En déplacement à Moorea,  le ministre des Outre-Mer a rencontré les équipes de Coral Gardeners et il a pu prendre connaissance de leurs actions concrètes menées pour préserver les coraux ; Au Criobe, qui fête ses 50 ans, il a été invité à prendre connaissance de l’évolution et de l’état de santé des récifs ;  Dans le cadre de sa visite du Fare Natura, il a lancé la 2e édition du grand Concours "Les Trophées TO’A Reef 2025" de l’Ifrecor Polynésie ; Il a aussi pu prendre connaissance du projet pilote "Ocean IA" de l’association Oceania, un programme utilisant l’intelligence artificielle pour prévenir les collisions entre baleines et navires ; Sur le terrain, Manuel Valls s’est aussi  dit très concerné par les problématiques environnementales et leurs conséquences au fenua, notamment celles du réchauffement climatique et de la montée des eaux.

 

 

 

# Séquence océan pour Manuel Valls à Moorea ce samedi 19 juillet: visite de Coral Gardeners, puis du Fare Natura où il a lancé la deuxième édition des Trophées Toa Reef, et enfin visite du Criobe où lui ont été présentées les recherches sur le corail et le projet Ocean IA pour la protection des cétacés.
Il a beaucoup été question de corail à Moorea, où Manuel Valls a passé l’essentiel de la journée de samedi. Reçu chez Coral Gardeners, le ministre des Outre-mer s’est montré très curieux de la technique de bouturage mais aussi de l’historique de l’association, et de son parti pris « de rendre le sujet sexy, de plaire aux nouvelles générations pour sortir de la conservation classique », comme l’a expliqué la directrice Stephanie Demay, en s’appuyant sur les nouvelles technologies développées en propre, telles ses « reef cams » qui enregistrent les données en continu, ou en embarquant des célébrités comme Jason Momoa, et plus près de nous, en concevant des collaborations avec les écoles de Polynésie. (…). Direction le Fare Natura, où étaient rassemblés plusieurs des participants polynésiens à l’UNOC que Manuel Valls tenait à remercier, et où il a lancé la deuxième édition des Trophées Toa Reef organisés par l’Ifrecor Polynésie avec une enveloppe globale de 4,3 millions de Fcfp, dont un million pour le grand prix. (…). Enfin les visiteurs ont rencontré les scientifiques du Criobe qui eux aussi ont présenté leurs travaux sur le corail, et entendu plusieurs présentations, notamment sur l’action de la Direction de l’environnement, le concept du rahui, et Ocean IA, le projet de l’association de protection des cétacés Oceania qui met au point un système d’alerte automatisée.

À Moorea, Manuel Valls salue l’engagement des Polynésiens pour l’océan (Radio 1)

Le ministre des Outre-Mer Manuel Valls était en déplacement à Moorea pour rencontrer les équipes de Coral Gardeners, du Criobe et du Fare Natura. Il a pu constater les actions concrètes menées pour préserver les coraux au fenua et parler environnement. ll abrite 1/4 des espèces marines et protège nos côtes des assauts des vagues. Le récif est un maillon essentiel de la vie sur notre planète. À Moorea, Coral Gardeners replante des coraux résilients depuis 2017, censés être capable de survivre aux épisodes de blanchissement et de redonner vie au récif. Aujourd’hui, l’organisation est aussi implantée en Thaïlande et à Fidji et fait rayonner ses actions grâce à une solide communication. "On a ouvert notre branche à Bora-Bora, à Ahe on aimerait bien aussi", complète Honoarii Tumg, jardinier du corail.
L’océan produit la moitié de l’air que nous respirons et pourtant, sous la surface, il brûle. Face aux changements climatiques, la Polynésie est en première ligne. Moorea a perdu 25% de ses coraux après la canicule marine de 2019. Les scientifiques du Criobe s’attendent encore à des dégâts importants cette année.
Observer la ponte synchronisée du corail grâce à la science participative ou encore collecter mécaniquement les déchets perlicoles. De nombreuses actions ont été récompensées par Les Trophées To’a Reef 2024 il y a quelques mois. À l’écomusée, Manuel Valls et Moetai Brotherson lancent la 2e édition, afin de soutenir les porteurs de solutions. (Le ministre) s'est dit "profondément marqué" par l'engagement des Polynésiens. Il a aussi souligné que la Polynésie est un exemple pour l'Hexagone. "Vous êtes la pirogue qui entraîne la France sur ce chemin. J’aimerais que dans l’hexagone on se rende compte des efforts que vous faites, vous pouvez compter sur mon engagement." a conclu le ministre des Outre-Mer.

"La Polynésie est un exemple pour l'Hexagone" : À Moorea, Manuel Valls loue les actions environnementales menées au fenua (Polynésie 1ère)
 

 

# Ocean IA est un projet pilote qui a été présenté samedi à Moorea au ministre des Outre-mer Manuel Valls. Il s’agit d’utiliser l’intelligence artificielle pour détecter les baleines, afin d’éviter les collisions en prévenant automatiquement les capitaines de navires. Une possible première mondiale pour le projet qui a jusqu’en novembre 2026 pour prouver son concept.
Créée il y a huit ans, l’association Oceania avait initié Ocean Watch, un programme d’observateurs embarqués sur les navettes entre Tahiti et Moorea pour prévenir les collisions avec les mammifères marins. Elle travaille aujourd’hui sur la phase pilote de Ocean IA, dans le but d’automatiser ces alertes. « C’est l’implantation de caméras équipées d’intelligence artificielles à terre, sur les hauteurs des îles, pour observer la passe de Vaiare et de Papeete, détecter la présence de baleines et envoyer un message automatiquement aux capitaines », explique Anaïs Pierre. Cette année l’intelligence artificielle va « apprendre » à reconnaître les dangers, et l’association va définir avec les capitaines quel sera le meilleur canal de communication. (Le projet) est co-financé par le programme Best Life 2030 de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) et par l’Union européenne.

L’intelligence artificielle pour prévenir les collisions entre baleines et navires (Radio 1)

 

# Le ministre des Outre-mer, Manuel Valls, aux côtés du Président de la Polynésie française, Moetai Brotherson, a lancé la 2e édition du grand Concours Les Trophées TO’A Reef 2025 de l’Ifrecor Polynésie, ce samedi à l’écomusée Fare Natura de Moorea, en présence des acteurs engagés pour la protection de l’Océan et des lauréats des Trophées 2024.
Dotés par l’Ifrecor Polynésie d’une enveloppe globale de 4,3 millions de francs, les 13 Trophées TO’A Reef 2025 visent à soutenir et récompenser les actions et solutions à fort impact en faveur de la protection des récifs et lagons de Polynésie française. Ce concours, qui résonne comme un appel à la mobilisation collective, s’adresse aux acteurs associatifs, académiques et privés du Fenua, ainsi qu’aux établissements scolaires, de la maternelle au lycée. Ce concours a reçu le label national « La Mer en Commun » du Ministère de la Transition écologique, de la Biodiversité, de la Forêt, de la Mer et de la Pêche dans le cadre de l’Année de la Mer 2025, en lien avec la 3e Conférence des Nations Unies sur l’Océan Unoc3. (…). Cette année, les 13 Trophées TO’A Reef 2025 bénéficient d’un fort soutien du Comité national de l’Ifrecor, ainsi que de l’International Coral Reef Initiative (ICRI), partenariat global entre les nations et les organisations pour préserver les récifs coralliens et écosystèmes associés dans le monde entier, indique le haut-commissariat. Les candidatures sont ouvertes jusqu’au jeudi 2 octobre à midi, heure Tahiti. Chaque candidat doit remplir un dossier de candidature en ligne (voir les liens our les différentes candidatures et la liste des prix dans l’article). (…)

Trophées To’a Reef 2025 : la 2e édition du concours lancée par Manuel Valls (TNTV)

 

# En visite à Moorea samedi, le ministre des Outre-mer, Manuel Valls, a déclaré “l’océan brûle” et c’est un “incendie que l’on ne voit pas mais qui pèse sur la survie de la planète”. Il s’est aussi félicité que la Polynésie française “dans tous les domaines, est à l’avant-garde” et qu’elle a eu “un rôle très important” dans la réussite de l’Unoc à Nice, le mois dernier.  
Après Hiva Oa aux Marquises puis Rangiroa aux Tuamotu, le ministre d'État en charge des Outre-mer, Manuel Valls, accompagné du président du Pays Moetai Brotherson, du ministre des Ressources marines, Taivini Teai, et du haut-commissaire Éric Spitz s’est rendu ce samedi à Moorea. Trois arrêts étaient prévus pour la venue du ministre sur l’île sœur : le bureau de la Sarl Coral Gardeners à Paopao, l’écomusée Te Fare Natura puis le Criobe situés tous deux dans la baie de Opunohu. (…). Comme l’a rappelé le ministre des Outre-mer Manuel Valls, tous les territoires ultramarins sont “confrontés aux mêmes problématiques” : “L’océan brûle. C’est un incendie que l’on ne voit pas mais et qui, pourtant, pèse évidemment sur notre écosystème et sur la survie de la planète.” Il a aussi rappelé les “cris d’alerte, d’alarme” des chefs d’États et présidents des pays du Pacifique lors de la COP21 en 2015 au sujet de la montée des eaux. (…). Le ministre d'État en charge des Outre-mer s’est aussi félicité de constater que “la Polynésie dans tous les domaines est à l’avant-garde” grâce au travail des scientifiques, du Pays, de l’État et des habitants. “C’est une course contre la montre et il faut être extrêmement actif, présent.” (…). L’ingénieur en charge de l’observatoire du Centre de recherches insulaires et observatoire de l’environnement (Criobe), Yannick Chancerrelle, documente l’évolution et l’état de santé des récifs à Moorea depuis plusieurs années avec l’objectif d’identifier “des solutions de gestion pour l’avenir”. (…). Selon lui, “le gros problème qui va conditionner l’avenir ce sont les canicules marines et l’acidification marine”. Et pour le chercheur, il s’agit là d’un problème “global qui se gère à l’échelle internationale”. Raison pour laquelle il est “plus compliqué et plus difficile d’y voir clair à moyennes et petites échéances”. (…)

“L’océan brûle”, déclare Manuel Valls à Moorea (Tahiti Infos)

Visite de l'association Coral Gardeners, du Fare Natura, rencontres avec les scientifiques du Criobe, présentation des travaux de l'Ifremer et du système de rahui : la visite de Manuel Valls ce samedi à Moorea était très thématique. Avec un constat, énoncé par le ministre des Outre-Mer lui-même : "la Polynésie est le territoire français le plus exposé aux changements climatiques, au réchauffement, à la montée des eaux".
“On sait que les récifs coralliens sont de plus en plus fragiles. C’est important qu’il y ait un ministre des Outre-mer et cet état des lieux sur le terrain”. Pour Moetai Brotherson, quelques semaines après le sommet de l’Océan à Nice, la présence de Manuel Valls résonne comme une suite logique, nécessaire. Ce samedi, à Moorea, le ministre des Outre-mer a pu prendre conscience des problématiques environnementales auxquelles doit faire face la Polynésie. Après une visite de Coral Gardeners, association devenue incontournable dans la sensibilisation à la protection des coraux, Manuel Valls a rencontré les équipes du Criobe. (…). Sur le terrain, à Moorea, Manuel Valls s’est dit très concerné par les problématiques environnementales et leurs conséquences au fenua. “L’océan brûle (…) Cet incendie qu’on ne voit pas et qui, pourtant, pèse évidemment sur notre écosystème, sur la survie tout simplement de la planète. (…) la Polynésie est le territoire français le plus exposé aux changements climatiques, au réchauffement, à la montée des eaux. (…)  Il pourrait y avoir les premiers réfugiés climatiques français ici en Polynésie.” (…)

« La Polynésie est le territoire français le plus exposé aux changements climatiques » (TNTV)
 

 

Pour Info : Voilà des données qui pourront faire taire quelques minutes au moins les climatosceptiques. Météo-France Polynésie a publié mardi (22/07) sur les réseaux sociaux des données alarmantes sur les conséquences du réchauffement de la planète.
Prenant l’atoll de Takaroa comme témoin, Météo-France Polynésie a publié des chiffres alarmant sur la situation météorologique de l’atoll des Tuamotu, mardi. “Depuis plus de 70 ans, la station météorologique de Takaroa, dans l’archipel des Tuamotu, enregistre des données précieuses sur le climat local”, explique l’antenne polynésienne de l’établissement public national chargé de la météorologie et de la climatologie. “En analysant ces archives, on observe des transformations notables au fil des décennies, qui confirment un changement progressif, mais réel, du climat de cet atoll du Pacifique.” (…). “Les données de Takaroa dressent un tableau clair : le climat devient progressivement plus chaud, plus sec et plus instable. Ces évolutions, bien qu’étalées sur plusieurs décennies, ont des conséquences concrètes pour les populations, l’environnement et les ressources naturelles”, conclut Météo-France.

Takaroa, témoin du réchauffement climatique (Tahiti Infos)

Pour info: La plus haute juridiction de l'ONU a commencé mercredi la lecture de son avis consultatif sans précédent, portant sur les obligations légales des Etats pour freiner le changement climatique, avec une question clé: la responsabilité historique des grands pollueurs sera-t-elle engagée?
"Les conséquences des changements climatiques (...) affectent tant les écosystèmes naturels que les populations humaines" et "mettent en évidence la menace urgente et existentielle que représentent les changements climatiques", a déclaré le juge Yuji Iwasawa dans les premières minutes de sa lecture des extraits de l'avis de plusieurs centaines de pages rendu dans cette affaire, la plus importante jamais examinée par cette juridiction, arguent les experts. Les conclusions de la Cour n'ont pas encore été rendues.

Le changement climatique, une "menace urgente et existentielle" selon la Cour internationale de justice (Tahiti Infos)