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Organisé dans 33 pays à partir de la Polynésie, un événement de science participative exceptionnel s'est déroulé les 18 et 19 janvier à l'initiative de l'association Tama no te Tairoto: l'observation de la plus grande ponte synchronisée de coraux. L'événement a fait l'objet d'une grosse couverture médiatique ; Sur l’atoll de Tetiaroa, la saison de ponte des tortues vertes se poursuit, confirmant une fois encore le rôle crucial de l'association Te mana o te moana dans la préservation de la biodiversité marine ; Pour qu'une véritable filière exportatrice se développe, le rori - concombre de mer présent en Polynésie - doit pouvoir s'affranchir de la Convention de Washington qui protège les espèces menacées ; Audrey Dussutour, directrice de recherche au CNRS, animera une conférence sur le blob, le 25 janvier : à partir de l'étude de cette espèce de myxomycètes, ses travaux permettent de comprendre comment des systèmes distribués - qu’ils soient des colonies de fourmis ou des organismes unicellulaires - interagissent avec leur environnement.

 

 

# Après trois années d’études, l’association polynésienne Tama no te Tairoto (Les enfants du lagon) a récolté 426 observations sur 18 îles différentes et a prouvé que le Porites rus se reproduit le même jour de la Polynésie française à l’île de la Réunion.
L’objectif du projet "Connected by the Reef - Te firi a’au" est de confirmer si cette ponte se produit aussi dans les autres pays. Si tel est le cas, "cela peut être le gros évènement de reproduction synchronisée qu'on connaisse dans le règne animal", indiquait Vetea Liao, biologiste marin et membre de l'association Tama no te tai roto en août dernier. C'est pourquoi plus de 150 observateurs, en provenance de 33 pays à travers le monde, se sont d’ores et déjà inscrits et se préparent pour participer à cette grande première, qui se déroulera les samedi 18 et dimanche 19 janvier en fonction des différents fuseaux horaires.

Ponte des coraux : tout ce qu'il faut savoir sur l'événement mondial qui aura lieu samedi 18 janvier (Polynésie 1ère)

(…) C’est un événement de science participative exceptionnel, « unique » même pour ce genre d’observation d’après Vetea Liao, le fondateur et gérant de l’association Tama no te tairoto, et l’initiateur du projet. Baptisé « Connected by the Reef – Te firi a’au », le projet va mobiliser 150 observateurs dans 33 pays à travers le monde, dont la Polynésie française. Il s’agit d’observer la ponte synchronisée des Porites rus, l’un des rares coraux qui expulse ses gamètes, appelées des larves, de jour. Et pas n’importe quand, à des heures très précises que l’association Tama no te tairoto a réussi à prévoir au fur et à mesure de ses observations. Vetea Liao veut désormais aller plus loin et savoir si le phénomène est bien synchronisé dans tous les pays du monde, d’où l’organisation de cet événement dont on parle depuis plusieurs mois. (…)

Ponte des Porites rus : 150 observateurs mobilisés dans 33 pays (Radio 1)

(…) Véritables écosystèmes vivants, les lagons et récifs coralliens attirent depuis plusieurs années maintenant l'attention de la communauté scientifique mondiale. En cause, une biodiversité unique jouant un rôle primordial dans la régulation de l'écosystème marin global et même au delà. Pour rappel, si les récifs coralliens couvrent moins de 1% des océans, ils abritent en revanche près d'un quart de la biodiversité marine connue. Et aujourd'hui, ils seraient plus de 500 millions de personnes dans le monde à dépendre de ces récifs pour leur subsistance, leur nourriture et leur protection contre les événements climatiques extrêmes. Menacés de disparition d'ici les 50 prochaines années selon la communauté scientifique, les récifs coralliens sont au coeur de toutes les préoccupations. En Polynésie, les acteurs se mobilisent aussi, et parmi eux, l'association Tama no te tairoto mène la charge. (…)

Les Polynésiens invités à participer à la plus grande observation de ponte synchronisée de coraux (Tahiti Infos)

(…) Le public est invité à se rendre au Fare Pote’e Honu de l’association Te mana o te moana, à l’hôtel Intercontinental Tahiti Resort & Spa, pour suivre les résultats des observations dans le monde en direct. (…). Pour participer à l’observation :  Pour identifier des Porites rus, trouver un site et respecter le protocole d’observation, retrouvez toutes ces informations sur le site web de Tama no te Tairoto ici (tamanotetairoto.org).

150 observateurs mobilisés dans 33 pays pour observer la ponte de coraux (TNTV)

Samedi (18 janvier), l’association Tama no te Tairoto organise un événement de sciences participatives intitulé Connected by the Reef - Te firi a’au. En Polynésie, l’événement se traduira par une observation de ponte de coraux Porites rus prévue à 7 h 30 ou encore une exposition de photos ouverte toute la journée. Le public pourra également suivre les observations de plus de 180 personnes réparties dans 36 pays. C’est la plus grande observation mondiale de la ponte synchronisée des coraux Porites rus qui s’annonce. Elle aura lieu samedi à 7 h 30 en Polynésie et dimanche pour tous les sites qui se trouvent dans des pays situés après la ligne de changement de date. Au total, pour l’instant, 180 personnes se sont manifestées pour y participer, elles sont réparties dans 36 pays à travers le monde. (…)

“Connected by the Reef” : la Polynésie mobilise le monde (Tahiti Infos)

Parfois dans la mer, sans y prendre garde, l'eau se trouble et devient laiteuse. Si vous avez déjà observé ce phénomène, il est probable que vous ayez nagé au milieu d'une ponte de coraux. L'espèce Porites Rus précisément, pond une fois par mois de novembre à avril au même moment à travers le monde. C'est en tout cas ce qu'observe l'association Tama no te Tairoto depuis quatre ans. Ce samedi 18 janvier, elle a intitulé l'événement "Connected by the reef".
Le corail de type Porites Rus a une particularité : il pond au même moment partout dans le monde, 5 jours après la pleine lune. Un phénomène déjà observé à la Réunion et dans cinq îles de Polynésie française. Aujourd’hui, l’association a mobilisé 180 observateurs dans 36 pays différents. (…)

"Connected by the reef" : la ponte de coraux à travers le monde (Polynésie 1ère)

 La première ponte synchronisée des coraux Porites Rus de l’année a attiré de nombreux curieux, ce samedi matin. Le phénomène a été observé tout autour de Tahiti, mais aussi dans les îles. L’association Tama No Te Tairoto en charge du projet Connected By the Reef, un projet de science participative, espère également récolter des données et des images prises ailleurs dans le monde pour compléter la documentation. (…). 36 pays sont mobilisés. L’enjeu est important, ne serait-ce que pour sensibiliser le grand public à la fragilité des écosystèmes marins, comme l’explique Vetea Liao, le directeur de l’association.  Ce sont de nouveaux coraux qui vont repeupler notre récif. Donc c’est vraiment important d’être déjà conscient que ce phénomène se passe. Cela permet aussi de voir que le corail est vivant. Quand tu vois la ponte, tu t’en rends compte », souligne-t-il.

Connected By the Reef : les mystères de la ponte synchronisée de coraux Porites Rus (Tahiti Infos)

À Tahiti, une quinzaine de représentants de l'État, du Pays, mais aussi d'organismes comme l’Ifrecor s'est mise à l'eau à 6 h 45 ce samedi matin pour observer la ponte synchronisée des coraux. Objectif, récolter les données des observateurs répartis tout autour de l'île, mais aussi dans le monde entier pour déterminer jusqu'oů va cette synchronisation.
Vous avez déjà certainement observé ce phénomène sans le savoir. “À l'œil nu, tu vois vraiment une fumée qui sort du corail, comme une espèce de gros nuage donc c'est vraiment visible”, explique ainsi Vetea Liao, biologiste marin et co-fondateur de l'association Tama no te Tairoto, qui organisait ce samedi un événement de sciences participatives autour de l'observation de ponte synchronisée des coraux Porites rus. Une délégation d'officiels représentant les autorités de l'État, du Pays, mais aussi d'organismes comme l'Initiative française pour les récifs coralliens (Ifrecor) ou l'Organisme français de la biodiversité (OFB) s'est mise à l'eau à 6 h 45 ce samedi matin dans le lagon de Punaauia pour assister à ce phénomène. (…) “L'objectif, c'était de leur montrer la ponte des coraux sur des colonies qui ne sont pas très loin du bord, à environ un mètre de profondeur. Ils en ont vu une très petite à 7 h 20 mais on ne connaît pas bien ce site, c'était la première fois qu'on venait”, nous a expliqué Vetea Liao qui est sur tous les fronts. En fin de matinée, à 11 heures, une seconde équipe, mais de plongeurs professionnels cette fois, est descendue quant à elle à 80 mètres de profondeur pour observer à nouveau ce phénomène. “Cette espèce peut changer complètement de forme, et on sait déjà que quand elle est en profondeur comme ça, la ponte est décalée.”  (…)

Ponte des coraux : jusqu'oů ira la synchronisation ? (Tahiti Infos)

(…). Cette espèce de corail qui libčre ses gamčtes, en plein jour, une fois par mois – cinq jours après la pleine lune –  de décembre à mai est présente dans le monde entier. Ce sont donc 36 pays et prčs de 200 observateurs qui se sont mobilisés pour recueillir des données, notamment l’heure de leur reproduction. Au fenua, comme dans le reste du monde, de nombreux « observateurs » ont répondu à l’appel lancé par Tama no te tairoto. À la pointe Vénus, sur les plages de la côte Ouest, à Moorea ou ailleurs, des petits groupes se sont mis à l’eau, aux environs de 7 heures, orientés par l’application développée par l’association, qui liste des emplacement de porites rus, et indiquait l’heure exacte de ponte. Mais c’est bien devant l’hôtel Intercontinental de Faa’a, que des représentants de Tama no te tairoto, d’associations partenaires, de l’État, du Pays et d’autres membres de la communauté scientifique se sont jetés à l’eau pour assister à cette ponte de janvier, une des plus intenses de l’année. (…). Cette observation était un objectif important pour Tama no te tairoto. Mais il ne s’agit que d’une étape, le début de longues recherches à venir. Car l’objectif est de multiplier les observations dans les prochains mois. Vetea Liao, biologiste marin et fondateur du collectif, insiste sur l’importance de ne pas se contenter de cette première récolte de données: « On veut savoir ce qui se passe dans le reste du monde, ce qui se passe dans l’hémisphère Nord où les saisons sont inversées, en mer Rouge, ou encore jusqu’aux côtes africaines. Peut-être que ça commence à des mois un peu décalés par rapport à nous. C’est pour vraiment avoir une compréhension à très grande échelle de la reproduction de cette espèce, ce qui est vraiment unique au monde. » (…)

Ponte des coraux : « On veut savoir jusqu’oů va cette synchronisation » (Radio 1)

Pour rappel: Trophées To’a Reef : Tama no Te Tairoto obtient le Grand prix (Radio 1) et L’association Tama no te tairoto décroche le grand prix des trophées To’a Reef (TNTV) in Protection et connaissance des animaux marins (AvA-Infos) 11/11/24

 

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# Sur l’atoll de Tetiaroa, la saison de ponte des tortues vertes se poursuit. Depuis octobre, l'association Te mana o te moana a relevés plus de 300 traces de tortues, a identifié 17 femelles et indique que près de 1 500 bébés tortues ont rejoint l’océan.
Sur l’atoll de Tetiaroa, la saison de ponte des tortues vertes bat son plein, confirmant une fois encore le rôle crucial de l'association de Te mana o te moana dans la préservation de la biodiversité marine. Depuis octobre, et comme chaque année depuis 18 ans, des équipes d’observation de l'association scrutent la venue de cette espèce emblématique pour recueillir des données scientifiques essentielles.
Après trois mois de suivi intensif, les chiffres parlent d’eux-mêmes et le bilan intermédiaire de cette saison de ponte est prometteur. Plus de 300 traces de tortues ont été recensées sur les différents motu de l’atoll. Lors de prospections nocturnes, 17 femelles ont été identifiées, tandis que quelque 130 nids ont été comptabilisés. Une estimation précise, basée sur le décompte des coquilles vides retrouvées dans les nids, indique que plus de 1 500 émergentes – ces jeunes tortues sortant de leur nid pour la première fois – auraient déjà gagné l’océan.
Alors que la saison de ponte 2024-2025 s’achèvera au mois d’avril, ces premiers résultats offrent déjà une bonne perspective sur les chiffres finaux. L'an dernier, Te mana o te moana avait vécu une saison “exceptionnelle” avec 1 400 montées de tortues recensées et 441 nids retrouvés. Au total, l'association avait estimé que 34 980 bébés tortues étaient nés sur l'atoll. Ces observations s’inscrivent dans le cadre d’une étude scientifique soutenue par la Direction de l’environnement de la Polynésie française mais aussi avec le soutien et l'implication de longue date de l’hôtel The Brando et de la Tetiaroa Society. D'autant qu'après vingt années d'existence, l'association souhaite désormais agrandir son champ d'action en se tournant vers l'innovation. (…)

À la mi-saison de ponte, près de 1500 bébés tortues ont déjà rejoint l'océan à Tetiaroa (Tahiti Infos)

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# Pourquoi Moetai Brotherson voulait-il parler rori avec la ministre de la Transition écologique ?  Parce que pour qu’une véritable filière se développe, la Polynésie, à l’avant-garde des travaux sur les holothuries, de leur élevage et de leur valorisation, a besoin de libérer ses concombres de mer des contraintes de la Convention de Washington qui protège les espèces menacées, et qu’elle ne peut pas le faire sans l’appui de l’État. Et c’est urgent, parce qu’un recours contre les ambitions exportatrices de Tahiti Marine Group a été déposé.
Depuis 2019, la convention de Washington ou CITES, sur le « commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction », prohibe le commerce de trois espèces d’holothuries, dont deux présentes en Polynésie française. L’exportation des produits qui en sont dérivés peut être autorisée, au terme d’un long processus qui passe nécessairement par l’État - c’est une des raisons pour lesquelles Moetai Brothersn voulait rencontrer la ministre de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher, lors de son déplacement à Paris. Un dossier que le directeur adjoint des Ressources marines connaît bien : lorsque Auguste Buluc de Tahiti Marine Group avait lancé son écloserie de rori à la presqu’île, Moana Maamaatuaiahutapu était directeur de la recherche et du développement en aquaculture à la DRM. À l’époque, le rori intéressait pour ses propriétés détritivores et filtrantes, qui pourraient être mises à contribution dans les élevages de crevettes et de poissons. Malgré l’interdiction d’export, Auguste Buluc a poursuivi ses recherches. Il maîtrise aujourd’hui la reproduction et le cycle de vie de l’holothuria fuscogilva et l’holothuria whitmaei, et ce sont les propriétés antiinflammatoires et antioxydantes des sécrétions du rori qui l’ont convaincu de lancer, avec ses deux filles, la marque de produits de soin et de compléments alimentaires Anave, après avoir déposé sous le nom de « sea healer » – guérisseur de la mer – le principe actif de nos rori à mamelles blanches ou noires. Les sœurs Buluc ont récemment présenté leur ligne à Singapour, Hong Kong et Séoul, suscitant beaucoup d’intérêt. (…). Alors pourquoi ce parcours administratif, certes un peu long mais qui suivait son cours, est-il devenu urgent ? Parce que la région Occitanie, qui soutient une entreprise développant « l’holothuriculture » dans le Sud de la France pour dépolluer les élevages de coquillages, mais aussi développer des molécules bioactives – grâce d’ailleurs à un ancien de la DRM -, a déposé un recours pour dire que la Polynésie ne disposait pas des éléments lui permettant de se lancer dans cette activité à l’export. Car pour sortir les rori de l’interdiction, « il faut être capable de montrer que l’activité est non préjudiciable aux stocks locaux » (…)

Les rori polynésiens demandent leur visa pour l’export (Radio 1)

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# Audrey Dussutour, directrice de recherche au CNRS, animera une conférence sur le blob le 25 janvier au Musée de Tahiti et des îles. Elle présentera les caractéristiques de cet organisme unicellulaire, mais aussi les travaux de recherche prometteurs de son laboratoire. Le blob (Physarum polycephalum) est une espèce de myxomycètes qui est au centre des recherches d’Audrey Dussutour, c’est d’ailleurs elle qui lui a donné son nom (voir encadré Le Saviez-vous ?). Invitée par Proscience, elle est de passage en Polynésie pour donner une conférence sur le blob le 25 janvier.
Directrice de recherche au CNRS, elle travaille au Centre de recherches sur la cognition animale (CRCA – CNRS ; Université Toulouse III – Paul Sabatier). Son objectif ? Comprendre comment des systèmes distribués, qu’ils soient des colonies de fourmis ou des organismes unicellulaires, interagissent avec leur environnement. Elle a également à cœur de promouvoir la curiosité scientifique et la recherche fondamentale auprès du grand public en général – elle a rédigé deux ouvrages sur le blob, lancé un projet citoyen impliquant 15 000 citoyens – et des scolaires en particulier. (…). Un millier de myxomycètes a déjà été identifié, mais ils seraient sans doute près de 10 000 sur la planète. Ce sont des organismes unicellulaires peu étudiés malgré leur rôle crucial, qui se multiplient comme des champignons grâce à des sporanges (une vésicule qui renferme des corpuscules reproducteurs) mais se nourrissent comme des animaux en absorbant leurs mets par morceaux. Le blob est l’espèce star du groupe. (…). Les études sur le blob ont démontré que, bien que dépourvu d’organes, celui-ci est capable de réguler ses apports alimentaires lorsqu’il fait face à des défis nutritionnels complexes. Dans un autre domaine, il a démontré des facultés d’apprentissage en l’absence de cerveau. Pour toutes ces raisons, il est plein de promesses laissant entrevoir de nouvelles solutions dans divers domaines comme la santé ou les télécommunications. (…)

Blob, l’incroyable parcours d’un organisme unicellulaire (Tahiti Infos)

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