérennes mises à disposition par le Brando, tout en garantissant une visibilité à long terme”, précise Cécile Gaspar. Sur Tetiaroa, comme à l’InterContinental de Tahiti, les clients peuvent découvrir les actions de l’association et s’immerger dans l’univers des tortues marines. En 20 ans, Te mana o te moana a maintenu ses trois objectifs fondamentaux : éducation, recherche et préservation. L’année dernière, l’association a enregistré un record avec 1 400 montées de tortues sur les plages de Tetiaroa, un chiffre prometteur pour la conservation de l’espèce. Mais l’avenir se tourne désormais vers l’innovation. (…)
Te mana o te moana : 20 ans au service des tortues marines (Tahiti Infos)
L’association Te Mana o te moana fête ses 20 ans. 20 ans à œuvrer à soigner les tortues marines et à sensibiliser à leur protection. Symboliquement, un jeune mâle a été relâché ce jour, à Tahiti. Si les missions des membres de l'association n’ont pas changé en deux décennies, leur message de protection est désormais mieux entendu. Le retour à la mer, après 2 mois de soins. La tortue verte Iona, équipée d’une balise Argos, est relâchée par Te mana o te moana, sur la plage de Papara, en présence de nombreux bénévoles et curieux. L’association célèbre aujourd’hui ses 20 ans. Tout un symbole. "En 20 ans, en Polynésie, sur le sujet des tortues marines, il y a eu une très grande prise de conscience de la population de l'état de santé globalement de la planète, mais particulièrement ici de nos océans et de nos lagons. On parle beaucoup des coraux et de réchauffement climatique, de leur blanchissement, mais pour nous les tortues marines c'est vraiment une espèce marine emblématique parce qu'elle fait le lien terre-mer", explique Cécile Gaspard, fondatrice de l'association Te mana o te moana. (…) En 20 ans, l’association s’est aussi renforcée en moyens humains et matériels. Présente à Tahiti et Tetiaroa, elle recueille et soigne les tortues marines de Polynésie.
Soigné et muni d'une balise, Iona, tortue verte mâle, a retrouvé la liberté (Polynésie 1ère)
La cheffe de la subdivision administrative des îles du Vent et Sous-le-Vent, Mme Anna Nguyen, a assisté au lâcher, depuis la plage de Papara, d’une tortue verte adulte soignée par l’association Te mana o te moana. L’association bénéficie du soutien de l’État pour sensibiliser autour de la protection de l’environnement marin polynésien, notamment des tortues marines de Polynésie française. Plus de 2 millions de F CFP ont été versés par l’État, en 2024, au titre du Fonds de développement pour la vie associative, à Te mana o te moana.Grâce à cette aide, l’association pourra créer notamment des outils pédagogiques à destination des jeunes écoliers. Pour sensibiliser encore plus largement, l’association fait aussi appel aux jeunes engagés en mission de service civique ou dans le cadre du Service national universel (SNU).
Au paradis des tortues marines… (Tahiti News)
En savoir plus sur l’association Te mana o te moana (temanaotemoana.org) :
REQUINS
# Les Polynésiens ont régulièrement l’occasion de nager avec eux et ils peuvent sembler inoffensifs, ou presque. Mais comment se comportent les jeunes requins ? Le CRIOBE effectue une série d’observations dans les nurseries de Moorea pour mieux les comprendre. En utilisant une méthode novatrice : un ballon qui évolue à une cinquantaine de mètres d’altitude. Explications.
Il ressemble à une petite montgolfière. Ce ballon déployé au-dessus du Nohu, la barge scientifique mobile du (CRIOBE), scrute les habitudes des bébés requins depuis les airs. Véritable laboratoire sur pilotis, le navire s’est installé pour une semaine au large de Papetoai, à Moorea. «Le principe de cette barge est qu’elle soit une base avancée du CRIOBE, un laboratoire flottant qui se rapproche au plus près du récif. Pour ça, il a fallu le stabiliser. Ils ont donc imaginé un système avec 4 pieds qui se déploient et se posent sur le sable. Ils vont pouvoir soulever le bateau qui se transforme en plateforme sur pilotis », explique Alexandre Merciere, ingénieur d’études au CRIOBE et coordinateur de la barge scientifique. Et le chercheur de poursuivre : « Le ballon est équipé d’une petite caméra avec un grand angle. Il va être déployé à 50 mètres de hauteur et va pouvoir filmer environ une plage de 100 mètres par 100 mètres sur le lagon ». (…) Ces observations menées depuis plusieurs années se déroulent toujours entre septembre et février, peu après la naissance des juvéniles. (…) Pour analyser les données, le CRIOBE a recours à l’intelligence artificielle. (…) D’autres observations sont prévues en début d’année prochaine. Les taux de mortalité juvénile sont comparés à ceux obtenus par des chercheurs australiens et américains.
Le comportement des requins juvéniles étudié par le CRIOBE…depuis les airs (TNTV)
CORAUX
# Scientifiques et plongeurs en recycleur, ils mettent au service de l'association Tama No Te Tairoto leur expertise pour percer le mystère de la ponte simultanée des coraux Porites Rus. La dernière ponte cette année est intervenu le 19 décembre. Une équipe de plongeurs est donc descendue à 80 mètres de fond pour tenter de capturer ce phénomène.
C’est la première fois qu’une telle plongée s’organisait dans le cadre de l’observation des pontes de corail en Polynésie. Un travail de recherche bénévole pour soutenir l’association « Tama no te tairoto ». Elle vise à rassembler un maximum de données sur cette espèce de corail. « Les pontes de ces coraux sont très bien documentés jusqu’à environ 55 m, mais nous, on veut aller plus loin pour découvrir d’autres mystères. On s’est demandé si ces coraux pondaient aussi à 80 m, et si on était capable de comprendre à quels horaires ils pondaient à ces profondeurs-là. On est en train de soutenir le travail de l’association, parce que c’est ça aussi la recherche, c’est le partage des compétences et des connaissances », indique Clémentine Seguigne, chercheuse en écologie marine. (…) Malheureusement, cette plongée n’aura pas permis cette fois d’observer le cycle de ponte à 80 m de fond. Un niveau de profondeur qui ne permet pas de s’éterniser. L’équipe est restée 15 minutes sur la zone ciblée, le temps de prendre des mesures et des photos : « Le temps imparti est relativement court, donc observer la ponte dans ce laps de temps, c’est un challenge. Cela nous permettra de retenter l’expérience et de nous servir de cette plongée-là pour s’améliorer et espérer avoir des images de la ponte » précise le plongeur Paul Desvignes. (…). Les données recueillies permettront de comparer la morphologie des coraux. Car les Porites Rus à 20 mètres sous la surface n’ont pas la même apparence que celles observées à 45 mètres de fond, en forme de roses.
Autre mystère à éclaircir : le décalage probable entre l’heure des pontes selon les profondeurs. (…) La prochaine plongée aura lieu 19 janvier prochain, pour la première ponte des coraux Porites Rus de l’année 2025. Si les scientifiques parviennent à observer ce cycle naturel à 80 mètres, il s’agira d’un record.
Plongée à 80 mètres de fond pour percer les mystères de la ponte simultanée des coraux (TNTV)
Pour rappel: Requins et coraux dans l'équilibre des écosystèmes marins (AvA-Infos)