Réalisation d’une expertise scientifique collective portant sur les enjeux de connaissance et de gouvernance des grands fonds marins ; Une étude réalisée en partie à Moorea, démontre l'importance vitale des concombres de mer sur les récifs coralliens ; Des chercheurs de la Woods Hole Oceanographic Institution affirment qu’une des méthodes pour aider les récifs à se reconstruire pourrait être le son ; L'Office français de la biodiversité (OFB) lance un appel à projets en faveur de la biodiversité dans les outre-mer français, dont la Polynésie ; Aux Tuamotu, l’atoll isolé de Taiaro est étudié par les chercheurs du CRIOBE: comment les organismes vivants s’adaptent-ils à ce milieu particulier ? ; "Les Aires marines éducatives" au concours de "Ma thèse en 180 secondes", à l’UPF ; Les secrets des ra’au tahiti seront-ils bientôt percés ? L'ILM inaugure sa pépinière de plantes médicinales à Paea ; Atlas, premier chien né et dressé sur le fenua pour chasser les rats noirs. Sa fonction: protéger les loris en danger d’extinction présents aux Australes, aux Marquises et aux Tuamotu.
# Le Secrétariat d’Etat à la Mer a confié à l'Institut de recherche pour le développement (IRD) la réalisation d’une expertise scientifique collective portant sur les enjeux de connaissance et de gouvernance des grands fonds marins.
Dans ce cadre ce projet, l’IRD organise une plateforme régionale d’échanges sur cette thématique dans le Pacifique, réunissant des participants de différents pays et territoires du Pacifique insulaire. (…)
Grands fonds marins : lancement d'une plateforme régionale (Tahiti Infos)
(...) Cette expertise poursuit deux objectifs majeurs. Le premier, est de faire l’état des savoirs portant sur les grands fonds marins, de leurs usages actuels et futurs et de leurs impacts avérés et potentiels, ainsi que des dispositifs de gouvernance de ces espaces. Le deuxième, est de produire des recommandations en matière de politique nationale des grands fonds marins. Cette étude regroupe un comité d’experts réunissant quatorze scientifiques de différents organismes de recherche et de trois universités françaises. (…)
Pacifique – Lancement d’une plateforme régionale d’échanges sur les grands fonds marins (La Dépêche)
Pour rappel : BIODIVERSITÉ MARINE # Séminaire sur les grands fonds marins. Séminaire organisé le 6 mars à la Présidence pour présenter le bilan d'une étude de l'OFB et du Museum national d’histoire naturelles sur les grands fonds marins, au regard des risques pour la biodiversité que représente leur exploitation minière.
In Biodiversité: les faunes marines et aviaires sous la loupe des chercheurs (AvA-Infos) 10/03/24
# Des chercheurs et scientifiques américains ont démontré avec une étude, réalisée en partie à Moorea, l'importance vitale des concombres de mer sur les récifs coralliens. Leur présence réduirait de plus de 370% la mortalité des coraux “acroporidés” et de 1 500% celle des colonies.
Les coraux aussi tombent malades, avant de mourir. Et ces maladies sont l'une des raisons de la dégradation des récifs coralliens partout dans le monde, outre bien sûr l'impact des activités humaines et le réchauffement climatique, qui restent les principales causes de la dégradation des récifs. Ce constat est particulièrement vrai pour les coraux “acroporidés”, qui représentent 25% de toutes les espèces coralliennes du Pacifique et qui génèrent une grande partie de la topographie sous-marine. (…) Les résultats de cette étude, qui a mis en lumière que la surexploitation des concombres de mer avait des effets sur la résilience des coraux, pourraient, à l'avenir, être d'une importance capitale quant à la préservation des récifs coralliens. Réintroduire des holothuries dans certaines zones sous-marines pourrait donc être un bon moyen pour la Polynésie de réduire la dégradation des fonds marins.(...)
Les concombres de mer salvateurs... pour les coraux (Tahiti Infos)
# À l’image de la musique qui adoucit les mœurs, certains sons peuvent-ils aider à sauver les coraux? Selon une étude publiée mercredi, des enregistrements de récifs sains pourraient contribuer aux efforts de restauration des écosystèmes coralliens endommagés par le changement climatique et l’activité humaine.
Alors que la Grande Barrière de corail australienne connaît un septième épisode de “blanchissement massif” et que plusieurs récifs coralliens de l’hémisphère nord ont déjà connu l’an dernier des pertes dramatiques en Floride et dans les Caraïbes en raison des températures record des océans enregistrées ces derniers mois, les scientifiques cherchent par tous les moyens à enrayer l’hécatombe. Des chercheurs de la Woods Hole Oceanographic Institution affirment dans la revue Royal Society Open Science qu’une des méthodes pour aider les récifs à se reconstruire pourrait être le son. (...)
Certains sons pourraient venir au secours des coraux en danger, selon des scientifiques (La Dépêche)
# Jusqu'au 5 mai prochain, l'Office français de la biodiversité lance un appel à projets en faveur de la biodiversité dans les outre-mer français, dont la Polynésie. L'objectif est de permettre aux petites structures, telles que des associations ou des personnes souhaitant se former, d'accéder à des financements.
Comme chaque année, l’Office français de la biodiversité (OFB) va consacrer une enveloppe financière spécifique aux projets en faveur de la biodiversité dans les outre-mer français, dont la Polynésie, afin de faciliter l'accès à des petits financements pour les petites structures. (…) L’objectif est de favoriser un effet levier à la mise en place d'actions, par exemple, permettre à une jeune association de lancer un premier projet, ou encore à une structure expérimentée d’initier une première étude en vue d’un projet de plus grande ampleur. (...)
Biodiversité : l'OFB lance son appel à projets (Tahiti Infos)
# Aux Tuamotu, l’atoll isolé de Taiaro est étudié par les chercheurs du CRIOBE, car la connexion entre son lagon et l’océan est rare. Et les valeurs de salinité du lagon sont élevées, tout comme sa température, ce qui a un impact sur la biodiversité de celui-ci.
C’est lors d’une première mission en 2022 que des équipements de collecte de données ont été posés à Taiaro. Des installations retirées lors d’une seconde mission en février 2024. Les premiers résultats doivent permettre de mesurer à quel point le lagon est isolé de l’océan. Car il n’existe aucune passe, seulement des hoa, des petites failles dans le récif que l’on appelle aussi des fausses passes. Conséquence : les valeurs de salinité dans le lagon tout comme sa température sont plus élevées que la normale. (…) En trois décennies, les chercheurs ont constaté plusieurs faits marquants comme la disparition des bénitiers et la diminution du nombre de colonies coralliennes et d’espèces de coraux. Les 4 habitants de l’île rapportent également des épisodes de forte mortalité des poissons. Des événements certainement liés à des hausses de températures et à un manque d’oxygène dans le milieu, aussi appelé phénomène d’hypoxie. (…) Comment les organismes vivants s’adaptent-ils à ce milieu particulier, au plan biologique, alimentaire, mais aussi génétique ? La question se pose aujourd’hui dans le lagon de Taiaro. Mais dans un contexte de réchauffement climatique, elle pourrait rapidement s’étendre à d’autres îles.
À Taiaro, la rencontre rare entre l’océan et le lagon (TNTV)
# Le concours Ma thèse en 180 secondes revient à l’UPF, le jeudi 14 mars à 17 heures. Quatre candidats se présentent cette année, avec l’espoir d’accéder à la finale nationale le 5 juin prochain à Nice, puis la finale internationale au 3e semestre 2024. (Parmi eux), Giulia Marchesini, qui vient de débuter ses travaux sur « Les Aires marines éducatives : une approche innovante et transformatrice de l’éducation née en Polynésie française ». Une voie à suivre pour l’éducation au développement durable dans le Pacifique et au-delà ? .
« Ma thèse en 180 secondes » : quatre candidats pour l’édition 2024 (Radio 1)
(…) Ce concours s’inspire de « Three minute thesis », conçu à l’Université du Queensland en Australie. Le concept a été repris en 2012 au Québec par l’Association francophone pour le savoir qui a souhaité étendre le projet à l’ensemble des pays francophones.Les lauréats sélectionnés représenteront leur établissement lors de la demi-finale nationale qui se tiendra le 28 mars, à Paris en métropole. Les 16 doctorants lauréats seront sélectionnés pour participer à la finale nationale qui aura lieu le 5 juin à Nice. Enfin, la finale internationale, organisée à l’automne 2024, regroupera les lauréats des différents pays participants au concours (1 lauréat par pays).
« Ma thèse en 180 secondes » de retour à l’UPF le 14 mars avec 4 candidats (TNTV)
# L’Institut Louis Malardé a inauguré ce vendredi (15/03) sa pépinière de plantes médicinales à Paea. Au total, une cinquantaine de végétaux aux éventuelles vertus thérapeutiques y sont cultivés depuis un an. Les biologistes disent désormais maîtriser leur cycle de reproduction et s’apprêtent donc à entamer la seconde phase, celle des recherches.
Les secrets des ra’au tahiti seront-ils bientôt percés ? C’est la question que l’on se pose alors que l’ILM vient d’inaugurer officiellement, ce vendredi, sa pépinière de plantes médicinales polynésiennes. Porté par le laboratoire des substances naturelles et médicinale créé il y a deux ans au sain des services de l’institut, elle a été créée dans le cadre du « programme de recherche ra’au tahiti ». Ce projet, porté de manière transversale par la direction de la santé, mais aussi par la direction de l’agriculture? ambitionne bien sûr d’étudier les propriétés de ces végétaux. (…)
Ra’au tahiti : l’ILM va étudier les propriétés des extraits de plantes du fenua (Radio 1)
Elles composent les ra’au Tahiti : les plantes médicinales du fenua sont désormais cultivées dans une pépinière de l’Institut Louis Malardé, à Paea. Pas pour fabriquer des médicaments à grande échelle, mais pour en évaluer plus précisément leurs propriétés respectives. Tradipraticiens, préparateurs et scientifiques s’associent dans cette démarche de valorisation et de conservation. C’est la première étape d’un long travail de réhabilitation préparé depuis trois ans : L’institut Malardé a inauguré, ce vendredi, en l’absence des autorités, une première pépinière de plantes médicinales. Des plantes habituellement cultivées dans un cadre familial. (…)
Les plantes médicinales du fenua examinées à la loupe (TNTV)
Recenser, conserver, valoriser les plantes médicinales polynésiennes, mais aussi évaluer leur éventuelle toxicité. C'est l'objectif du programme Rā'au Tahiti lancé par l'Institut Louis-Malardé (ILM) qui a inauguré, ce vendredi matin à Paea, une pépinière rassemblant une cinquantaine de plantes. L'idée étant de concilier les connaissances de nos tupuna avec la science, mais aussi de transmettre aux jeunes générations. (…) L'inauguration de cette pépinière de plantes indigènes ouvre une nouvelle étape dans le projet de restauration de la forêt littorale sur le site de l'ILM de Paea. Comme l'a expliqué le docteur en chimie Édouard Suhas, responsable du tout dernier laboratoire des substances naturelles et médicinales de l'institut créé il y a deux ans… (…)
L'ILM inaugure sa pépinière de plantes médicinales à Paea (Tahiti Infos)
# Atlas est en cours de dressage. Son objectif, protéger les loris présents aux Australes, aux Marquises et aux Tuamotu. Ces petits oiseaux colorés sont en danger d’extinction. Ils sont classés sur la liste rouge de l’Union internationale pour la Conservation de la nature. Atlas va peut-être les sauver...
Il est doté d'un flair remarquable... Atlas, de la famille des ratiers, est en cours de dressage pour chasser le rat noir en extérieur comme en intérieur. Il est né d’un projet pensé depuis la crise covid, celui de former des canins au fenua pour en faire des chiens détecteurs de la biosécurité. Les maitres-chiens concernés ont tous un diplôme reconnu au niveau national mais leurs compétences pour former des chiens renifleurs ne sont pas reconnues par le Pays, un véritable frein dans leur souhait de former des chiens locaux. (…)
Atlas, le chien dressé pour chasser les rats noirs et sauver le Lori (Polynésie 1ère)
Le premier chien né et dressé pour chasser le rat noir sur le fenua a été présenté hier à la presse. Son nom ? Atlas, inspiré du titan grec porteur de la sphère céleste. Éduqué pendant 7 mois sur l’île sœur, ce Jack Russell portera, lui, l'espoir de sauver les espèces menacées par le rongeur. (…) Il n’a beau avoir que 10 mois, Atlas a déjà un tableau de chasse bien fourni. La spécialité de ce Jack Russell : le rat noir, espèce proliférante en Polynésie. Depuis maintenant quelques années, trois de ses congénères venus de Nouvelle-Zélande sont à l’œuvre sur les îles de Rimatara et Ua Huka. Si leur efficacité n’est plus à prouver, le temps de formation de ces chiens est long, et leur coût est estimé à 2,5 millions de francs CFP.
Deux écueils qu’Atlas ne présente pas. Né et formé en Polynésie, il coûterait selon son propriétaire David Proia, également directeur de Vik’ura, « deux fois moins cher » et ferait gagner un temps précieux. (…)
Premier chien polynésien dressé contre le rat noir, Atlas arrive (TNTV)