La crise sanitaire ne doit pas faire oublier les nécessités de protection de l’environnement. Si les associations ne peuvent plus continuer leurs actions de terrain, elles n’en continuent pas moins leurs activités de sensibilisation. Le gouvernement, de son côté, précise son plan d’actions pour la gestion du navire chinois échoué à Arutua, qui présente, en son état actuel, de nombreux risques écologiques.
+ Malgré le confinement, les associations de Moorea sont plus que jamais mobilisées et continuent de protéger l’océan et les ressources du fenua. Les actions de terrain des associations de Moorea sont suspendues jusqu’à nouvel ordre mais elles seront reportées. Zoom sur les initiatives de Te mana o te moana, Coral Gardeners et Oceania.
+ Un membre de l'association Te Ora Hau a signalé à la FAPE qu'il y aurait un souci en ce moment avec les animaux (dont requins) tenus en captivité dans les bassins du lagonarium du restaurant Captain Bligh. Ce qui pose une question: un lagonarium fermé depuis plusieurs années peut-il (doit-il) encore garder les animaux en captivité ? (communication interne à la fédération des associations de protection de l’environnement -FAPE, Te Ora Naho).
ECHOUAGE D'UN PLANGRIER CHINOIS
+ On s'en souvient, le "Shen Gang Shun 1" s’est échoué sur le récif à l’ouest du village de l’île d’Arutua aux Tuamotu depuis près d'un mois. Si la découverte d’ailerons de requins dans les frigos du bateau chinois avaient déjà fait scandale, cette fois, c’est la pollution engendrée par le navire qui git toujours sur le platier qui inquiète les habitants.
Arutua : des fuites de carburants du navire de pêche échoué sur le récif (TNTV)
Des traces de pollution autour du navire chinois échoué à Arutua (Tahiti Infos)
+ «Il y a eu beaucoup d’émoi au travers des réseaux sociaux, et on le comprend», a déclaré, mercredi 22 avril, le ministre de l’Aménagement du Territoire et des Transports interinsulaires, Jean-Christophe Buissou, lors d’une mise au point sur la situation du Shen Gang Shun 1, le navire chinois de 500 tonnes qui s’est échoué, le 21 mars, sur le récif ouest de l’atoll d’Arutua. Accompagné du ministre de l’Environnement, Heremoana Maamaatuaiahutapu, le ministre de tutelle des Affaires maritimes a précisé le plan d’actions prévu par le Pays pour la gestion de l’embarcation, qui présente, en son état actuel, de nombreux risques écologiques... (ce qui nécessite) la mise en œuvre, urgente, d’un protocole de retrait du navire échoué et de sa cargaison, qui, d’après l’armateur, se composerait de 250 tonnes d’hydrocarbures, de 62 tonnes d’appâts et de 15 tonnes de poissons. Indépendamment de ces informations, une équipe mandatée par le Pays a pu constater, sur place, 70 tonnes de poissons, prises et appâts confondus, mais aussi 22 bouteilles de R22, une quantité conséquente de piles et de pein-ture, ainsi que des fuites de carburants, la formation d’une nappe irisée sur l’océan aux abords du navire et un blanchiment du récif sur plusieurs mètres…
Le Pays veut éviter le désastre écologique (La Dépêche, édition papier du 23/04, p. 12) Pdf du journal, accès gratuit pendant le confinement
Thonier chinois naufragé à Arutua : le Pays s’exprime (Radio 1)
Première approche pour sortir le “Shen Gang Shun 1” du platier d’Arutua (Tahiti News)
+ Pour rappel: Le 21 mars dernier, le navire de pêche chinois Shen Gang Shun 1 s’est échoué sur le récif de l’atoll d’Arutua. Dans les cales du navire, les responsables sur place ont pu constater, comme en témoignent les photos publiées sur les réseaux sociaux, la présence d’espèces pélagiques telles que du thon ou encore des requins. Bien qu’il n’existe à ce jour aucune preuve que ces espèces aient été pêchées dans les eaux polynésiennes, le malheureux événement a permis de rouvrir le débat sur la pêche illégale en Polynésie. Radio 1 a voulu suivre plus précisément l’itinéraire et les activités supposées du Shen Gang Shen 1 lors de son passage dans les eaux territoriales.
Pêche illégale : entre rumeurs et réalité (Radio 1)
Voir aussi: la revue de presse consacrée à ce sujet sur notre blog : Bateau de pêche chinois échoué à Aratua : risque de pollution et violation du Code de l'environnement (AvA-Infos)