Environnement: la petite fourmi de feu gagne du terrain à Huahine et Taha'a / les plages de Toahotu régulièrement recouvertes d’un épais tapis d'algues / projet de régénération pour les orangers de la Punaruu / émotion et colère des défenseurs des mammifères marins après l’arrestation de Paul Watson ; Transport: les réflexions se poursuivent concernant la Route du Sud / projet de réseau de pistes cyclables et de voies réservées dans la zone urbaine ; Agriculture : lancement officiel du projet "SATAAP" pour renforcer la production locale et à améliorer la sécurité alimentaire aux Tuamotu ; Assainissement des eaux usées : la commune de Mahina invitée à finaliser « dans les meilleurs délais » l’organisation de sa gestion des eaux usées ; 53e sommet du Forum des îles du Pacifique : les leaders océaniens confrontés à une "Polycrise".
ENVIRONNEMENT
# La petite fourmi de feu gagne du terrain : après Tahiti, Moorea ou encore Raiatea, sa présence a été confirmée sur les îles de Huahine et Taha'a.
Le Conseil des ministres a déclaré la présence confirmée de la petite fourmi de feu sur les îles de Huahine et de Taha’a, ce mercredi 21 août. En conséquence, le transport des plants végétaux et parties de plants, des matériaux de construction et des fleurs et feuillages coupés provenant de ces deux îles, devra désormais obligatoirement être soumis à déclaration préalable et contrôle de la Biosécurité. (…)
Présence confirmée de la petite fourmi de feu à Huahine et Taha’a (TNTV)
# Dans le secteur de Mitirapa, à Toahotu, les plages sont régulièrement recouvertes d’un épais tapis de Turbinaria ornata et de Sargasse. Si les agriculteurs collectent une partie de ces algues brunes, l’accès à la mer demeure parfois compromis pour les familles. Agir sur leur prolifération ou les exploiter, plusieurs pistes sont envisagées. (…)
Invasion d’algues à Toahotu (Tahiti Infos)
# Ils sont perchés à 810 mètres d'altitude et sont connus pour leurs fruits juteux. Les orangers de la Punaruu n'ont plus besoin de se forger une réputation. Pourtant, ils se font de plus en plus rares et vieillissent à grande vitesse. L'association "pour la protection de la vallée de la Punaruu" a donc décidé de les remplacer et propose un projet de régénération. Indispensable pour préserver ce patrimoine culturel de la commune.
La dure loi de la vieillesse n’épargne pas les orangers de la Punaruu. Pelles et pioches en main, leur régénération est en marche depuis 2022. Grâce à une pépinière installée sur le mont Rata, où 300 jeunes plants d’orangers se gorgent de soleil pour bien grandir et faire fleurir de nouveaux fruits juteux.
(…). « Ce projet nous a beaucoup intéressés, parce qu'il mêlait à la fois, un objectif de préservation de la biodiversité pour lutter contre les espèces envahissantes et également, de valorisation de ces espèces envahissantes au bénéfice de la production agricole. L'idée, c'est de préserver cette ressource culturelle, patrimoniale et agricole pour la commune de Punaauia, les orangers donc. Et la préserver contre la pression qu'exercent les espèces envahissantes. » (Aurélie Thomassin – coordinatrice du programme PROTEGE pour la Polynésie française). (…)
Orangers de la Punaruu : la régénération en marche (Polynésie 1ère)
# Émotion et colère des défenseurs des mammifères marins après l’arrestation de Paul Watson. La Haute Cour du Groenland a confirmé son maintien en détention. "En ayant défendu les baleines et surtout, en ayant fait appliquer une loi internationale, Paul Watson se retrouve en prison", s’insurge la présidente de l’association Mata Tohora. Elle n’est pas la seule. (…)
Détention de Paul Watson : Indignation des défenseurs des baleines en Polynésie (Polynésie 1ère)
TRANSPORT
# Si le gouvernement avance à pas feutrés sur le projet de Route du Sud, les réflexions se poursuivent, au moins sur le tronçon de Punaauia. Le ministère des Grands travaux a ainsi estimé que 500 lots constructibles de plus de 1 000 mètres carrés pourraient être aménagés sur des terres privées désenclavées par la nouvelle route au-dessus du PK15 ou du PK16. La forme – rachat ou « partenariat public – privé » – reste à négocier, mais l’idée est d’utiliser une partie de ces surfaces pour proposer des échanges de parcelles plutôt que des compensations financières aux propriétaires expropriés par la construction de la voie rapide.
Route du Sud : 500 lots constructibles à Punaauia pour « désamorcer les réticences » (Radio 1)
# Le ministre des Grands travaux Jordy Chan poursuit sa tournée des communes en vue de la mise en place d’un réseau de pistes cyclables et de voies réservées dans la zone urbaine. Auprès de l’équipe d’Édouard Fritch, il a aussi annoncé étudier sérieusement la suppression de trois giratoires très empruntés sur l’avenue du Général de Gaulle, dans la continuité de Prince Hinoi. Objectif : favoriser « l’onde verte » et donc fluidifier le trafic aux heures de pointe. (...)
Gadiot, Taaone, Aorai… Le Pays veut supprimer trois ronds-points à Pirae (Radio 1)
AGRICULTURE
# Le ministre Taivini Teai a procédé, ce jeudi (22/08), au lancement officiel du projet "SATAAP". Un projet innovant co-financé à hauteur de 50% par l'État qui vise à renforcer la production locale et à améliorer la sécurité alimentaire aux Tuamotu en s'appuyant sur les savoirs ancestraux. (...)
Une biodiversité préservée, des savoir-faire traditionnels valorisés, une sécurité alimentaire renforcée et une dépendance aux importations réduite, c'est l'objectif du projet SATAAP (sécurité alimentaire et transition agroécologique des atolls de Polynésie). Soutenu et co-financé par l'Etat dans le cadre du dispositif "Démonstrateurs territoriaux des transitions agricoles et alimentaires", France 2030, ce projet innovant s'inspire des connaissances ancestrales pour construire un avenir alimentaire mieux adapté aux spécificités de chaque atoll des Tuamotu. (...)
Vers une autonomie alimentaire des Tuamotu avec le projet "SATAAP" (Tahiti Infos)
ASSAINISSEMENT DES EAUX USÉES
# La chambre territoriale des comptes vient de rendre son rapport sur la commune de Mahina. Sept recommandations sont formulées, parmi lesquelles le fait d'assurer "dès 2025, le service d'assainissement des eaux usées".
La collecte et le traitement des eaux usées constitue une compétence communale. La commune a procédé à la création d’un budget annexe de l’assainissement collectif des eaux usées de la ville par délibération n° 21-2019 du 26 mars 2019, mais aucune structure n’a été formellement créée pour exercer cette compétence (un agent de la régie de l’eau intervient en renfort pour le suivi de l’exploitation), ni de règlement de service formalisé ou de tarification arrêtée, souligne le rapport. Un schéma directeur de l’assainissement des eaux usées et pluviales a néanmoins été formalisé en 2019. (…)
Après deux rapports très peu flatteurs sur sa gestion en 2012 et 2017, la commune de Mahina a accueilli un nouveau rapport de la Chambre territoriale des comptes. Ce dernier met en avant les efforts réalisés par la commune pour redresser ses comptes, mettre l’eau potable ou encore mieux gérer ses déchets. (...)
Mahina redresse ses comptes (Tahiti Infos)
La Chambre territoriale des comptes (CTC) s’est penchée sur la situation comptable à Mahina de 2019 à 2023. Et trouve peu de choses à redire, saluant que « la situation globale de la commune s’est améliorée depuis le précédent rapport », publié en 2017 et très alarmant à l’époque.
Après avoir été épinglés pour leur état inquiétant il y a sept ans, les comptes de Mahina sont en amélioration, constate la CTC dans un rapport plutôt flatteur pour la municipalité de la côte Est. Le document comporte tout de même sept recommandations, sur la base d’un examen réalisé à partir de 2019. Mahina aura mis de longues années pour assainir sa situation financière héritée d’Émile Vernaudon – la commune avait même été mise sous tutelle de l’État de 2009 à 2014. Ces contrôles ont « porté sur l’environnement de la commune, le fonctionnement et l’organisation, l’information budgétaire et la fiabilité des comptes, la situation financière, l’analyse financière et les services publics environnementaux. » (...)
Mahina retrouve les bonnes grâces de la CTC (Radio 1)
PACIFIQUE
# Moetai Brotherson a atterri ce samedi (24/08) à Nuku’alofa, capitale du royaume du Tonga où est organisé le 53e sommet du Forum des îles du Pacifique (FIP). Un rendez-vous au programme de discussions chargé. Les leaders océaniens devraient échanger sur leur politique en matière d’exploitation des grands fonds marins, débattre des tensions entre les blocs américain et chinois, évoquer les violences en Nouvelle-Calédonie, où le FIP n’a pas réussi à mener une mission, et encore interpeller sur les effets des changements climatiques dans la région. Présent à Tonga, le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres a déjà donné le ton en parlant de risque « d’anéantissement » de territoires.
Une « Polycrise ». C’est le terme qui a été utilisé par le Premier ministre des Fidji, Sitiveni Rabuka, pour qualifier les nombreuses tensions qui traversent ces temps-ci le Pacifique. Une référence aux effets des changements climatiques qui s’annoncent dramatiques pour les pays de la zone, à la fragilité maintes fois démontrée de beaucoup de territoires de la région face aux évènements climatiques, à leurs défis encore nombreux en matière de développement et de lutte contre la pauvreté, aux tensions américano-chinoises qui divisent les diplomates des états océaniens, ou encore, plus récemment aux violences que connait la Nouvelle-Calédonie depuis plus de trois mois… Autant de sujets qui, d’une manière ou d’une autre, devraient être abordés à partir de ce dimanche (lundi à Nuku’alofa) lors du 53e meeting des leaders du Forum des îles du Pacifique organisé à Tonga. Un sommet du FIP sous tension, donc, mais surtout un sommet très observé par le reste de la communauté internationale. (…)
Climat, grands fonds, diplomatie, Calédonie… Un FIP sous tension à Tonga (Radio 1)