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Grand ramassage de déchets dans le lagon de Punaauia ; La CAPL engagée dans la valorisation des déchets verts du fenua ; Inquiétude environnementale: la station d’épuration de la prison de Tatutu déborde et menace le lagon ; À Vairao, les huîtres sont débarrassées de vers parasites selon un protocole expérimenté pour développer la filière locale d'huîtres de bouche ; Virus, parasites, produits mal étiquetés : les contrôles à l'importation s’accentuent et les interdictions s’appliquent.

 

 

 

# Le samedi 30 novembre, l’association Tamarii Punaruu section surf a organisé un grand ramassage de déchets dans le lagon de Punaauia, mobilisant plus de 70 bénévoles. Grâce à cette opération, plus de 1,5 tonne de déchets ont été retirés.
L’association Tamarii Punaruu 'section surf' a organisé pour la première fois un ramassage de déchets dans le lagon de Punaauia le week-end dernier. Une initiative de grande envergure a permis de retirer plus de 1,5 tonne de déchets, grâce à l’implication de nombreux bénévoles. Cette opération témoigne de l’engagement des surfeurs locaux envers la préservation de l’environnement marin, un terrain de jeu qu’ils côtoient au quotidien. (…) Plus de 70 bénévoles, venus de tout Tahiti, ont répondu à l’appel. Parmi eux, des plongeurs de Dive N’ Sea, des apnéistes du club d’apnée de Tahiti, ainsi que des bénévoles responsables de la sécurité, des capitaines de bateaux et des collecteurs à terre. Ensemble, ils ont arpenté une vaste zone s’étendant du magasin Week-end jusqu’au McDonald’s, pendant plus de quatre heures. Grâce à cette organisation millimétrée, ils ont pu extraire une impressionnante variété de déchets, allant des batteries aux pneus, en passant par un zodiac, une chaise, des poteaux et même un drapeau du Tavini. (…). En récompense de cette action, la DIREN (Direction de l’Environnement) octroiera une aide financière à l’association. Un coup de pouce bienvenu pour les projets à venir. (…)

1,5 tonne de déchets retirés du lagon de Punaauia (Polynésie 1ère)

 

# Débutée il y a un an et demi, la mission État-Pays de valorisation des déchets verts du Fenua se poursuit dans les archipels, et notamment aux Marquises. L’objectif est principalement de limiter les importations d’engrais chimiques en utilisant toutes les ressources locales disponibles.
Dans le cadre de sa mission de valorisation des matières organiques au sein de la Chambre de l’agriculture et de la pêche lagonaire (CAPL), et en partenariat avec l’Agence de la transition écologique nationale, Coralie Deniot, chargée de projets du pôle innovation de la CAPL, est actuellement aux Marquises. Pendant trois ans, la jeune femme a pour tâche de se rendre dans tous les archipels du Fenua pour y rencontrer les acteurs concernés et intéressés par la gestion de biodéchets (ménagers, restes alimentaires, déchets verts, compostage, effluents d’élevage agricole, déchets carnés…). “L'objectif de cette mission est de faire un état des lieux de tous les gisements de matières organiques en Polynésie française et d’en avoir les quantités précises pour voir ce qui peut être fait avec”, explique Coralie Deniot. “Le but ultime étant de réduire les importations d'engrais chimiques et d'utiliser au maximum les ressources locales. On produit énormément de matières organiques : des fientes de volaille, du lisier de cochon, des déchets de poisson, des déchets verts... Tout ça, c'est de la matière organique qu'on peut valoriser et qui peut remplacer en partie les engrais et aussi éventuellement la nourriture animale”. (…)

Nuku Hiva. Recycler les matières organiques pour éviter d’importer (Tahiti Infos)

 

# Depuis mardi (03/12), le centre de détention de Tatutu essaie de contenir le trop-plein de sa station d’épuration, qui a toujours posé problème depuis sa construction. Mais c’est la première fois qu’elle suscite une telle inquiétude environnementale.
(…). "Depuis l’ouverture en 2017, la station d’épuration a toujours été un problème et nous sommes en contentieux avec le constructeur ; j’ai demandé l’accélération de ce dossier" a précisé à TNTV Virginie Tanquerel, la directrice de Tatutu. "On fait tout pour que ça ne retombe pas dans le lagon" a-t-elle précisé. "On est en train d’étudier avec nos partenaires comment faire en sorte que ça ne déborde plus, mais aussi pour dévier les débordements afin que ça n’aille pas dans le lagon",  a-t-elle précisé. (...)

La station d’épuration de Tatutu déborde et menace le lagon (TNTV)

 

 

# Dans le cadre des recherches en faveur de la production locale d’huîtres de roche, un concept de “marée solaire” importé de Méditerranée est en cours d’expérimentation à l’Ifremer et dans la baie de Phaëton. Régulièrement sorties de l’eau, les huîtres sont débarrassées des vers Polydora, qui attaquent leurs coquilles et les rendent impropres à la consommation. À Vairao, ce démonstrateur est associé à des cultures de micro-algues nourricières à partir des rejets d’autres productions aquacoles, dans l’optique de la future zone biomarine de Faratea.
(…) Cette expérimentation est menée dans le cadre d’un partenariat entre l’Ifremer, l’entreprise Ostrea Tahiti et la Direction des ressources marines (DRM), l’objectif étant de faire émerger une filière locale d’huîtres de bouche en se basant sur les deux espèces présentes localement : Saccostrea echinata et Saccostrea cucullata. Mis au point il y a plus de quinze ans par Florent Tarbouriech, ostréiculteur de la lagune de Thau – en Méditerranée –, ce système breveté de “marée solaire” a fait ses preuves dans plusieurs pays pour la phase de grossissement, notamment en ce qui concerne la qualité de la chair. “On s’est aussi rendu compte qu’il permettait de se débarrasser des parasites, notamment des vers Polydora, très présents en Polynésie, notamment pour l’huître de roche”, explique Guillaume Mitta, chercheur détaché à l’Ifremer et directeur de l’unité mixte de recherche Secopol. (…) Techniciens et chercheurs multiplient les tests à partir de ce système depuis un an et demi. Un cycle de production complet vient d’être lancé pour 18 mois, l’objectif étant d’atteindre la taille commerciale – au moins 10 cm – à l’issue. Des comparatifs sont réalisés en milieu naturel, dans la baie de Phaëton, qui serait le seul site à Tahiti où les deux espèces coexistent, et devant l’Ifremer, dans une zone du lagon pauvre en nutriments. (…)

Imiter les marées pour lutter contre les parasites (Tahiti Infos)

 

 

# À l’approche de Noël, les importations s’intensifient en Polynésie, entre colis des particuliers et cargaisons des grands distributeurs. Mais derrière cette effervescence, la Biosécurité redouble de vigilance pour protéger le Fenua des menaces sanitaires extérieures. Virus, parasites, produits mal étiquetés : les contrôles s’accentuent et les interdictions s’appliquent. Alors, quels sont ces produits interdits et pourquoi ?
Les fêtes de fin d'année approchent, et avec elles, une recrudescence des importations de produits alimentaires en Polynésie. Qu’il s’agisse de colis envoyés depuis l’Hexagone, de produits glissés dans les valises des voyageurs, encore d’importations massives par conteneur pour remplir les rayons des supermarchés, les équipes de la Biosécurité redoublent de vigilance. (…) Alors, quels produits sont strictement interdits à l’importation, et pour quelles raisons ? Tahiti Infos fait le point. (…). Les restrictions visent avant tout à protéger les ressources naturelles du Fenua des menaces sanitaires extérieures. La grippe aviaire, la fièvre porcine africaine, ou encore des parasites comme le varroa, qui ravage les ruches dans le monde entier, figurent parmi les dangers à éviter. Le miel, par exemple, est strictement interdit à l’importation, peu importe son origine. Les abeilles polynésiennes sont épargnées par de nombreux parasites, et cette situation exceptionnelle doit être préservée. (…) Lorsque des produits non-conformes sont identifiés, deux options s’offrent à leur propriétaire : les renvoyer à leurs frais ou accepter leur destruction par incinération. Les sanctions, toutefois, ne sont pas toujours dissuasives : “Si c’est une erreur de déclaration, pas de souci. Mais en cas de fraude avérée, cela relève du pénal. Le problème, c’est que le procureur classe souvent ces infractions sans suite quand il s’agit de petits volumes”, déplore Yves Laugrost. Pour pallier cela, une réforme est en préparation : elle prévoit l’instauration d’amendes administratives, plus rapides et efficaces. Le travail de la Biosécurité ne s’arrête pas aux frontières. Les équipes contrôlent aussi les déplacements inter-îles, veillant à ce que des zones indemnes de parasites et virus restent protégées. Elles surveillent également les cargaisons de navires provenant de régions infestées par le rhinocéros des cocotiers, un insecte redoutable pour la santé de nos cocoteraies. Enfin, ces équipes contrôlent la salubrité des abattoirs et la conformité des pesticides importés. (…)

À l’approche des fêtes de fin d'année : quels produits sont interdits à l’importation en Polynésie ? (Tahiti Infos)

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