Plus de 320 millions Fcfp pour protéger cinq espèces d’oiseaux endémiques gravement menacées d’extinction ; Opération de nettoyage des plages sur 12 atolls aux Tuamotu ; Un prix international pour des travaux polynésiens de recherche sur les algues nuisibles ; Quid du rahui de Taiarapu-Ouest ? ; Des eaux usées se déversent en pleine nature à Punaauia (Punavai nui) ; Plusieurs dizaines de DCP dérivants à bord d'un thonier samoan dans le port de Papeete: des instruments au centre d’un intense débat en Polynésie et dans toute la région ; 600 000 touristes à l'horizon 2033 ? : le Cesec s'interroge à propos "des incidences tant en matière d'acceptation par la population qu'en matière de gestion des déchets” ; Préconisations de l’étude d’impact environnemental pour la future zone industrielle de Faratea.
# L’association SOP Manu bénéficie d’une aide de 327 millions de francs au titre Fonds vert de l’État pour le financement de son “Stop Extinction” visant à les cinq espèces d’oiseaux les plus menacées de Polynésie française.
Le Fonds Vert au chevet des oiseaux menacés de Polynésie (Tahiti Infos)
Le Fonds Vert de l’État a octroyé une subvention au projet Stop Extincition, porté par l’association Manu-SOP, qui vise à protéger les derniers individus encore en vie de cinq espèces d’oiseaux endémiques gravement menacées d’extinction.
L’État finance 327 millions pour préserver cinq espèces d’oiseaux du fenua (Radio 1)
# La Direction de l’Environnement a relancé cette année l’opération de nettoyage des plages sur 12 atolls aux Tuamotu et a mandaté le bureau d’étude PAE TAI PAE UTA pour Pukarua, Tureia, Fakahina et Fangatau. Réalisé par Ingrid et André Vohi, le documentaire retrace en image les missions de ramassage des déchets et de sensibilisation de la population menées sur ces 4 atolls. Le binôme a par la même occasion présenter leur concept d »ECO CULTURE, la protection de l’environnement par la culture. Dans cette nouvelle façon de protéger notre beau fenua, les Vohi ont mis l’accent sur la relation entre le mythe de la création du monde, le divin, la religion, le rituel du PU FENUA (le placenta enterré sous un arbre fruitier) et la nature qui nous entoure.
Eco-culture, l’environnement par la culture (TNTV)
# Ce mercredi (20/12), l’association Tamarii pointe des pêcheurs, a procédé aux derniers prélèvements de coraux sur le site de la source à Punaauia. Cette opération, démarrée il y a une semaine, fait partie de la phase 2 du projet Toa nuuroa qui vise à restaurer les récifs, mais aussi à limiter la prolifération de l’algue Turbinaria ornata qui les étouffe. Depuis le lancement du projet 500kg d’algues ont été retirés des trois zones étudiées. Les premiers résultats révèlent ainsi que l’arrachage de cette algue encourage les poissons herbivores à revenir et améliore la santé corallienne.
Toa nuuroa : 500 kg d’algues arrachés, les premiers coraux bientôt transplantés (Radio 1)
# Dr. Mireille Chinain, directrice du laboratoire des biotoxines marines de l’Institut Louis Malardé (ILM), a reçu le prix Yasumoto Lifetime Achievement Award à l’occasion de la 20ème conférence internationale sur les algues nuisibles (International Society for the Study of Harmful Algae – ISSHA), à Hiroshima au Japon, le 10 novembre dernier. 500 participants de 42 pays étaient présents à cet évènement.
Dr Mireille Chinain de l’Institut Malardé lauréate du prix Yasumoto Lifetime Achievement (La Dépêche)
# À Taiarapu-Ouest, la commune associée de Vairao a convié la population à une réunion d’information concernant un nouveau projet de rahui, mardi 19 décembre 2023, en soirée. Le sujet n’a pas attiré les foules, mais quelques pêcheurs ont tout de même fait le déplacement pour assister à la présentation et donner leur avis en présence de plusieurs élus, dont le maire délégué de Vairao, Jonathan Tarihaa, et le premier adjoint au maire de Taiarapu-Ouest, Arthur Mati. Le projet proposé par le conseiller Thierry Tamata concerne la zone de Teavamotu pour une superficie de 54 hectares, soit 6 % du lagon de Vairao, dont 29 hectares de surface corallienne. Pour permettre une régénération de la ressource, une fermeture minimum de trois ans est proposée, tandis que le comité de gestion (qui fixe les règles) pourrait être présidé par un pêcheur, et non un élu. Contrairement au rahui de Teahupo’o encadré par le Code de l’Environnement, c’est un partenariat avec la Direction des Ressources Marines (DRM) qui est envisagé sur le modèle des Zones de Pêche Réglementées (ZPR).
Vairao : un projet de rahui qui peine toujours à convaincre les pêcheurs (La Dépêche)
# Des boues noires et une odeur nauséabonde. Dans le lotissement Punavai nui, des résidents ont découvert que les eaux usées se déversent en pleine nature. Un regard de canalisation déborde. Les premières constatations ont été faites au mois de mars dernier. Depuis, les eaux usées continuent de s’écouler. Le syndicat de copropriété en charge du lotissement compte déposer plainte.
Pollution : des eaux usées s’écoulent en pleine nature à Punavai nui (TNTV)
# Le Capt. Vincent Gann, un grand thonier samoan est amarré sur le quai de la place Vaiete depuis plusieurs jours. À son bord, des gigantesques sennes, dont l’utilisation est interdite dans la ZEE, mais aussi plusieurs dizaines de DCP dérivants bien visibles sur un des ponts. Des dispositifs relâchés dans les eaux internationales, et très critiqués pour leur impact sur l’environnement et les stocks de poisson… Mais que rien n’interdit d’avoir à bord lors d’une escale à Tahiti. (…) leur présence au grand jour a tout de même de quoi faire grincer des dents : ces instruments sont au centre d’un intense débat en Polynésie et dans toute la région. D’abord parce que ces carrés de plastique, de bois ou de bambous, généralement bardés de vieux matériel de pêche, ont un impact néfaste sur l’environnement. Tous équipés d’une puce GPS, ils sont largués en grandes quantités dans les eaux internationales, pour être interceptés quelques semaines plus tard, le temps d’avoir « concentré » du poisson autour d’eux. (…) Mais beaucoup de DCP, très peu chers à produire, ne sont jamais récupérés : ils restent livrés aux courants et finissent par s’échouer sur une plage ou un récif. Les habitants de Tuamotu, qui en ont retrouvé des « milliers » d’après le Pays, en savent quelque chose. (…)
Pêche : des DCP dérivants en plein centre de Papeete (Radio 1) article du 15/12/2023
# (…) la quatrième institution du Pays (le Cesec) pointe du doigt une dernière incohérence avec cet objectif de 600 000 touristes à l'horizon 2033 : “l'importance d'un tourisme inclusif et durable” tel que définie par la stratégie de développement touristique Fari'ira'a Manihini 2027, face à “une multiplication du nombre de visiteurs qui aura nécessairement des incidences tant en matière d'acceptation par la population qu'en matière de gestion des déchets”.
La stratégie touristique à la loupe du Cesec (Tahiti Infos)
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Les usagers de la zone industrielle de Faratea et les résidents de Afaahiti s’en sont forcément rendu compte : les 33 hectares de la future zone bio-marine sont en cours de défrichage. (…) Selon les estimations actuelles, la mise en service des activités aquacoles devrait intervenir début 2027. Conformément aux préconisations de l’étude d’impact environnemental, il nous a été confirmé qu’un sentier littoral serait réalisé pour garantir un accès à la mer pour la population. Il est prévu qu’un comité de suivi des activités aquacoles intègre des associations, la commune et les porteurs de projets, “qui se sont aussi engagés à ne pas utiliser de médicaments, ni de produits chimiques”. Concernant les rejets, des recherches en matière de “bio-remédiation” sont en cours en partenariat avec la Direction des Ressources Marines.
Le chantier de la zone biomarine de Faratea est lancé (La Dépêche)