Les échouages d’oiseaux marins se multiplient ; Présence de plus en plus fréquente de requins du large près des côtes de Moorea ; Une équipe de scientifiques a identifié une espèce polynésienne endémique de poisson-clown, unique génétiquement ; À Wallis, la protection des tortues marines est une priorité. Une espèce menacée dans cet archipel ; À Moorea, le corail est tellement menacé par le dérèglement climatique qu'il faut se débarasser des étoiles de mer mangeuses de corail, les taramea.
# Depuis quelques semaines, les échouages d’oiseaux marins se multiplient. C'est notamment le cas pour les jeunes pétrels de Tahiti (noha) qui quittent leurs terriers de montagne pour leur premier envol vers l’océan. Désorientés par les lumières artificielles, beaucoup s’échouent sur les routes, dans les jardins, parkings ou hôtels. (…). Depuis 2006, la Société d’Ornithologie de Polynésie, la SOP Manu, mets en place un programme de sauvetage pour les pétrels et les autres oiseaux qui s'échouent à terre. Rien que l'année dernière, 416 oiseaux ont été signalés, parmi lesquels 332 ont pu être sauvés et relâchés en mer grâce à l’intervention de la SOP Manu et de ses partenaires. (…)
Comme chaque année, des jeunes pétrels (noha) s'échouent avant de gagner l'océan (Polynésie 1ère)
# Lundi (18/08), trois parata agressifs au large du Hilton Moorea ont été repérés par la fondation Mao Mana. La présence de plus en plus fréquente de ce requin du large, près de nos côtes, ne semble pas inquiéter les professionnels des excursions en mer. Les pêcheurs professionnels de l’île, eux, ont constaté leur présence accrue au large de nos côtes. (…). Même si la vigilance est de mise, les défenseurs des animaux marins le rappellent, ce squale est dans son habitat naturel. Calme et respect sont de mise lorsque l’on plonge chez lui.
Moorea : les parata de plus en plus nombreux près du récif (Polynésie 1ère)
# Jaune ou orange à bandes blanches ou bleues, le poisson-clown est un habitué des anémones de nos lagons. Une équipe de scientifiques a identifié une espèce endémique de Polynésie, unique génétiquement. Baptisée Amphiprion Maohiensis, elle a fait l'objet d'un article dans la revue scientifique Zookeys. (…). ll a fallu plus de quinze années de recherches à Ricardo Beldade et trois autres chercheurs pour prouver que ce poisson-clown en particulier ne vit qu’au fenua. Une découverte désormais reconnue dans une publication scientifique, diffusée sur Zookeys.(…) L’identification de l’Amphiprion Maohiensis comme espèce endémique représente une étape clé pour renforcer sa protection. Ce poisson, emblématique des lagons polynésiens, est notamment menacé par les dérèglements climatiques et le commerce illégal.
Amphiprion Maohiensis : découvrez le poisson-clown polynésien endémique et son importance vitale pour les lagons (Polynésie 1ère)
# À Wallis, la protection des tortues marines est une priorité. Une espèce menacée dans cet archipel. Les habitants continuent de pêcher la tortue pour sa chair très prisée sur l'île.
Bec crochu, carapace en écailles d'ambre, la tortue imbriquée est une espèce classée en danger critique d'extinction. Le constat n'est pas nouveau et la menace bien actuelle. (…) L'avenir de la tortue imbriquée passe aussi par la sensibilisation afin que chacun devienne acteur de sa protection à Wallis-et-Futuna. La tortue imbriquée n'est pas seulement une espèce en danger, elle est un héritage vivant. La protéger aujourd'hui, c'est transmettre aux générations futures un lagon qui respire encore.
Les tortues marines face aux menaces (Polynésie 1ère)
# Les habitants de Temae et de tout Moorea ont débarrassé une partie de leur lagon des taramea grâce à l’initiative de jeunes protecteurs de l’environnement et d’une scientifique du Criobe. À l’aide de seringues et de vinaigre blanc, l’équipe a pu neutraliser 53 étoiles de mer mangeuses de corail.
Planter une seringue dans l'étoile de mer, mais pas n'importe laquelle. Un geste simple qui pourrait avoir un grand impact quand les taramea prolifèrent par dizaines voire centaines d’individus. (…) Les taramea et leur cycle de prolifération ont toujours existé et permettent au récif de se régénérer. Mais aujourd’hui, le corail est tellement menacé par le dérèglement climatique que certains scientifiques pensent qu’il faut lui venir en aide et le préserver d’un prédateur redoutable. À Moorea, il ne reste presque plus que 1 ou 2% de corail vivant. Mais en trouvant les bonnes façons pour le préserver, il y a de l’espoir. Après la dernière vague de prolifération de taramea en 2006, le récif s’était reconstitué à près de 50% quelques années plus tard. (…)
Neutraliser les taramea pour protéger les coraux de Moorea (Polynésie 1ère)