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La commune de Taputapuatea voudrait pouvoir continuer à entretenir son patrimoine végétal des bords de route alors que le nombre de visiteurs de son site culturel et archéologique, classé au Patrimoine Mondial de l’UNESCO, atteint les 35 000 visiteurs par an ; La commune de Bora Bora, quant à elle, vise à créer un « laboratoire du futur » et du développement durable en partenariat avec l’ONG Civilisation Indigo : le projet de Smart Offshore Ecosystem (SOE) ; Les 5 tavana de la communauté de communes Tereheamanu , à Tahiti, veulent faire de leur territoire un pôle plus autonome, attractif et résilient pour faire « face aux prochaines menaces et aux prochaines crises » ; Tahiti Tourisme organise un concours invitant les établissements touristiques à mettre en avant leurs initiatives en matière de tourisme durable ; Plusieurs personnalités du fenua, dont certaines se sont faites remarquer pour leur engagement en faveur du développement durable, ont reçu la médaille d’honneur de l’engagement ultramarin.

 

 

# À Taputapuatea, sur l’île de Raiatea, la commune fait face à des difficultés pour entretenir son patrimoine végétal. Il y a 20 ans, le maire avait lancé un projet d’embellissement des bords de route en plantant crotons et autres bougainvilliers. Mais aujourd’hui, les moyens manquent pour en prendre soin.
800 000 plantes mises en terre, 50 km de routes fleuries, et une ambition : donner des couleurs à Raiatea. Depuis deux décennies, la commune de Taputapuatea porte ce projet d’embellissement, soutenu à l’époque par le ministère du Tourisme. Mais aujourd’hui, le tableau s’assombrit. Faute de moyens, surtout depuis la suppression du dispositif CAE, qui permettait de disposer de main d’œuvre, la commune peine à entretenir ce patrimoine fleuri. Les associations, qui prenaient soin des plantations, ont dû cesser leurs activités, laissant certaines zones à l’abandon. Thomas Moutame, le maire, se souvient de l’époque où l’organisation était bien rodée. (…) Taputapuatea s’étend sur plus de 50 km, soit la moitié de l’île de Raiatea. C’est donc un défi logistique pour le conseil municipal qui ne peut compter que sur le passage ponctuel des équipes du service de l’Équipement. Un passage trop rare, selon le tavana. (…). Pourtant, l’enjeu est de taille. Depuis le classement, en 2017, du Marae de Taputapuatea au Patrimoine Mondial de l’UNESCO, la commune a vu le nombre de visiteurs exploser, passant de 9 000 à 35 000 par an. (…) En attendant une solution pérenne, la commune de Taputapuatea se bat au quotidien pour préserver son patrimoine vert, fruit de deux décennies d’efforts et d’engagement collectif. Un combat pour ne pas voir s’effacer, sous les herbes folles, les couleurs et la fierté d’une île.

Taputapuatea peine à entretenir son patrimoine végétal (TNTV)

 

# La mairie de Bora Bora a signé un partenariat avec l’ONG Civilisation indigo pour développer un « écosystème offshore intelligent ». Cette plateforme, qui pourrait, au très long terme, s’installer entre Bora et Tupai, serait à la fois une station de recherche sur les technologies nécessaires à la vie en communauté au large, et un hub d’éco-tourisme et de développement économique. Le retour des « îles flottantes » ? Non, assure le porteur du projet Frédéric Pons, qui y voit davantage, comme le tavana de l’île, un « laboratoire du futur » et du développement durable, dont le calendrier et le financement restent à préciser.
Une « infrastructure flottante, non invasive, zéro pollution, sûre et autonome, multifonctionnelle, réaliste et modulable ». C’est par cette longue formule que l’ONG Civilisation Indigo décrit son projet de Smart Offshore Ecosystem (SOE), ou « écosystème offshore intelligent ». Un projet « au très long terme » mais qui s’est déjà trouvé un point d’ancrage : Bora Bora, et ses environs maritimes. Le tavana Gaston Tong Sang, de l’agrivoltaïque aux bateaux à hydrogène en passant par l’Energie thermique des mers, n’en est pas à son coup d’essai en matière d’ambitions d’innovation ou de « développement durable » . Et c’est avec enthousiasme qu’il a signé il y a quelques semaines un « protocole d’entente » avec Civilisation Indigo pour faire de la perle du Pacifique la « commune support d’un projet futuriste ». (…). Lancé en 2023, Civilisation indigo est née de l’idée que la raréfaction de l’espace et des ressources terrestres allait pousser les hommes à entreprendre davantage sur les espaces marins, dont le potentiel, en matière d’alimentation ou d’énergie, est encore sous-exploité. Le temps les pousserait même de plus en plus loin des côtes, déjà « presque saturées », polluées, et menacées par les changements climatiques. (…) Ces « écosystèmes intelligents » ne sont pas finalisés, ni en mer, ni sur le papier. Mais l’ONG assure avoir structuré le « concept » et a déjà soumis, dans un concours de design et d’architecture spécialisé dans le développement durable, différentes vues d’artistes d’un « Motu Matau », dont le nom suggère qu’il a été pensé pour la Polynésie. (…) Cette infrastructure habitée serait conçue comme d’un « centre de recherche » entouré d’un « récif artificiel » et à la pointe des technologies renouvelables. (…) Le calendrier est volontairement large, les questions financière volontaires vagues. Frédéric Pons se soucie davantage, à l’heure actuelle, de l’acceptation par le grand public, et les habitants de Bora en particulier, de ces grandes ambitions. « C’est pour ça qu’on a un programme très phasé, très progressif, pour ne pas choquer, pour engager les gens plutôt que les effrayer », dit-il.
C’est pour ça, aussi, qu’il tient à marquer la différence avec les « îles flottantes »* qui ont déjà été projetées par le passé en Polynésie. Frédéric Pons s’était d’ailleurs « rapproché », un temps, et avant le lancement de son ONG, du Seasteading Institute qui avait signé un accord très polémique avec le gouvernement Fritch à propos de ces îles artificielles.

Un projet « d’infrastructure flottante » expérimentale entre Bora Bora et Tupai (Radio 1)

Lire aussi : Agrisolaire, ETM, bateau à hydrogène… Bora Bora accélère sur le développement durable (Radio 1) 26 mars 202
Gaston Tong Sang candidat pour porter les « immenses projets » de Bora Bora (Radio 1) 26 mars 2025

* Pour rappel: Futurs possibles in Revue de presse du mois de février (AvA-Infos) 12 mars 2018
Projet d’îles flottantes en Polynésie : un séminaire pour des réponses et… des questions (AvA-Infos) 9 juin 2017
Un prototype de cité flottante dans les eaux polynésiennes ? Pour quel futur ? (AvA-Infos) 10 janvier 2017

 

# Les 5 tavana de la communauté de communes Tereheamanu se sont réunis ce mardi (29/04) à Taravao pour la restitution de plusieurs mois de consultations auprès des administrés et des chefs d’entreprise. Leur objectif : faire de leur territoire un pôle plus autonome et attractif.
Si l’union fait la force, la communauté de communes Tereheamanu en est l’illustration. Depuis plus de quatre ans, elle a décidé de tracer un cap, illustré par des symboles communs. « Ce cap, nous l’avons organisé avec 4 étoiles : l’étoile du mana, l’étoile du aia, l’étoile du tau et l’étoile du rahu. Elles vont nous permettre de définir un cap concerté pour aller vers la résilience. La résilience de notre territoire et de nos populations face aux prochaines menaces et aux prochaines crises », explique le tavana de Teva I Uta, Tearii Te Moana Alpha. Limités dans leur champ d’actions en matière de développement, les 5 maires intégrés dans cette communauté de communes aspirent à plus d’autonomie. Une volonté soutenue par le sénateur polynésien, Teva Rofritsch. (…) À un an des municipales, les tavana devraient se revoir prochainement pour entériner les projets déjà identifiés et permettre à leurs administrés de développer ce territoire qui regroupe 70% des terres de l’île de Tahiti.

La communauté de communes Tereheamanu trace sa trajectoire vers la résilience (TNTV)

Pour rappel: La communauté de communes Tereheamanu : un projet concerté pour réussir les transitions et "ne pas nous dénaturer" (Polynésie 1ère) in La gestion collective confrontée au phénomène de la vie chère (AvA-Infos) 08/04
Quel cap communautaire pour Terehēamanu ? (Tahiti Infos) in Le fenua sur la voie de son développement durable (AvA-Infos) 16/04

 

# Les établissements touristiques sont appelés à mettre en avant leurs initiatives en matière de tourisme durable en participant, jusqu’au 22 mai, au concours organisé pour la deuxième fois par Tahiti Tourisme.
ll s’agit de distinguer les hôtels, pensions et prestataires divers qui mettent en œuvre la stratégie Manihini 2027 et ses principes de tourisme durable. La gestion, l’impact social et économique, les actions en faveur de l’environnement et de la culture sont les domaines dans lesquels les établissements touristiques peuvent se distinguer. Un tel trophée représente un plus pour les visiteurs lorsqu’ils font leur choix, affirme Lionel Teihotu de Tahiti Tourisme, et les établissements récompensés deviennent « une sorte de référence ». C’est aussi une affaire de sensibilisation de la population.Au-delà du concours et tout au long de l’année, Tahiti Tourisme peut aussi donner des conseils aux acteurs du tourisme sur les actions possibles pour respecter l’environnement naturel et humain au jour le jour, précise le responsable. L’année dernière, le Brando, l’association AOA Forest, la Taianapa Concept House de Moorea et Nani Travels avaient été distingués. (…)

Tahiti Tourisme lance la 2e édition des trophées du tourisme durable (Radio 1)

 

# Plusieurs personnalités du fenua reçoivent la médaille d’honneur de l’engagement ultramarin, dont le colonel Grégoire Demezon, commandant de la gendarmerie pour la Polynésie française, la directrice de l’Adie Wendy Mou Kui et Sonia Aline de SA Productions.
C’est une distinction attribuée par le ministre en charge des Outre-mer : la médaille d’honneur de l’engagement ultramarin, qui comporte trois échelons, met à l’honneur « les personnes s’étant distinguées par leur engagement personnel au service des Outre-mer ». Parmi ces personnalités, certaines se sont faites remarquer pour leur engagement en faveur du développement durable : Moea Pereyre, fondatrice de Ti’ai Fenua et de Nana sac plastique, à l’échelon argent. la présidente de la Convention des entreprises pour le climat (CEC) Céline Charpiot, Kihi Tuiho, ingénieure à la TSP. (...)

17 médailles de l’engagement ultramarin décernées au fenua (Radio 1)

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