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Retour sur le "blob" et l'opération de suivi de la ponte des coraux Porites rus ; Régulation de la pêche et aires marines protégées : faire respecter des règles vitales pour la préservation des écosystèmes marins ; Exploitation des nodules polymétalliques des fonds marins : enjeux écologiques, économiques et... politiques ; Soutien de l’État à plusieurs initiatives locales visant à restaurer et protéger les écosystèmes littoraux.

 

# Les blobs, ces organismes spongieux, qui ressemblent à des petits arbres jaunes, n'ont pas fini de nous livrer tous leurs secrets. Ni animal, ni plante, ni même champignon, le spécimen sans tête fascine. Une spécialiste des blobs est actuellement à Tahiti pour nous en dire plus sur cette créature...
Elle s’intéresse aux petits être vivants. Audrey Dussutour est l’une des rares spécialistes des blobs. Ces organismes jaunes et gluants sont aussi présents à l’état sauvage, au fenua. Comm e dans la forêt éducative de Mataiea, où il est facile de les observer… « C’est un organisme qui a une seule cellule. Nous on en a 100 000 milliards, à titre de comparaison. Nos cellules, nous, on ne les voit pas à l’œil nu. par contre, un blob ça fait jusqu’à 10m2. C’est une cellule géante, la plus grosse cellule. »
Si elle avait déjà soutenu un projet de sciences participatives dans une école de Papeete, Audrey Dussutour vient pour la première fois en Polynésie, à l’initiative de Prosciences. L’occasion de répondre à toutes les questions que suscite cet étrange organisme. (…)

Une spécialiste du « blob » au fenua (TNTV)

Pour rappel: Coraux, tortues, rori, blob : la science au service de l'environnement marin (AvA-Infos)

 

 

# Après l'observation mondiale organisée le week-end du 18 janvier par l'association Tama no te tairoto, les premiers résultats ont été publiés ce mardi 28 janvier. Si les coraux Porites rus n'ont pas pondu partout comme attendu, une synchronisation inédite a été enregistrée entre l’hémisphère Sud et l’hémisphère Nord.
L'événement a fasciné tout le pays : les coraux ont pondu les 18 et 19 janvier, et beaucoup découvraient le phénomène pour la première fois, émerveillés.  Cette observation nommée "Connected by the reef" prévue depuis le mois d'août 2024, avait pour but de confirmer si les porites rus pondaient au même moment — soit cinq jours après la pleine lune — partout dans le monde. (…)

Ponte des coraux : quels résultats après l'observation mondiale ? (Polynésie 1ère)

Les premiers résultats de l’opération Connected by the Reef, cet événement de sciences participatives consistant à observer de manière quasi-simultanée la ponte des Porites rus partout dans le monde, vont dans le sens des théories de l’association Tama no te Tairoto. Les données encore en analyse et les observations ultérieures doivent encore répondre à beaucoup de questions : comment s’opère biologiquement cette ponte synchronisée à l’échelle planétaire ? Quels facteurs environnementaux expliquent des variations d’heure de ponte ? Pourquoi certaines colonies n’ont pas pondu ? 
Tama no te tairoto dresse un premier bilan de son opération « Connected by the Reef ». Ce projet de dimension internationale, qui a rassemblé 300 observateurs dans les eaux polynésiennes au matin du 18 janvier, avait aussi mobilisé une centaine de personnes dans d’autres parties du globe : du Costa Rica aux îles du Pacifique, en passant par l’Asie, l’océan Indien, la côte est de l’Afrique, jusqu’à la mer Rouge. Il s’agissait d’organiser la plus vaste observation du phénomène de reproduction des coraux de type Porites rus pour « savoir jusqu’où va leur synchronisation ». La reproduction de ce corail bâtisseur de récifs avait déjà fait l’objet d’études pointant des pontes le même jour, à la même heure locale (ajustée en fonction de celle du lever du soleil), mais sur un spectre géographique moins étendu. (…)

Ponte des Porites rus : après l’observation mondiale, l’heure de l’analyse (Radio 1)

Les 18 et 19 janvier derniers, l'association Tama no te tairoto organisait la plus grande observation mondiale de la ponte du corail Porites rus. Un événement qui a rassemblé pas moins de 400 observateurs issus de 21 pays différents et qui révèle aujourd'hui ses résultats : la reproduction de ces coraux s'est synchronisée sur plus de 18 000 km à travers le globe, en simultané dans les hémisphères nord et sud. (…). À l'international, 33 pays issus d'Asie, de l'Océan Indien, de la côte est de l'Afrique et jusqu'à la mer Rouge ont rejoint l'aventure malgré le défi logistique. (…). L'association Tama no te tairoto est catégorique, les premiers résultats de la ponte du corail Porites rus font état d'une ponte synchronisée à une échelle exceptionnelle. (…)

Corail - Une synchronisation sur plus de 18 000 km (Tahiti Infos)

 

 

# Face à l’incivisme croissant et au manque de moyens, les bénévoles des associations chargés de la surveillance des rāhui en Polynésie peinent à faire respecter les règles de protection des lagons. Certains subissent même des agressions violentes, illustrant la tension sur le terrain. Un paradoxe d’autant plus frappant qu’un récent sondage, dévoilé ce vendredi par le ministre de l'environnement Taivini Teai, montre que 90% des polynésiens soutiennent la création de zones marines protégées, témoignant d’une conscience écologique forte.
Les sentinelles des lagons polynésiens sont à bout de souffle. Livrés à eux-mêmes face à l'incivisme croissant, les bénévoles des associations de gestion des rāhui peinent à faire respecter des règles vitales pour la préservation des écosystèmes marins. (…) Les rāhui, zones traditionnelles de gestion et de protection des lagons, sont parfois classés en ZPR ou en espaces naturels protégés selon le code de l'environnement. Leur objectif : lutter contre la surpêche pour permettre aux espèces de se reproduire et de prospérer. Autour de Tahiti, treize zones, couvrant 5 680 hectares—soit 40 % des lagons de l'île—sont concernées par ces mesures. (…). La détérioration du climat de respect autour des rāhui ne se limite pas à l'incivilité. La mission de surveillance devient carrément dangereuse pour les benevoles. (…). Conscient de ces dérives, le Pays prévoit de renforcer le dispositif de contrôle… (…) Ce constat alarmant contraste avec les résultats du dernier sondage publié lors d'une conférence de presse de Taivini Teai, ministre de l'Environnement, ce vendredi (31/01). Réalisé en décembre 2024 par Alvea Consulting, l'enquête révèle une conscience écologique marquée : deux tiers des Polynésiens jugent l'océan en mauvaise santé et en dégradation continue. Plus frappant encore, 90 % des sondés soutiennent la création de nouveaux rāhui ou de zones protégées, et 82 % estiment que la moitié au moins des espaces marins devraient bénéficier d'une protection accrue. (…) Le paradoxe est flagrant : l'adhésion massive des Polynésiens à la protection marine ne se traduit pas sur le terrain par un respect effectif des règles. La sensibilisation existe, mais l'application fait défaut. Ce fossé entre conscience collective et comportements individuels pourrait.

Association rāhui: Des bénévoles à bout face à l'incivisme (Tahiti Infos)

Une enquête d’opinion récente montre que la population est de plus en plus favorable à la régulation de la pêche et aux aires marines protégées, a révélé le ministre en charge des Ressources marines, entouré des dirigeants de la FAPE et de Pew Bertarelli Ocean Legacy. Une conférence régionale se tiendra à Papeete fin mars, alors que la Polynésie se prépare à porter la voix de nos voisins à la conférence des Nations-Unies sur l’océan, à Nice en juin.
Le ministre de l’Environnement Taivini Teai a présenté ce vendredi (31/01) les résultats d’un sondage d’opinion sur la perception et les attentes des Polynésiens concernant la protection de l’océan. L’enquête réalisée en décembre dernier met en lumière une préoccupation croissante face à la dégradation des écosystèmes marins et un soutien massif aux mesures de conservation. (…). Les résultats de cette enquête confirment une prise de conscience grandissante des Polynésiens quant à l’état de leur environnement marin. Par rapport à un précédent sondage de 2019, on observe une nette augmentation de la volonté de renforcer la régulation de la pêche et de multiplier les zones protégées.
Les projets de grandes aires marines protégées des îles Australes et des Marquises – Rahui Nui no Tuhaa Pae (1 million de km2) et Te Tai Nui a Hau (430 000 km2) – sont largement plébiscités et s’inscrivent dans l’objectif global de protection de 30 % des océans d’ici 2030 (objectif “30×30” des Nations Unies). Afin de structurer cette dynamique, la Polynésie française accueillera un grand rassemblement régional “Te Reo O Te Moana” le 28 mars 2025 à la présidence. Organisé en partenariat avec Pew Bertarelli Ocean Legacy et la FAPE – Te Ora Naho, cet événement réunira des représentants du triangle polynésien et du Pacifique pour échanger sur les pratiques traditionnelles de conservation, le rôle des aires marines protégées et les politiques de préservation des ressources océaniques. (…)

Les Polynésiens de plus en plus sensibles à la cause des océans (Radio 1)

En savoir plus : sur la page Face Book de Pew Bertarelli Polynésie (au 1er février)

Le vendredi 31 janvier, Taivini TEAI, ministre de l’Environnement a présenté les résultats d’un sondage d’opinion sur la perception et les attentes des Polynésiens concernant la protection de l’océan. Réalisée en décembre 2024 par Alvea Consulting, cette enquête met en lumière une préoccupation croissante face à la dégradation des écosystèmes marins et un soutien massif aux mesures de conservation. Des chiffres clés révélateurs (…) Afin de structurer cette dynamique, la Polynésie française accueillera un grand rassemblement régional “Te Reo O Te Moana” le 28 mars 2025 à la Présidence de la Polynésie française. (…) Ce rendez-vous s’inscrit dans la préparation de la 3e Conférence des Nations Unies sur l’Océan (UNOC 3), qui se tiendra en juin 2025 à Nice. L’objectif est de porter la voix des peuples du Pacifique et de promouvoir une gestion durable et concertée des espaces maritimes. (…)

Protection de l’océan : une forte mobilisation des Polynésiens (presidence.pf)

Voir le reportage dans le JT de Polynésie 1ère Journal du 3 février (à 7'08'')

 

# Les mineurs commenceront-ils à extraire des métaux des fonds marins en 2025 ? Si la communauté internationale n'est toujours pas proche de boucler le très attendu Code minier international régissant l'exploitation minière en haute mer, les entreprises continuent de prospecter les fonds marins avec des missions d'exploration, pré-requis à leur exploitation. Navire des Îles Cook spécialisé dans la recherche, le Anuanua Moana, aperçu au port de Papeete en début de semaine, est de plus en plus sollicité.
Le temps presse pour l’Autorité internationale des fonds marins (AIFM). Chargé de réglementer l’exploitation minière en haute mer, l’organisme affilié aux Nations Unies n’a toujours pas réussi à finaliser le Code minier international, futur pilier légal pour l’extraction des minéraux présents sur le plancher océanique. Et ce, malgré l’élection d’une nouvelle secrétaire générale réputée consensuelle, la Brésilienne Leticia Carvalho, le 2 août 2024. Une situation qui pourrait conduire certains États à avancer sans accord global dès 2026. Car depuis juillet 2023, en raison d’une clause juridique déclenchée par Nauru, petit État insulaire du Pacifique, n’importe quel pays peut déposer une demande de contrat d’exploitation au nom d’une entreprise qu’il sponsorise. (…). Nerfs de la guerre, les nodules polymétalliques riches en cobalt, nickel et autres métaux précieux, y sont nombreux. Ainsi, à peine a-t-il su que le navire était à Papeete qu’Oscar Temaru s’y est rendu, répétant à l’envi que l’exploitation de ces nodules seraient un levier pour l’accès du Pays à l’indépendance. Le président du Tavini craint aussi que l’État, membre du conseil de l’AIFM actuellement opposé à l’exploitation – comme Moetai Brotherson – ne profite, à terme, de ces richesses.

Code minier international : les missions d’exploration se multiplient dans le Pacifique (TNTV)

 

 

# Dans la perspective de la Conférence des Nations Unies sur l'Océan (UNOC) à Nice, en juin 2025, Éric Spitz, s’est rendu dans la baie de Opunohu, ce jeudi, pour rencontrer les acteurs du programme Faatura te tahatai. Un programme bénéficiant du Fonds vert de l'État visant à restaurer la végétation du littoral pour lutter contre son érosion.
Planter des arbres et des plantes comme le hotu, le puatea ou le miro plutôt que de réaliser des remblais et autres enrochements : c’est ce que préconise le programme Faatura i te tahatai, à Moorea. Pour l’association Tahitian Historical society, ce programme est une réponse écologique et efficace face à la menace d’érosion du littoral. (…) Plusieurs espaces ont été créés afin de cultiver ces arbres et plantes indigènes. Des opérations réalisées grâce au soutien de l’État et du Fonds vert, pour un montant de 47 millions de francs. (…) Lors du sommet des Océans qui se tiendra à Nice le 7 Juin, d’autres thèmes seront défendus comme les grands fonds marins, la transition énergétique ou encore les nouvelles formes d’alimentation. 

Dans la baie d’Opunohu, des plants pour lutter contre l’érosion du littoral (TNTV)

À quelques mois de la Conférence des Océans de Nice, l’État renforce son engagement pour la préservation des littoraux au Fenua. À Moorea, le haut-commissaire a présenté, ce jeudi, un projet de restauration écologique financé à 80% par le Fonds Vert, visant à protéger les côtes de l'île sœur face aux risques climatiques.
Dans la perspective de la Conférence des Océans qui se tiendra en juin à Nice, Eric Spitz, le haut-commissaire, s’est rendu, ce jeudi à Moorea. Accompagné du maire de la commune et de représentants de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), il a officialisé le soutien de l’État à plusieurs initiatives locales visant à restaurer et protéger les écosystèmes littoraux. L’un des principaux projets soutenus par l’État est Fa’atura te Tahatai, porté par le Comité français de l’UICN en partenariat avec plusieurs associations locales, dont Te Mana o Te Moana et la Tahitian Historical Society. Ce programme vise à restaurer les écosystèmes littoraux de six îles de la Société afin de renforcer la résilience du territoire face aux risques côtiers liés au changement climatique (cyclones, houles, inondations, érosion). Le projet bénéficie d’un financement de 47 millions de francs, par le biais du Fonds d’accélération de la transition écologique dans les territoires, plus connu sous le nom de “Fonds Vert”. Ce financement couvre près de 80% du coût total du projet. (…). Le déplacement a également été l’occasion de présenter le projet TeMeUm 2023, mené par la Tahitian Historical Society. Ce programme, financé à plus de 60% par l’Office français de la biodiversité, vise à restaurer la biodiversité de la vallée de Opunohu et à préserver des espèces agricoles anciennes.

L’État renforce son engagement pour la protection des littoraux polynésiens (Tahiti Infos)

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