Remise de 300.000 Fcfp à l'association Puna Roa Piha’e’ina et à l'association 'A Nui Taputapuatea ; Appel d'offres de la DIREN pour une nouvelle opération de nettoyage des plages de 12 atolls des Tuamotu ; À Moorea, le sentier des guetteurs de Opunohu a ouvert ses portes au public ; À Hao, sur le site de l’AME, les élèves de l'atoll apprennent à pratiquer le bouturage de coraux ; Le 2 février, c'était la Journée internationale des zones humides : l’occasion de faire un point sur ces écosystèmes en Polynésie ; Comment passer de 8% d’aires marines protégées à 30% en moins de 10 ans ? Le ministre de l’Environnement représente la Polynésie française au 5e congrès des aires marines protégées, au Canada.
# Suite au Concert Te Moana Nui O Hiva, organisé le vendredi 20 mai 2022 sur l’aire de spectacle de To'atā, en clôture du Blue Climate Summit, 300 000 Fcfp ont été remis à l'association Puna Roa Piha’e’ina et à 'A Nui Taputapuatea. Une partie des recettes du Concert Te Moana Nui O Hiva, organisé le vendredi 20 mai 2022 en clôture du Blue Climate Summit, a été officiellement remise aux associations aujourd’hui. La remise des chèques a eu lieu en présence du ministre de la Culture, de l’Environnement et des Ressources Marines, en charge de l’Artisanat, Heremoana Maamaatuaiahutapu, et de Yann Teagai, Directeur de Te Fare Tauhiti Nui. De nombreux artistes polynésiens et internationaux ont été mobilisés pour ce Blue Climate Summit. Ils ont décidé de reverser 300 000 Fcfp à chacune des associations “Puna Roa Piha’e’ina” et “‘A Nui Taputapuatea”, toutes deux engagées dans la protection et la préservation de l’environnement.
Blue Climate Summit : 600 000 Fcfp reversés aux associations (TNTV)
# La Diren a lancé un appel d'offres pour une nouvelle opération de nettoyage des plages de 12 atolls des Tuamotu. La dernière a débuté en 2020 et avait permis de débarrasser 20 atolls de plus de 300 big bags de déchets qui avaient dérivé sur les plages.
La Direction de l'environnement (Diren) a lancé le 17 janvier un appel public à la concurrence pour une opération de nettoyage des plages de douze îles des Tuamotu. Cette action concernera Fakarava, Kauehi, Raraka, Hao, Tureia, Fakahina, Fangatau, Pukarua, Hikueru, Marokau, Manihi et Arutua. Les prestataires sélectionnés devront mener d'une part, les opérations de nettoyage consistant en la “collecte, tri, traitement, réutilisation, rapatriement” des déchets mais également “une campagne de sensibilisation à la gestion des déchets”. Les candidats ont jusqu'au 21 février pour remettre leur offre.
Les plages des Tuamotu bientôt débarrassées des pehu (Tahiti Infos)
# À Moorea, le sentier des guetteurs de Opunohu a ouvert ses portes au public depuis la fin de l’année dernière. L’objectif de l’association Moorea Biodiversité ainsi que du Fare Natura, tous deux à l’initiative de ce projet, est de créer un processus de transmission de connaissances sur l’histoire de ce site, le milieu naturel ainsi que la manière d’entretenir nos forêts. Bien qu’il soit toujours en construction, le sentier des guetteurs “Te ē'a ‘o te mau tīa'i”, qui est situé derrière le Fare Natura, a ouvert ses portes au public depuis le 31 décembre dernier. Lancé par l’association Moorea Biodiversité et l'écomusée, en partenariat avec la Direction de l’agriculture (DAG), le projet, qui s'étend sur une parcelle domaniale d’une surface de 15 hectares, a pour but la création de plusieurs boucles de sentiers. Ils grimpent jusqu’à une crête de 185 mètres d’altitude avec au sommet la possibilité d’avoir une vue à 360 ° sur la caldeira de Moorea et une visibilité de l’océan Pacifique au-delà de la passe de Opunohu. Ce projet vise à “allier la lutte contre les espèces exotiques envahissantes à la restauration de la biodiversité d’une forêt naturelle dégradée par d’anciennes cultures et feux de brousse”, comme l'explique Marie Geoffroy, membre de l‘association Moorea Biodiversité. De ce fait, le programme de restauration se fait dans un premier temps par la phase de préparation avec le contrôle des espèces exotiques envahissantes, (dont les principales sont le waterhousea et le cerisier de Cayenne), la préparation des espaces (dégagements des pistes du sentier, des points de vue et des espaces de loisirs) ainsi que la préparation de la restauration. (…)
Moorea biodiversité montre le chemin de la préservation des forêts (Tahiti Infos)
# À Hao : Sur le site de l’AME (aire marine éducative), les travaux pratiques commencent. Des supports métalliques ont été installés dans l'eau afin de permettre aux élèves de l'atoll de pratiquer le bouturage de coraux. Une manière pour eux de préserver cette ressource et de se rendre compte de sa fragilité. L’aire marine éducative de Hao, fruit de trois années d’un long combat administratif d’enseignants de l’école primaire et du collège de l’atoll, a été inaugurée le 24 novembre 2022. (…) Cette AME inscrit ainsi la jeunesse de l’île dans la lignée pédagogique de l’éducation à l’environnement et au développement durable. Les enseignants sont soutenus dans cette aventure par des bénévoles et également par le RSMA désormais présent et acteur précieux de ce genre d’initiative. (…) Une très belle initiative qui a de belles années à vivre où plusieurs générations d’élèves vont pouvoir se succéder tout en étant acteurs de la préservation de la biodiversité.
Hao : les enfants apprennent à bouturer les coraux et à préserver l'océan (Polynésie 1ère)
# Le 2 février est la journée internationale des zones humides. L’occasion de faire un point sur ces écosystèmes en Polynésie. La zone de Mitirapa à la Presqu’île, dernière sub-mangrove de Tahiti, a été étudiée en 2022. Les conclusions de cette étude sont autant de pistes à suivre pour mettre en place des outils de protection, cruellement nécessaires pour sauver ce vestige.
Selon le Code de l’environnement métropolitain, les zones humides sont des "terrains, exploités ou non, habituellement inondés ou gorgés d'eau douce, salée ou saumâtre de façon permanente ou temporaire, où la végétation, quand elle existe, y est dominée par des plantes hygrophiles pendant au moins une partie de l'année”. Ces zones ont leur journée, et c’est le 2 février. La Journée internationale des zones humides existe depuis 1997, elle est consacrée à la sensibilisation du grand public. Cette journée célèbre par ailleurs la signature de la convention de Ramsar en Iran, par 157 pays, le 2 février 1971. Cette convention étant relative aux zones humides d'importance internationale. (…) La zone de sub-mangrove de Mitirapa est la seule zone humide naturelle qui reste à Tahiti. Mais jusqu’à quand ? Les conclusions de l’étude sont sans appel, elle tend à disparaître. Si les zones humides sont généralement menacées par l’urbanisation, le remblai, le drainage des terres pour l’agriculture, la sub-mangrove de Mitirapa, aujourd’hui, est surtout menacée par la mangrove, qui n’a rien à faire là. (…)
À Tahiti, la dernière sub-mangrove dans un état grave (Tahiti Infos)
# Comment passer de 8% d’aires marines protégées à 30% en moins de 10 ans ? Cette question centrale est au cœur d’un forum mondial qui débute ce week-end (4 et 5 février) au Canada pour sauver les écosystèmes marins confrontés à la surpêche, à la pollution et au changement climatique. Heremoana Maamaatuaiahutapu y représente le Pays. Quelques semaines après l’accord historique signé lors de la COP15 de Montréal sur la biodiversité, quelque 3.000 officiels, scientifiques, membres d’ONG et de groupes autochtones se retrouvent à Vancouver dans l’ouest du Canada pour le 5e congrès des aires marines protégées (Impac) jusqu’au 9 février. Le ministre de l’Environnement, Heremoana Maamaatuaiahutapu s’est envolé pour le Canada, où il représentera la Polynésie française lors de ce Forum. Un rendez-vous « crucial » selon les scientifiques car si les pays du monde entier se sont mis d’accord en décembre pour protéger 30% de la planète d’ici 2030, le cadre doit encore être précisé. Et la marche est immense pour les océans, qui devront voir leurs zones protégées, c’est-à-dire celles où l’activité humaine est restreinte, voire interdite, plus que tripler. (…)
Protéger 30% des océans, un immense défi pour la planète (La Dépêche)