L’association Te Motu a organisé un sit-in, samedi 17 juin place Tarahoi, face à "l'urgence de la situation". Elle souhaite redonner du souffle à la mobilisation pour interpeller la population face au réchauffement climatique et interpelle le nouveau gouvernement. Si elle n'a pas regroupé beaucoup de monde, elle a néanmoins permis de "discuter avec la centaine de personnes présentes de ce qu'on peut faire, les sensibiliser, les informer et s'organiser collectivement pour mettre en place des actions", estime le militant écologiste Jason Man, président de l'association. L'occasion de rappeler que les océans ont connu leur mois de mai le plus chaud jamais enregistré.
# Une action pour le climat a été organisée samedi 17 juin à Papeete par l'association Te Motu, afin de rappeler l'urgence écologique... 11 tonnes de gaz à effet de serre : c'est l'empreinte carbone d’un Polynésien... aussi élevée qu’en Métropole et surtout, supérieure à la moyenne mondiale. 60% de ces gaz à effet de serre sont émis par les importations (bateau et avion). Les 40 autres sont dus aux transports, aux déchets et aux énergies fossiles. Une constatation alarmante d'autant que les îles du Pacifique sont les premières impactées par la montée des eaux...l’avenir doit passer par la résilience et la sobriété énergétique, disent les experts du GIEC et c'est aussi la philosophie de vie de Jason Man, président de l'association Te Motu. Il organise aujourd'hui une marche pour le climat afin de "rappeler un peu à la population et aux politiques qu'on est en train de vivre une crise climatique. Il est urgent de régir très très rapidement." (…) Le militant écologiste du Fenua a d'ores et déjà demandé à rencontrer le président du Pays Moetai Brotherson, sans suite pour l'instant. Jason compte bien renouveler la demande. (VOIR la vidéo)
Un sit-in à Papeete pour rappeler l'urgence climatique (Polynésie 1ère)
# L'événement avait été annoncé:
L’association Te Motu organise une nouvelle marche pour le climat samedi à partir de 14 heures, au départ de la place Tarahoi. Avec l’ambition de redonner du souffle à la mobilisation et d’interpeller le nouveau gouvernement, à qui les organisateurs ont récemment adressé un courrier. Plusieurs centaines de personnes sont attendues samedi place Tarahoi, pour alerter sur l’urgence climatique. L’association Te Mana O Te Umara, dit aussi Te Motu, espère faire le plein sur le parcours, tracé le long des jardins de Paofai, jusqu’au stade Bambridge, avant un passage avenue Pouvana’a a Oopa. « L’idée c’est d’attirer l’attention, de faire du bruit, sur un sujet dont on ne parle pas assez, les dérèglements climatiques », rappelle Jason Man, l’un des organisateurs de cette marche et militant écologiste. (…) Pour l’organisation, le message à passer samedi reste le même que lors des mobilisations précédentes : « Il faut être beaucoup plus ambitieux sur ce qu’on fait, l’alarme est censée nous casser les oreilles », martèle le militant, bien décidé « à faire du bruit proportionnellement » à l’urgence de la situation. Et faire du bruit cela commence auprès de la population, des entreprises mais aussi du gouvernement. L’association Te Motu, qui peut compter sur le soutien d’autres organisations pour la manifestation, a récemment adressé un courrier au président Moetai Brotherson, notamment pour solliciter une entrevue.
Marche pour le climat : « faire du bruit proportionnellement à l’urgence de la situation » (Radio 1)
Les membres actifs de l’association Te Mana O Te Umara (Te Motu) “qui a pour but de communiquer sur l’urgence écologique” poursuivent leur combat. Ils ont bouclé le mois dernier un Tour de Tahiti à brouette “pour alerter sur l’urgence climatique et les politiques fortes à mener pour préparer notre Fenua aux défis de demain”. Début juin, ils ont adressé un courrier au Président du Pays, Moetai Brotherson, dans lequel ils lui demandent, entre autres points, de clarifier sa “vision d’une Polynésie française durable et préparée aux enjeux écologiques”. Ils réclament aussi au successeur d’Edouard Fritch de créer une “coalition avec nos confrères ultramarins français sur les enjeux écologiques”. (…) Pour donner du poids à ses courriers, Te Motu poursuit ses actions sur le terrain et organise une action de masse ce samedi 17 juin à partir de 14 heures place Tarahoi à Papeete.
En savoir plus dans l'article sur : + l'association Te Mana O Te Umara (Te Motu) + Le courrier adressé au Président du Pays, Moetai Brotherson
Urgence écologique au Fenua : marche pour le climat ce samedi 17 juin (La Dépêche)
(…) L'association Te Motu va organiser le 17 juin prochain à 14 heures une marche pour le climat. Le départ se fera à la place Tarahoi à Papeete. Inquiet vis-à-vis de la crise climatique qui est “la plus grande menace qui pèse sur nos îles”, l'association a rappelé, dans un communiqué, les conclusions inquiétantes du dernier rapport du Giec. Celui-ci enjoint la population mondiale à accélérer drastiquement les stratégies d'adaptations et d'atténuations face au changement climatique. Te Motu invite la population, avec cette nouvelle marche pour le climat, à se réunir pour “préparer un avenir meilleur”.
Une marche pour le climat le 17 juin à Papeete (Tahiti Infos)
Pour rappel : Environnement : alerte et sensibilisation (AvA-Infos)
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Ce mercredi (8 juin), selon le service européen Copernicus, la surface des océans vient de connaître son mois de mai le plus chaud jamais enregistré. Ce réchauffement cause « des effets en cascade sans précédent » comme la fonte des glaces, l’élévation du niveau de la mer, des vagues de chaleur océaniques et l’acidification des océans. (…) La température moyenne à la surface des océans (toujours hors zones prises par les glaces) en mai « était d’environ 19,7°C, soit 0,26°C au-dessus de la moyenne 1991-2020 », a précisé à l’AFP un porte-parole de Copernicus. L’océan, tel une éponge, a absorbé environ 90% de l’augmentation de chaleur causée par les activités humaines. Son réchauffement cause « des effets en cascade sans précédent », souligne l’ONU, comme la fonte des glaces, l’élévation du niveau de la mer, des vagues de chaleur océaniques et l’acidification des océans. La capacité d’absorber le CO2 diminue également, alors qu’aujourd’hui l’océan absorbe 25% de toutes les émissions de dioxyde de carbone.
Les océans ont connu leur mois de mai le plus chaud jamais enregistré (Radio 1)
La surface des océans vient de connaître son mois de mai le plus chaud jamais enregistré, a indiqué mercredi le service européen Copernicus, après un mois d’avril record. “Les températures à la surface des océans atteignent déjà des niveaux record et nos données indiquent que la température moyenne pour toutes les mers libres de glace en mai 2023 était supérieure à tout autre mois de mai”, a souligné dans un communiqué Samantha Burgess, directrice adjointe du service européen Copernicus sur le changement climatique (C3S).
Les océans ont connu leur mois de mai le plus chaud jamais enregistré (La Dépêche)
Le phénomène météorologique El Niño, généralement associé à une augmentation des températures mondiales, a officiellement commencé et devrait “se renforcer graduellement” dans les mois qui viennent, laissant craindre un nouveau réchauffement planétaire et une multiplication des phénomènes météorologiques extrêmes. Si El Niño tend à modérer l’activité des ouragans dans l’Atlantique, en revanche il les favorise dans le centre et l’est du Pacifique, c’est-à-dire dans la zone où se trouvent les archipels de la Polynésie française.
Le phénomène El Niño est arrivé, laissant craindre une hausse du risque cyclonique (La Dépêche/AFP)