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Une cinquantaine d’épaves de navires abandonnés dans les eaux polynésiennes ont été « traités » par les services du Pays ces derniers mois ; Certains gaz frigorifiques spécifiques contribuent à la destruction de la couche d’ozone et participent aussi à l’effet de serre. Mais, en Polynésie, pas d’interdiction… ; À partir d’octobre, l’Institut Louis Malardé déploiera à Paea le programme PAC-SIT, soutenu par l’OMS. Objectif: réduire durablement la population de moustiques Aedes aegypti, vecteurs de maladies infectieuses ; Pour réagir à la maltraitance animale, organisation les 19 et 20 septembre des Tahiti ‘Uri Days à l’espace Manu Iti de Paea ; Une raie manta empêtrée dans des restes de matériel de pêche sauvée grâce à de nombreux signalements et à l’intervention d’un capitaine de bateau de plongée.

 

 

 

# Une cinquantaine d’épaves de navires abandonnés dans les eaux polynésiennes ont été « traités » par les services du Pays ces derniers mois. Leurs propriétaires ont été « mis en demeure » par les autorités et « 92 nouvelles procédures » sont en préparation. Plus de 150 embarcations sont concernées.
Le ministre des Transports terrestres et Maritimes, Jordy Chan, a lancé « dès sa prise de fonction en mai 2023, un vaste programme de résorption des épaves et des navires abandonnés des lagons de Polynésie française », indique la Présidence dans un communiqué. (…). 43 d’entre eux ont d’ores et déjà été « traités » : 23 ont été sortis de l’eau, 14 démantelés ou dépollués et 6 ont été mis en carénage. Dans les îles éloignées, ce sont 10 navires échoués qui ont été retirés des lagons. 9 autres devraient connaitre le même sort prochainement. (…) « Ces actions (…) constituent la première étape d’une politique globale de sécurisation, de réappropriation et de gestion de nos lagons, construite autour du dispositif Escales et de la refonte de notre règlementation maritime avec la mise en place attendue d’amendes forfaitaires », conclut la Présidence.

Le Pays s’attelle à retirer des lagons les épaves des navires abandonnés (TNTV)

Le point sur le programme de résorption des épaves et navires abandonnés des lagons de Polynésie française initié par le ministre de tutelle, Jordy Chan.
Ces navires en déshérence constituent en effet un danger pour la navigation maritime, un risque environnemental s’ils devaient sombrer et ils nuisent à l’image de notre espace maritime. Mis en œuvre par le Port autonome de Papeete et la Direction polynésienne des affaires maritimes (DPAM), un point d’étape est réalisé sur les actions accomplies et en cours. Sur la circonscription portuaire, 137 épaves ou navires abandonnés ont été recensés : 117 autour de l’île de Tahiti; 17 à Moorea et 3 à Raiatea. (…) En cas de danger imminent menaçant la sécurité des usagers maritimes, l’environnement et la biodiversité marine, si le propriétaire est défaillant, les autorités interviennent et refacturent les sommes engagées à ce dernier, qui demeure responsable. (…) À ce jour, ce travail représente 200 procédures : constats, mises en demeure et recours en justice et une centaine d’autres sont en cours de préparation, précise le ministre, qui dit aussi que 92 nouvelles procédures sont en préparation. Parallèlement le Pays a mis en place son système de réservation de mouillages, travaille avec les communes à la délimitation des zones de mouillage, et commence l’installation de corps morts écologiques sur plusieurs communes : Taiarapu-Ouest avant la fin de l’année, et Raiatea, Tahaa et Fakarava en 2026.

Le point sur le traitement des épaves et navires abandonnés dans nos lagons (Tahiti News)

Expulsé par décision de justice de la zone de mouillage P6 aux abords de l’aéroport, le voilier Shark, dont le propriétaire n’a pas procédé au retrait ordonné par la justice, a été remorqué jeudi par le Port autonome jusqu’à Fare Ute, avant d’être placé en cale sèche pour être démantelé. L’occasion pour le ministre Jordy Chan de faire le point : sur les quelque 150 épaves recensées, environ 50 ont déjà été traitées ces deux dernières années. (…) C’est la fin d’une procédure initiée par le Port autonome en 2023. Le voilier Shark, mouillé depuis des années à Faa’a dans la zone de l’aéroport et en piteux état, en a été expulsé par une décision du tribunal administratif en mai dernier. Son propriétaire n’ayant pas été en mesure d’obéir à l’injonction, c’est le Port autonome qui a procédé à son retrait jeudi, en remorquant l’épave de 15 mètres jusqu’à la cale de halage de Fare Ute. (…) À ce jour, ce travail représente 200 procédures : constats, mises en demeure et recours en justice et une centaine d’autres sont en cours de préparation, précise le ministre, qui dit aussi que 92 nouvelles procédures sont en préparation. Parallèlement le Pays a mis en place son système de réservation de mouillages, travaille avec les communes à la délimitation des zones de mouillage, et commence l’installation de corps morts écologiques sur plusieurs communes. (…)

Le Port autonome démantèle une épave de voilier (Radio 1)

 

# Partout dans le monde, libérer dans l’atmosphère les gaz présents dans les climatisations ou les réfrigérateurs est interdit. Certains gaz frigorifiques spécifiques comme le R22 et le R410 ne peuvent même plus être utilisés. La raison est simple : ils font partie des responsables de la destruction de la couche d’ozone et participent aussi à l’effet de serre. Mais en Polynésie, pas d’interdiction. Certaines entreprises, comme les franchises ou filiales obligées de répondre à des normes nationales, ou l’État qui a la même contrainte, récupèrent ces gaz ; une autre partie, impossible à estimer, est tout simplement relâchée dans l’atmosphère.
Depuis les années 1980, des négociations politiques s’étaient engagées pour lutter contre la formation du fameux trou dans la couche d’ozone. Et au cœur de ce combat : l’interdiction des gaz frigorifiques, responsables du réchauffement climatique et destructeurs de la couche d’ozone. Des protocoles internationaux ont été signés et sont entrés en vigueur progressivement. Libérer ces gaz dans l’atmosphère est devenu interdit, des filières se sont mises en place pour les récupérer et les recycler. Certains, comme le R22, connu sous le nom de fréon, est interdit depuis 2015, et le R410 va l’être progressivement à partir de cette année. Mais en Polynésie française, rien de tout ça ne semble être arrivé aux oreilles des politiques… (…) Ici, aucune réglementation n’oblige à la récupération ou au recyclage de ces gaz.(…) Et pourtant c’est possible. Les professionnels du froid peuvent récupérer ces gaz mais il faut ensuite trouver la filière de récupération et recyclage (…) Seules les entreprises, qui se préoccupent de l’environnement et peuvent financièrement se le permettre, les filiales aussi dont les maisons mères se trouvent dans de grands pays, et l’État, qui doivent répondre à des normes environnementales, s’y astreignent sur le territoire. (…) Ce sera sûrement la Nouvelle-Zélande où la technologie de la torche à plasma est utilisée pour détruire ces déchets. Enviropol réfléchit d’ailleurs à faire venir cette technologie sur le territoire même si aujourd’hui, le coût reste un obstacle. (…)

Les gaz destructeurs de la couche d’ozone toujours pas régulés au fenua (Radio 1)

# À partir du 1er octobre, l’Institut Louis Malardé déploiera à Paea le programme PAC-SIT, soutenu par l’OMS. Objectif : réduire durablement la population de moustiques Aedes aegypti, vecteurs de maladies infectieuses, grâce à une stratégie combinant mobilisation citoyenne et lâchers de moustiques mâles stériles. Le projet PAC-SIT (Programme d’Action Communautaire et de lutte par la technique de l’insecte stérile) sera lancé à Paea le 1er octobre 2025. Mené par l’Institut Louis Malardé (ILM) et soutenu par l’Organisation mondiale de la Santé, il vise à lutter contre le moustique Aedes aegypti, principal vecteur de la dengue, du Zika et du chikungunya. « L’objectif final est de réduire durablement la nuisance et les risques épidémiques liés aux moustiques » , rappelle l’ILM. Le principe repose sur deux leviers complémentaires. D’abord, la mobilisation communautaire : la population est appelée à participer activement en supprimant les gîtes larvaires autour des habitations et en adoptant des comportements préventifs. Ensuite, la technique de l’insecte stérile : chaque semaine, pendant un an, des moustiques mâles stériles, inoffensifs pour l’homme, seront relâchés dans l’environnement afin de réduire progressivement la population locale. (…) Un événement d’information et d’animation est organisé le samedi 13 septembre 2025, de 9h à 11h, à la mairie de Paea. L’occasion pour les habitants de rencontrer les scientifiques, de poser leurs questions et de comprendre leur rôle dans cette opération de santé publique.

Paea en première ligne pour éradiquer les moustiques vecteurs de maladies (TNTV)

 

# Pas une semaine ne passe sans son lot d’images sinistres de maltraitance animale : des chiens blessés, parfois torturés, des chiots laissés dans des cartons, et de l’autre côté des promeneurs des familles attaqués par des animaux en divagation. Pour essayer de changer les choses, le Syndicat intercommunal pour la gestion de la fourrière animale (Sigfa), installé à Punaauia depuis 2022, organise les 19 et 20 septembre les Tahiti ‘Uri Days à l’espace Manu Iti de Paea. Deux jours d’animations, démonstrations, stands de professionnels et d’associations, mais aussi de conférences et tables rondes sur la place de l’animal au fenua.
C’est la deuxième édition mais la première de cette ampleur. Les Tahiti ‘Uri Days sont deux jours consacrés aux chiens. Aussi bien les métiers du secteur, le bien-être animal, les enjeux d’aujourd’hui que son histoire et sa place dans notre société. Pas la peine de chercher très loin pour voir le problème : les chiens qui trainent dans les rues, en plus ou moins bon état, on en voit tous les jours. Il y a aussi pire avec ces images de maltraitance… (…) Régulièrement des journées portes ouvertes sont organisées pour faire venir des familles qui chercheraient un compagnon. Et la Journée internationale du chien à la fin du mois d’août est toujours l’occasion d’organiser un événement. Mais cette fois, le Sigfa a vu plus grand avec un nouveau concept : les Tahiti ‘Uri Days organisés sur deux jours. Au programme : des conférences le vendredi soir et des tables rondes avec des animations avec de nombreux stands le samedi. Et l’espoir que les choses changent, explique le directeur du Syndicat intercommunal pour la gestion de la fourrière animale, Matairii Maire. (…) Avec le programme de conférences prévues sur cet événement, le public apprendra que le chien était autrefois mieux considéré. C’était un animal protecteur. L’anthropologue Frédéric Torrente animera une conférence à ce sujet. (…) « …Le 30 septembre et 1er octobre, le tribunal de Papeete organise un colloque juridique à l’université pour voir quelle est la place de l’animal domestique dans le droit en Polynésie française. » (…) Un colloque qui doit permettre de réfléchir à une meilleure adaptation des lois de protection animale à la Polynésie.  Et le 4 octobre, il y aura la journée Anim’action, organisée par les commerçants du quartier du commerce. (…)

Tahiti ‘Uri Days : des rencontres et débats pour faire évoluer la place du chien au fenua (Radio 1)

La première édition des Tahiti ‘Ūrī Days se tiendra du 19 au 20 septembre, à Paea. Des rencontres sous forme de conférences, de tables rondes, de jeux et de démonstrations sont au programme pour sensibiliser le grand public au bien-être animal. Pour le Sigfa, qui recueille une centaine de chiens par an, “bien s’occuper de son animal commence par bien le comprendre”. (…) Après l’organisation de la Journée mondiale du chien en 2024, le syndicat souhaite innover à travers un événement local, baptisé Tahiti ‘Ūrī Days. Rendez-vous est donné à Paea, du 19 au 20 septembre, autour d’un programme qui promet d’être riche en rencontres et en partages. (…) Entre les morsures et les accidents de la route liés à la divagation, les nuisances sonores sources de conflits entre voisins et les actes de cruauté qui émeuvent régulièrement l’opinion publique, le bien-être animal est devenu une question de société au point d’avoir son propre comité consultatif pluridisciplinaire depuis 2024 pour définir une stratégie et trouver des solutions. (…) Programme complet sur la page Facebook de l’événement.

Tahiti ‘Ūrī Days, pour les chiens du Fenua (Tahiti Infos)

 

# L’animal était empêtré dans un bout et traînait un casier de pêche et son corps-mort. Cette raie manta a été sauvée grâce à de nombreux signalements et à l’intervention d’un capitaine de bateau de plongée, raconte l’association Mantas de Polynésie. Et ce n’est pas une inconnue : il s’agit de Pixelle, une raie manta facilement reconnaissable avec ses cicatrices d’accouplement. L’association a dit « son soulagement » de cette fin heureuse. (…) Mantas de Polynésie en profite pour rappeler que si on croise un animal en difficulté, il faut les contacter et ils enverront quelqu’un. Attention à toute intervention qui pourrait aggraver la situation. Selon l’organisation qui mène actuellement une vaste étude des raies manta, 35% de celles qu’ils ont déjà identifiées portent des traces de blessures due à l’activité humaine.

Une raie manta sauvée à Bora Bora  (Radio 1)

Depuis 2021, Pixelle donne naissance à un bébé manta chaque année, un rythme exceptionnel pour son espèce. Mercredi dernier, elle a failli perdre la vie, piégée dans un casier de pêche à Bora Bora.
Pixelle n’est pas une manta comme les autres. Depuis 2021, elle a donné naissance à un bébé manta chaque année, un rythme exceptionnel pour son espèce, qui a normalement un petit tous les 2 à 7 ans. Une cicatrice récente indique qu’elle pourrait attendre un sixième bébé consécutif.  Sauf que selon l’équipe du programme Mantas de Polynésie, elle a failli récemment perdre la vie. Mercredi dernier, cette raie manta a été retrouvée prise au piège dans un casier de pêche à Bora Bora. (…) Le programme Mantas de Polynésie se dit soulagé et reconnaissant envers toutes les personnes ayant contribué à ce sauvetage. À noter que pour signaler une raie manta blessée, il est utile de contacter le Réseau des Gardiens de l’Océan au 89 57 14 30 ou l’Observatoire des requins de Polynésie au  87 37 73 84. 

Pixelle, la manta pas comme les autres, sauvée de la mort (Tahiti Infos)

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