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Mardi 16 septembre, les représentants polynésiens présents à la 3e Conférence des Nations Unies sur l’Océan (UNOC3), organisée en juin à Nice, ont présenté au CESEC leurs travaux : la gestion de Tainui Atea ou de Te moana nui à Hiva, des DCP dérivants, du rahui ou encore des aires marines éducatives était au coeur des échanges.

 

La gestion de Tainui Atea ou de Te moana nui à Hiva, des DCP dérivants, du rahui ou encore des aires marines éducatives était au coeur des échanges ce mardi matin au CESEC*.  Les représentants polynésiens présents à la 3e Conférence des Nations Unies sur l’Océan, organisée en juin, à Nice, ont présenté leurs travaux.
Pour Winiki Sage, président de la fédération des associations de protection de l’environnement, la protection des océans doit aller de pair avec la sécurité alimentaire. « Souvent, on pense que les objectifs d’une loi durable préconisée par l’ONU, c’est de préserver les océans. Ça arrive en 14e position. Le premier objectif, c’est comment on lutte contre la pauvreté. Et les rahui, aujourd’hui, c’est fait pour ça.  C’est fait en sorte de garder des garde-mangers pour que nos populations puissent toujours se nourrir.» Mais il rappelle que la mise en oeuvre n’est pas simple : « Comment vous pouvez demander à des personnes qui n’ont pas de quoi se nourrir d’aller protéger ? C’est souvent difficile. » Cette question a été reprise dans l’hémicycle, notamment par les représentants du secteur hauturier, qui alertent sur les conséquences économiques de certaines mesures de préservation. « Nous estimons que trop de préservation va nuire à notre activité qui, rappelons-le, est une pêche durable », défend Moana Maamaatuaiahutapu, armateur. « On a obtenu le label MSC justement pour dire qu’on est une pêche durable et qui nous ouvre à des marchés à l’international compte tenu de notre technique de pêche qui est toujours la Longline, à l’hameçon.» Pour les représentants de l’UNOC, le concept polynésien du rahui reste un modèle vertueux. Tiphanie François coordinatrice générale du « Rahui Center » souligne l’importance d’une implication directe des communautés. (…). Les discussions se poursuivront dans les prochains mois avec pour objectif de trouver des alternatives qui permettent de concilier protection de l’environnement marin et maintien d’une activité économique viable. (…)

CESEC : débats sur la gestion des océans, entre préservation et activité économique (TNTV)

 

# (Le 16/09), le conseil des ministres a officiellement arrêté le classement de la ZEE en aire marine protégée. Une annonce faite lors du sommet des océans, à Nice, en juin dernier. Plus tôt dans la matinée, le CESEC a justement eu un retour sur ce sommet. Les représentants de la société civile ont ainsi eu un résumé des enjeux autour des DCP dérivants, des rahui ou encore des espaces protégés… crucial pour les décisions à venir. Mais l’équilibre entre protection et développement économique n’est pas évident à trouver.
Les applaudissements pour la protection…Les réticences face aux contraintes. L’espace maritime Tainui Atea devient officiellement une aire marine protégée : lutte contre les DCP dérivants, restauration corallienne, mais surtout zones de rahui… La ZEE devient un sanctuaire. Pourtant, seules 0,2% des prises de thonidés du Pacifique le sont en Polynésie. Les pêcheurs locaux craignent pour le secteur. (…). Car avec une zone maritime de 900 000 km², il va falloir expliquer désormais ce qui a été annoncé lors du sommet des océans : la mise en place de comités locaux, des plans de gestion sur 10 à 15 ans…quand la pêche reste la 3e ressource économique du Pays, labellisée durable déjà depuis 2018. « Il faut que ça passe par la concertation», appuie Winiki Sage, président de la FAPE. « l faut qu’on se comprenne en toute transparence. Il y a évidemment des intérêts, des gens qui ont beaucoup investi. Mais il faut que l’on sache se parler, donner la parole aux scientifiques et puis se projeter ensemble. »  Reste la question de la surveillance et des sanctions en cas de violation des zones protégées sur ce sanctuaire marin presque aussi vaste qu’un continent. 

Protection marine et enjeux économiques : le défi d'un équilibre durable (Polynésie 1ère)

 

# Moana Maamaatuaiahutapu, représentant des pêcheurs hauturiers au Cesec, réclame une table ronde avec le Pays et les hakaiki des Marquises, et des preuves scientifiques que le zonage à 30 milles nautiques est une nécessité. Il ne le croit pas ; au contraire, il estime que tenir à l’écart les armements hauturiers va mener à une augmentation du nombre de DCP dans la zone.
Mardi (16/09) au Cesec, lors d’une séance consacrée aux décisions prises à l’UNOC en juin dernier à Nice, une voix a exprimé ses doutes. Le conseiller Moana Maamaatuaiahutapu, armateur de pêche hauturière et membre du Cesec qui faisait partie de la délégation polynésienne, se demande si l’intervention des ONG extérieures ne constitue pas un danger pour la pêche hauturière polynésienne, pourtant considérée comme vertueuse. : « On a obtenu le label MSC justement pour dire qu’on a une pêche durable, et qui nous ouvre des marchés à l’international compte tenu de notre technique de pêche qui est toujours la longline à l’hameçon. La profession estime que trop de préservation, aller voir les ONG extérieures, ça peut être préjudiciable à terme pour notre activité. »

« Je ne veux pas passer pour un voleur en allant pêcher chez moi ! » (Radio 1)

* Pour info: voir le Rapport sur : " Le développement durable de Te Moana Nui a Hiva, notre patrimoine marin, entre préservation et exploitation - Quelle vision de la Polynésie française ? "

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